Flag : retour sur le stage de sélection des équipes de FranceInterview de Guillaume Molinier

Guillaume Molinier
Guillaume Molinier
le 12/07/2013 à 09:32 par François-Noël Martin

Il y a un peu moins de deux semaines, le dimanche 30 juin, il remportait le Casque d'Or avec les Centurions de Nîmes sur le terrain des Météores de Fontenay-sous-Bois. Deux heures plus tard, Guillaume Molinier, alias "Pace", était dans un train à destination de Thonon-les-Bains pour enchainer dès le lendemain avec le stage de sélection des équipes de France de Flag. Retenu en fin de semaine pour disputer le championnat d'Europe, celui qui honorera en septembre prochain sa troisième sélection avec les Bleus a accepté de revenir avec nous sur ce stage...

Bonjour Guillaume. Félicitations pour cette nouvelle sélection. Comment s'est passé ce stage ?

Retrouver l'Equipe de France est toujours un très grand plaisir. L'ambiance est très bonne entre joueurs, joueuses et coachs. Contrairement à Amiens, Thonon-les-Bains a l'avantage d'avoir son terrain juste à côté de l'hôtel. Le personnel des Black Panthers s'est très bien occupé de nous en nous mettant à disposition des bains de glace après les entrainements. Nous avons eu également la chance d'avoir eu du beau temps toute la semaine.

La veille du premier jour d'entrainement de ce stage, tu jouais le Casque d'Or en région parisienne. Pas trop dur, physiquement, d'enchainer ces deux évènements ?

C'est certain que ce n’est pas l'idéal de jouer une finale la veille du stage Equipe de France. Je redoutais surtout la première matinée, faite de tests physiques (10 yards, 20 yards, T test, L Test, « Suicide »). Mais finalement, j'ai été agréablement surpris de mes temps. Et puis, en étant Champion de France, les courbatures se ressentent moins ! Je me suis senti très bien physiquement pendant tout le stage.

Peux-tu nous raconter cette semaine ?

Nous avions deux entrainements par jour, d'une durée de 2h30 chacun. Nous avons beaucoup travaillé les tracés et les combinaisons. Le Flag à haut niveau se joue sur des détails, nous devons donc réaliser parfaitement tous nos tracés.
Tous les soirs, des meetings étaient organisés pour revenir sur la journée et rentrer de nouveau jeux dans le PlayBook. Le mercredi après-midi, nous avons affronté les Falcons de Bron et une équipe des Black Panthers. Le samedi, les coachs avaient reproduit une journée de compétition : nous avons joué contre les Rhinos (club suisse), trois équipes des Black Panthers ainsi que les Bulldogs d'Annemasse. Enfin, le dimanche matin, nous avons eu des entretiens individuels avec les entraineurs, ainsi que les "Cuts".

Ce stage avait en partie pour but de déterminer la composition des équipes, masculine et féminine, qui participeront au championnat d'Europe de Flag, à Pesaro en Italie. Dans quel état d'esprit est un joueur lorsqu'il y a une telle concurrence et un tel enjeu au bout de cette semaine ?

Nous étions 18 joueurs à avoir un seul but : faire partie du groupe pour partir à Pesaro. Nous ne savions pas combien seraient sélectionnés. A chaque entrainement, chaque joueur se donnait à fond sur chaque ballon et sur chaque déflaguage. Les coachs le répètaient souvent : "aucune place n'est assurée avant la fin du stage". Nous devions les obliger à nous sélectionner.

Ce n'est pas ta première sélection, la troisième pour être plus précis. Est-ce que tu as tout de même ressenti quelque chose en particulier lorsque les coachs t'ont annoncé que tu joueras en Italie en septembre prochain ?

Bien évidemment, entendre le "Oui, tu viendras avec nous en Italie" est un grand soulagement. Mais c'est seulement le début de l'aventure. Il reste maintenant deux mois et demi pour se préparer et atteindre notre objectif : être Champions d'Europe. La FFFA nous oblige à finir dans les trois premiers pour pouvoir participer au championnat du monde l'an prochain en Israël.

Guillaume Molinier (à g.) dans le huddle français
Guillaume Molinier (à g.) dans le huddle français (Eleonore Vandenhautte)

Que penses tu du niveau de jeu et de la cohésion de l'équipe masculine ?

Le groupe a une très bonne cohésion avec seulement deux nouveaux joueurs. L'équipe est expérimentée avec notamment le retour de Pierre Levillain (champion d'Europe et du Monde) et de Rayan Sevin (Belfast 2010 et campagne junior). Après la très décevante neuvième place à la coupe du monde l'été dernier, nous sommes vraiment remontés à bloc ! Nous avons tous un seul objectif : être Champions d'Europe !

Est-ce qu'un joueur t'a particulièrement impressionné pendant ce stage ?

Gaëtan Parhuitte est un joueur qui m'impressionne vraiment par son niveau de jeu, notamment sa vitesse sur les changements d'appuis et ses excellentes mains. C'est aussi un leader naturel : il est toujours là pour nous, sur et en dehors du terrain.

Quels vont être les prochains rendez-vous des équipes de France de Flag avant ce championnat d'Europe ?

Nous nous retrouverons pour un nouveau stage de préparation, du 16 au 21 septembre prochains. Puis, nous enchainerons directement avec la compétition, qui aura lieu les 22, 23 et 24 septembre.

Deux mois et demi vont s'écouler entre la fin de ce stage et le championnat d'Europe : c'est plutôt long, est-ce que les coachs vous ont laissé des consignes particulières pour cet été ?

Les coachs ne nous ont pas vraiment laissé de consignes, sinon celle d'être prêts pour le championnat d'Europe. Personnellement, après cette longue saison, je vais me laisser une grosse semaine de repos et de séances de kiné, puis je repartirai sur une préparation physique intense.

Pour conclure, tu remportes avec les Centurions de Nîmes le Casque d'Or dimanche dernier, puis tu décroches cette nouvelle sélection avec l'équipe de France masculine de Flag : c'est une année qui se termine bien pour toi !

Oui c'est certain, la saison se termine bien avec la montée en Elite acquise contre les Centaures, le titre de Champion de France dimanche dernier à la dernière seconde contre les Météores ainsi que cette sélection pour le championnat d'Europe de Flag. Le seul bémol est notre non participation, avec les Wildcats de Montpellier, à la finale du championnat de France de Flag.

Merci Guillaume, et bonne préparation pour ce championnat d'Europe !

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 Je n'irais jamais vers quelqu'un pour le blesser délibérément à moins que ça ne soit, vous savez, important… comme un match de championnat ou quelque chose comme ça.  – Dick Butkus, ancien linebacker des Chicago Bears (1960/70)

En VO :  I wouldn't ever set out to hurt anyone deliberately unless it was, you know, important… like a league game or something. 

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