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L'attaque de rêve des Pats

Nous ne sommes désormais à cinq jours de la grande finale qui opposera les Patriots aux Giants. C'est l'occasion d'analyser les deux équipes par escouade. Après les Giants, voici l’attaque des Patriots.

Quarterback : Tom Brady, 8ème saison

Thomas Edward Patrick Brady, Jr. est entré en 2007 dans les livres d’histoire à la force de son bras droit. Pourtant après trois années universitaires passées chez les Michigan Wolverines peu de coachs croyaient en lui : résultat Brady a été drafté en 199 positions par les Patriots.
Depuis, le rookie des profondeurs est devenu une légende vivante grâce à trois bagues de Super Bowls et des statistiques affolantes comme son record de 76 victoires lors de ses 100 premiers matchs en tant que titulaire. Cette saison, Tom Brady a écrasé la NFL de son talent mais bien plus qu’une machine à statistiques, il a fait preuve d’un sang froid extraordinaire : retenter deux fois de suite la même passe pour Randy Moss alors que la première tentative a été déjouée par la défense des Giants était du grand art ; trouver la end zoneEnd Zone
Zone d'en-but de 10 yards située de chaque côté du terrain. contre les Jaguars après avoir réalisé la feinte parfaite de remise au coureur était digne d’un oscar.
Pourtant, contre San Diego, Brady a souffert et a manqué de "vista" (comme sur l’interception de Cromatie), mais il n’a jamais paniqué : il s’en est remis au collectif pour l’emporter montrant là son expérience.
Toutefois, il ne pourra pas refaire les mêmes erreurs contre les Giants.
Quant à son état de santé, il semble que sa blessure l’handicape toujours un peu, ce qui signifie qu'il risque de rester bien calé dans sa poche dimanche.

Running Backs : Lawrence Maroney, 2ème saison - Kevin Faulk, 9ème saison

La paire de coureurs des Patriots a rongé son frein pendant une bonne partie de la saison pendant que les receveurs s’éclataient. Mais depuis la mi-décembre et l’hiver qui s’est installé sur la Nouvelle Angleterre, Maroney et Faulk sont devenus incontournables chacun dans leur style. Maroney a fait la loi au sol avec 550 yards couverts pour 6 touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir) lors des 6 derniers matchs et Faulk a sans cesse écarté les défenses grâce à ses réceptions sur les screen pass.
La semaine dernière, Maroney a été la clé offensive qui a dynamité les Chargers en couvrant 106 yards en une seule mi-temps et en repoussant la pression loin de Brady. Gageons que lors du Super Bowl l’association Maroney au sol et Faulk dans les airs devrait être reconduite.

Tight Ends : Benjamin Watson, 4ème saison - Kyle Brady, 13ème saison

Comme chez les coureurs, Bill Belichick a choisi d’utiliser deux tight ends aux potentiels très différents. Autant Watson se révèle souvent un receveur supplémentaire (2 touchdowns contre les Jaguars) autant Brady est là pour renforcer la ligne offensive. Lors de la finale de conférence, Tom Brady a été mis sous pression en début de match, Belichick a alors favorisé des alignements "shotgun" avec les deux tight ends en protection. Ce schéma risque de se reproduire au Super Bowl qui disposent de trois sackeurs : Strahan, Umenyiora et Pierce. L’une des clés du match risque d’être la possibilité pour Watson de sortir dans la zone rouge ou pas.

Wide Receivers : Randy Moss, 10ème saison - Wes Welker, 4ème saison - Donte' Stallworth, 6ème saison - Jabar Gaffney, 6ème saison

L’an passé les Patriots ont perdus contre les Colts en grande partie du fait d’un garçon aux mains carrés. Les Pats ont appris de leurs erreurs et ont construit cette saison l’une des meilleurs lignes de receveurs de l'histoire de la NFL. Moss est depuis le début des playoffs invisible statistiquement parce que surveillé en permanence par deux défenseurs voire trois. Welker s’est imposé comme le roi des tracés courts qui se transforment en un gros gain. Et Stallworth est capable de capter le cuir en profondeur (même s’il a échappé la balle sur un gros jeu contre San Diego). Avec un tel talent devant eux, les deux autres receveurs deviennent des cibles intéressantes en zone rouge car peu couvert par la défense. Si l’on rajoute Faulk et Watson on se demande bien comment les Giants pourront résoudre l’équation autrement qu’en mettant la pression sur Tom Brady. En effet, New York n’a pas la défense profonde des Chargers et leurs deux safetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire..
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen. risquent de passer une journée très chargée.

Offensive line : Matt Light LT, 7ème saison - Logan Mankins LG, 3ème saison - Dan Koppen CCenter (C)
c'est le joueur de la ligne offensive qui transmet le ballon entre ses jambes au QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. lors du snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.., 5ème saison - Stephen Neal RG, 6ème saison - Nick Kaczur RT, 3ème saison

Les 5 joueurs de la ligne offensive forment un mur très difficilement franchissable puisqu’ils n’ont concédé que 23 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain). durant la saison. Mais surtout, Brady dispose avec ses 5 fidèles de 4-5 secondes avant de lancer le cuir lorsque les autres quarterbacks disposent rarement de plus de 2 secondes avant que leur poche prenne l’eau. En finale, les deux hommes extérieurs (Light et Kaczur) auront fort à faire pour repousser les assauts new yorkais. Gageons que les affrontements Light-Strahan et Kaczur-Umenyiora seront de toutes beautés et décisifs pour le match.

En résumé, les Patriots disposent d’une attaque très complémentaire dont la première force est la capacité d’adaptation en temps réel grâce à des joueurs très polyvalents et complémentaires.