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L'histoire des Green Bay PackersLa franchise la plus titrée de la NFL
Les Green Bay Packers (Wisconsin) est l'une des authentiques franchises de la National Football League.
Green Bay, un "village" en NFL
Fondée le 11 août 1919 par Earl "Curly" Lambeau (Curly en raison de ses cheveux bouclés) et George Whitney Calhoun, cette franchise est la seule survivante de l'époque où la NFL était composée d'équipes basées dans de petites villes. Green Bay compte actuellement 100000 habitants en son centre, 282000 sur toute l'agglomération. On est donc bien loin des 8,5M de New York.
Une franchise unique
En dehors de la taille de sa ville, les Packers se démarquent aussi par leur stabilité dans leur localisation et dans leur nom puisqu'ils n'ont jamais déménagé, ni n'ont été renommés depuis 1919.
Un autre aspect intéressant est leur statut. Il s'agit en effet de la seule organisation évoluant dans une ligue majeure aux USA à être à but non lucratif !
Pourquoi Packers ?
A la création du club, Lambeau frappe à la porte de son employeur, l'Indian Packing Company, pour conclure un contrat de partenariat de 500$ qui servira à payer uniformes et équipements. Le nom en découle logiquement.
Débuts difficiles en NFL
Le 27 août 1921, une franchise est officiellement attribuée aux Packers. Mais des problèmes les contraignent à arrêter leur activité dans l'année. Mais Lambeau n'est pas du genre à baisser les bras facilement, trouve de nouveaux partenaires financiers et permet à l'équipe de reprendre la compétition l'année suivante.
Ces partenaires, connus sous le nom des Hungry Five, forment la Green bay Football Corporation.
Les années 1920
Le premier titre NFL intervient en 1929 avec une campagne quasiment parfaite : 12 victoires et un nul. Sur les treize rencontres, 8 l'ont été sans concéder le moindre point !
Ils réalisent le premier triplé de l'histoire de la NFL avec leur succès lors des saisons 1930 et 1931.
Leur point fort est leur défense avec notamment les futurs Hall of Famers Mike Michalske, Johnny "Blood" McNally, Cal Hubbard et Amie Herber.
Durant cette période, les Packers alignent une série de trente matchs consécutifs invaincus à domicile, un record qui tient toujours aujourd'hui.
De 1930 à la Guerre
La période est marquée par 3 nouveaux titres en 1936, 1939 et 1944. La principale star est Don Hutson, le premier wide receiverWide Receiver (WR)
ceux sont les receveurs écartés. Ils sont spécialisés dans les réceptions des passes très longues. Ils sont extrêmement rapide : 40 yards en 5 sec. moderne. C'est à lui que l'on attribut l'invention des routes des receveurs. Avec lui les Packers ont une attaque redoutable. Il prend sa retraite en 1945, a son numéro 14 retiré en 1951 et est nommé au Hall of Fame en 1963.
De 1946 à 1958 : la traversée du désert
Le départ de Hutson marque un tournant puisque l'équipe ne parvient plus à gagner malgré tous les efforts de Lambeau. Le joueur/coach/fondateur finit par quitter son club en 1949.
Les dirigeants suivant n'ont guère plus de réussite, la palme allant en 1958 à Ray "Scooter" McLean qui, dans sa seule saison à la tête de l'équipe, obtient le pire bilan de leur histoire : 1-10-1.
Mais la fin du tunnel est proche puisque le 2 février 1959, les Packers recrutent l'assistant coach des New York Giants, un certain Vince Lombardi.
De 1959 à 1967 : l'ère Lombardi
Le succès qu'ont connu les Green Bay Packers durant cette période reste à ce jour inégalé. En 7 saisons, ils vont conquérir 5 titres NFL dont les deux premiers Super Bowls.
Les stars d'alors sont le QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. Bart Starr, MVP des Super Bowls I et II, Jim Taylor, Paul Hornung, Dave Robinson et Herb Adderley.
La première saison de Lombardi en 1959 s'achève sur un bilan de 7-5, le premier positif depuis 1947. Le rookie coach est nommé "Coach of the Year".
L'année suivante, les Packers (8v-4d) disputent la finale à Philadelphie contre les Eagles (10-2) mais échouent 17 à 13.
En 1961, ils renouent avec le titre NFL en écrasant les New York Giants 37 à 0. Cette première finale jouée à Green Bay leur permet d'accrocher un nouveau championnat à leur palmarès, le premier depuis 1944. C'est cette année là qu'a été attribué à Green Bay le surnom de Titletown.
Les Giants auront leur chance de revanche dès 1962 mais encore une fois les Packers remportent la finale, à New York, 16 à 7.
Après deux saisons sans finale, Green Bay y retourne en 1965, accueille les champions en titre, les Clevelan Browns, et s'impose sans problème 23 à 12.
