PROVO (UT), 29 Novembre 2025 - Depuis quatre saisons, Jack Kelly est l’un de ces joueurs qui incarnent la culture BYU autant qu’ils l’alimentent. Recruté en tant que linebackerLinebacker (LB) joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive. polyvalent, trop léger selon certains programmes du Power 5, il a su compenser par une lecture du jeu supérieure, une capacité à diagnostiquer les motions offensives et une constance qui a fait de lui le métronome silencieux du front seven des Cougars.
Titulaire depuis son année sophomore, Kelly a non seulement stabilisé la défense contre la course, mais il est aussi devenu le relais privilégié des coachs sur le terrain : une extension du staff comme le décrivent ses coéquipiers. Leader discret, reconnu pour son calme dans les moments chauds, il aborde en ce 28 novembre 2025 particulier son Senior Day, le dernier match de sa carrière au LaVell Edwards Stadium.
The alley(T.Savoja, FA.com)Je vais être honnête, je pensais être prêt. On passe quatre ans à se préparer à ce moment. "Senior Day", la dernière arrivée en Bus au LaVell Edwards Stadium trois heure avant le match, le dernier défilé au milieu des fans le long de "the alley", la dernière préparation dans les vestiaire, la dernière sortie du tunnel devant le "ROC", la section étudiante. Mais la réalité vous rattrape plus vite qu’un GuardGuard homme de la ligne offensive placé à droite et à gauche du center. Il doit protéger le QB et creuser des brèches aux RB. de 140 kilos qui vous tombe sur le paletot.
Ce 28 novembre 2025, quand l’escorte de 18 seniors a commencé à défiler, j’ai senti quelque chose que je n’avais jamais éprouvé, comme une forme de vertige. Le genre d'émotion capable de tout bousculer, y compris mes capacités de lecture défensive. Lorsque je retrouve mes parents sur la pelouse, je ne peux retenir quelques sanglots.
Mais c’est ça, aussi, le football universitaire : rien n’est scripté, pas même les adieux.
Quand UCF nous met 14 points en 5 minutes
Le LaVell Edwards Stadium(T.Savoja, FA.com)Toute la semaine, on avait bossé sur leurs jeux offensifs, leurs RPO rapides, leur capacité à étirer horizontalement les linebacker alignés trop haut. On savait qu’ils allaient tenter de nous prendre de vitesse. On le savait, mais on s'est tout de même fait avoir ! Deux touchdownsTouchdown (TD) c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir) éclair, 14-0. Sur le sidelineSideline ligne de touche., je n’entendais plus rien. Je regardais juste le scoreboard en me disant :Déjà vu… mais pas ce soir. Pas mon dernier soir ici.
La défense s’est regroupée. Je revois encore Coach Hill, notre coordinateur défensif, calme comme d’habitude, nous dire simplement :Reset les gars ! Ce drive commence maintenant
C’est fou comme une phrase peut recentrer tout un groupe.
La bascule : quand le vestiaire a tourné
Le ROC(T.Savoja, FA.com)À la fin du premier quart, on s’est regardés dans les yeux et quelque chose a changé. On a arrêté de subir. Le "front seven" s’est solidifié, on a mieux rempli nos gaps et on a forcé UCF à jouer sur leur deuxième et troisième options. Résultat : un turnover, puis deux touchdowns de notre RBRunning Back (RB) Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB) coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. vedette LJ Martin qui remet les pendules à l'heure 14-14.
Et soudain, on avait remis la main sur le tempo. Je me souviens avoir dit à LJ en revenant sur le terrain : Continue. Le momentum est à nous.Ce genre de phrase paraît banal, mais dans un match, c’est le type de conviction qui renverse la donne.
Le troisième quart-temps où Provo a fait la différence
Je vais vous confier un petit secret : Le LaVell Edwards Stadium n’est jamais aussi bruyant qu’après une mauvaise entame lorsque l'équipe corrige le tir. Quand Martin marque pour la troisième fois, quand le puntPunt action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire. return part plein champ et finit en touchdown … j’ai senti le sol vibrer sous mes crampons. 31-14. Sur la série suivante, en défense, tout semblait plus lent. Je voyais leurs linemenLinemen littéralement, les hommes de la ligne (de scrimmage). Il y a les linemen offensifs et les défensifs. Ils s'opposent dès le snapSnap signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB. donné. hésiter, leurs receivers couper trop tôt, leur QBQuarterback c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. raccourcir sa progression.
Ce n’est pas qu’on était plus rapides. C’est qu’on dictait chaque snap. UCF a essayé de revenir physiquement. Mais une fois qu’on impose notre style agressif, direct et discipliné c’est compliqué pour n’importe quel adversaire.
Le dernier drive : je me suis surpris à ralentir le temps
Quand UCF a lancé son dernier drive, avec le match déjà quasiment scellé, j’ai réalisé que c’était la dernière fois que j’étais aligné sur cette pelouse, avec cette équipe. Je faisais mes lectures. Mais une part de moi enregistrait chaque détail : Le bruit de la "ROC". Le froid qui pique les mains. Le souffle de mes coéquipiers dans le huddle.
Et quand le sifflet final a retenti, je n’ai pas ressenti de triomphe. Juste une profonde reconnaissance. 41-21. Une copie de 11-1 pour la saison et une dernière victoire à Provo qui, pour moi, vaut presque autant qu’un titre. Sans compter la place en finale de BIG XII face à Texas Tech samedi prochain.
Le SackSack plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain). de Kelly !(T.Savoja, FA.com)L’après-match : ce que l’on ne voit jamais à la télévision
Les caméras montrent les accolades. Elles ne montrent pas les seniors qui retardent volontairement le passage au vestiaire pour rester une minute de plus sur la pelouse, ni les coachs qui serrent les dents pour ne pas craquer ni les freshmen qui nous regardent comme si notre génération avait gravé quelque chose dans la pierre.
J’ai retiré mes gants lentement. J’ai posé ma main sur la pelouse. Je me suis dit :Finir ici, comme ça … je n’aurais pas pu rêver mieux.
Ce match contre UCF n’était pas parfait. Il n’était même pas si simple sportivement. Mais il représente exactement ce qu’a été mon passage à BYU : un combat, une progression, et un final dont je serai fier toute ma vie. Et si vous me demandez ce que ça fait d’être un senior qui joue son dernier match à Provo, jee vous répondrai simplement ceci :On ne quitte jamais vraiment BYU. On laisse juste la lumière aux suivants.
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