Mais c'est la finale NFL qui va faire couler beaucoup d'encre. A égalité 10-3-1 à la fin de la saison régulière, les Baltimore Colts et les Packers doivent se départager sur un match d'appui. Une polémique est née sur le field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB., la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit. égalisateur réussi par Don Chandler puisque, bien que validé, beaucoup estimaient que le ballon était passé à droite des poteaux. Finalement, les Packers gagnent en prolongation 13-10 et les montants sont allongés dès la saison suivante.
Super Bowl I et II : un triplé et un doublé
La saison 1966 est historique puisque pour la première fois, elle va s'achever sur un match opposant le champion de la NFL à celui de l'AFL dans ce qui est appelé le "First World Championship Game". Pour jouer la finale des finales, les Packers (12-2) battent les Cowboys 34 à 27. La victoire est scellée par Tom Brown qui intercepte Don Meredith sur la quatrième et dernière tentative.
Leurs adversaires pour le Super Bowl I (qui ne s'appelle pas encore comme cela à ce moment) sont les Chiefs de Kansas City. Mais la différence est trop grande et la franchise menée par le MVP de la saison et du Super Bowl, Bart Starr, gagne 35 à 10. C'est le second doublé de l'ère Lombardi après 1961-62.
La saison suivante est la dernière de Lombardi en tant que coach mais elle est, comme souvent durant cette décennie, victorieuse.
La finale NFL est la revanche de la précédente édition et demeure le match le plus célèbre dans l'histoire de ce sport. Connue sous le nom de "Ice Bowl" en raison de la température polaire du moment (qui n'a d'ailleurs jamais été battue) , la rencontre voit une nouvelle victoire des Packers sur les Cowboys 21 à 17. C'est le 2ème triplé de leur histoire ce qu'aucune autre franchise, à aucun autre moment depuis la création de la NFL n'a réussi à faire. Celui-ci est d'autant plus remarquable que le système est plus proche de l'actuel que ne l'était celui à la fin des années 1920.
Lombardi a droit à l'apothéose de sa carrière deux semaines plus tard en s'adjugeant le 2ème Super Bowl face aux Raiders d'Oakland 33 à 14. Il quitte son poste juste après mais reste un an general manager.
En 1969, il quitte le Wisconsin pour devenir head coach et propriétaire minoritaire des Redskins. Il s'éteint en septembre 1970.
En hommage à son oeuvre dans le football professionnel, son nom est donnée au trophée du Super Bowl. De même que l'avenue qui borde Lambeau Field, le stade des Packers.
De 1968 à 1991 : une nouvelle traversée du désert
Rien ne va fonctionner pour la franchise du Wisconsin durant près d'un quart de siècle. Ainsi, de 1968 à 1991, les Packers ne vont terminer que 5 saisons avec un bilan positif, l'une d'entre elles étant celle de 1982, raccourcie pour cause de grève.
La période est surtout marquée par des choix discutables notamment au niveau de la Draft. L'exemple le plus (tristement) célèbre date de l'année 1989. Des joueurs comme Barry Sanders, Deion Sanders ou Derrick Thomas sont disponibles mais les Packers choisissent finalement le lineman offensif Tony Mandarich en deuxième choix de la Draft NFL !
Si Mandarich est bien coté, il ne donnera réellement jamais satisfaction et, en 2004, ESPN considérera ce choix comme faisant parti des 25 plus gros "flops" des 25 dernières années.
De 1992 à 2007 : l'ère Brett Favre
Au début des années 90, Ron Wolf est nommé General Manager des Packers et chargé de rebatir la frachise de Titletown.
En 1992, il réalise les deux coups qui vont relancer Green Bay. Il engage tout d'abord Mike Holmgren, coordinateur offensif des 49ers, au poste de head coach. Puis il échange un premier tout de Draft contre un certain Brett Favre, QB aux Falcons d'Atlanta.
Tout d'abord remplaçant, il joue son premier match en raison de la blessure du quart-arrière titulaire, Don Majkowski, et le gagne contre les Bengals. Sa série de match s'arrêtera à la fin de la saison 2010 après 297 titularisations consécutifs, record absolu.
Après un bilan de 9-7, les Packers se renforcent en 1993 avec le free agent Reggie White. Le carré Wolf-Holmgren-Favre et White est formé.
En 1993 et 1994, ils perdent au stade du Divisional Round contre les Cowboys et à Dallas.
En 1995, ils remportent la NFC Centre pour la première fois depuis 1972, battent les 49ers à San Francisco 27-17 mais s'inclinent à Dallas une nouvelle fois 38 à 27. Le rêve de participer à un 3ème Super Bowl s'envole.
Mais ce n'est que partie remise. L'année suivante les Packers ont la meilleure équipe de la NFL avec 13 victoires pour 3 défaites. Ils ont également les meilleurs attaque, défense et équipes spéciales.
Après une victoire facile 35-14 contre les 49ers, ils étrillent 30 à 13 les Carolina Panthers dans une rencontre surnommée le "Ice Bowl 2".
Leur premier Super Bowl en 29 ans les voit triompher des New England Patriots 35 à 21. C'est à ce jour, leur 12ème et dernier titre NFL.
Revenus à 28-21, les Patriots ont le momentum dans le troisème quart-temps mais sur le kickoffKickoff
coup de pied d'engagement en début de mi-temps. Effectué balle à terre depuis la ligne des 30 yards de l'équipe qui engage. suivant, Desmond Howard remonte tout le terrain et tue le match. Il est élu MVP du Super Bowl.
En 1997, Green Bay retourne au Super Bowl grâce à une nouvelle victoire sur les 49ers 23-10. En finale, elle affronte John Elway et les Denver Broncos. Favorite de 11,5 points, elle s'incline finalement 31-24.
La fin d'un cycle
En 1998, les Packers (11-5) perdent lors du premier tour des playoffs contre les 49ers. Quelques jours plus tard, Reggie White annonce sa retraite et Holmgren prend la direction de Seattle où il devient le vice président, general manager et head coach des Seahawks.
En 2000, Mike Sherman remplace Ray Rhodes au poste d'entraineur en chef. Sa réussite est mitigée et malgré quelques bonnes saisons il ne parvient pas à emmener son équipe loin en phase finale, perdant même les deux premiers matchs de playoffs de l'histoire de la franchise à domicile, contre les Falcons en 2003 et les Vikings en 2005. La saison 2005 et son record de 4-12 marque la fin de Sherman et l'avènement de Mike McCarthy, comme Holmgren, l'ancien coordinateur offensif des 49ers mais aussi ancien coach des QB à Green Bay en 1999.
Mike McCarthy : le renouveau
En 2007, les Packers rejoignent les playoffs et Brett Favre dispute l'une de ses meilleures saisons. Leur bilan de 13-3 leur permet d'accueillir les Seahawks d'Holmgren lors du Divisional Round. Dans un match disputé sous une tempête de neige, les locaux l'emportent 42 à 20.
Le 20 janvier, ils disputent leur première finale de conférence en 10 ans face aux Giants. A 20 partout, le match se joue en prolongation. Favre lance la dernière passe de sa carrière à Green Bay dans les bras d'un new yorkais qui mettra en position Lawrence Tynes pour le field goal de la victoire : 23-20. La page Favre est tournée.
Depuis 2008 : L'ère Aaron Rodgers
Difficile de dire si nous vivons actuellement l'ère Rodgers mais nous en prenons le chemin.
Le premier choix de Draft des Packers en 2005 est le QB Aaron Rodgers. En 2008, il devient du fait du départ de Favre le seul autre QB a être titularisé en 16 ans !
La saison est bonne offensivement mais des blessures pénalisent la défense. Green Bay finit avec un record de 6-10. McCarthy fait le ménage dans son staff et engage Dom Capers au poste de coordinateur défensif. Ce secteur de jeu est en chantier et la prochaine Draft doit permettre de le faire avancer.
En effet, en avril 2009, Green Bay sélectionne le defensive lineman B.J. Raji et le linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive. Clay Matthews III.
La saison régulière est marquée par les deux confrontations contre les Minnesota Vikings et Brett Favre. Les deux matchs sont remportés par l'ainé des QB ce qui lui permet d'être le seul quarterback à avoir battu les 32 équipes de la NFL.
Mais ceci n'empêche pas Green Bay (11-5) d'aller en playoffs mais de perdre à Glendale contre les Cardinals 51 à 45.
2010 : l'année du 13ème ?
La saison commence mal avec la blessure à la cheville du RBRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. Ryan Grant lors de la première semaine. Mais Green Bay réussit finalement à se qualifier à la 6ème place de la NFC, synonyme de parcours en playoffs intégralement à l'extérieur. Qu'importe. Philadelphie, Atlanta et Chicago vont tous sombrer face à la vague Verte et Jaune.
La victoire à Chicago est la revanche de la finale NFL de ... 1941 où les Bears l'avaient emporté 33 à 14. Cette fois, c'est Green Bay qui s'impose 21 à 14 et obtient son billet pour son 4ème Super Bowl.
Les Fans
Le stade : Lambeau Field
Construit en 1957, Lambeau Field ne prendra ce nom là qu'en 1965 après la mort de Curly Lambeau. Au moment de sa construction, il est le premier stade exclusivement destiné à des matchs de NFL. Bien souvent en effet, les stades sont utilisés pour d'autres sports comme le baseball par exemple.