David Larochelle : "On s’attendait donc à faire beaucoup mieux"Un premier retour sur la saison galére des Cougars

Larochelle lors de la derniére coupe du monde
Larochelle lors de la derniére coupe du monde
le 12/05/2012 à 15:17 par Thomas Depaepe

Le 26 février dernier, les Molosses infligeaient une défaite sans appel 46-0 aux Cougars; demain, les Cougars recevront pour le match retour, sachant que depuis cette rencontre, les Cougars n'ont toujours remporté le moindre match. Afin de faire le point sur cette année "galére", sur les barrages qui s'annoncent, nous avons souhaité tendre notre micro à David Larochelle qui est l'un des leader défensif de l'équipe de Saint-Ouen-l'Aumone, et qui par sa blessure refléte (malheuresement poru lui) assez bien la saison Elite difficile de l'équipe du Val d'Oise.

 

Avant le début de la saison, vous vous attendiez à une année aussi difficile ?

Non, les ambitions étaient claires pour tout le monde : atteindre la finale Elite. On est tous des compétiteurs et on ne se prépare pas pour être outsiders ou pour faire une petite saison, on se prépare pour remporter le titre, pour gagner match après match. On s’attendait donc à faire beaucoup mieux.

 

Mais vous aviez pas mal de cadre qui avait pris leur retraite et beaucoup de jeunes qui arrivaient…

C’est vrai, mais on a de la relève avec plusieurs joueurs qui montaient de l’équipe Junior. Après, il y a pas mal de différence entre le niveau junior et Elite, et il est nécessaire que les jeunes disposent d’un peu de temps avant de pouvoir compléter se réaliser en Elite ; même si je n’ai pas connu le passage Junior à Elite, il est certain que ce n’est pas évident et on ne peut vraiment pas en vouloir à ceux qui arrivent d’avoir besoin de temps pour apprendre et prendre le niveau ; l’Elite est très difficile car il y a sans cesse des gros matchs à jouer et on n’a pas forcément le temps de progresser avec des matchs « faciles » : il faut tout de suite performer.

 

Vous n’avez pas non plus été « aidé » par les nombreuses blessures…

On n’a aucune envie de se cacher derrière cela, les blessures cela fait parti de notre sport. On ne peut pas faire porter la responsabilité des défaites à ceux qui sont en dehors du terrain quand on voit que ceux qui sont sur le terrain font aussi des erreurs. Blessé, titulaire, remplaçant… tout le monde est membre de la même équipe, tout le monde contribue et donc tout le monde doit être exemplaire. Si j’avais été sur le terrain j’aurais aussi fait des erreurs, donc ce n’est pas un reproche, c’est un fait. On a certes eu beaucoup de blessés, mais d’autres équipes aussi et pourtant ils s’en sortent mieux que nous. Les séances vidéo ont montré que tout le monde n’a pas été juste à chaque action et c’est l’accumulation de ces petites erreurs qui explique la saison. 

 

La défense, au sein de laquelle tu joue normalement, a été plutôt solide cette saison.

Ils ont bien joué et oui globalement ils sont arrivés à bien tenir, mais il y a des petits trucs, des petites erreurs qui font qu’on n’arrive pas à l’emporter. On a tenu des matchs sur 99% du temps, mais on a toujours pris un big play qui nous fait mal et nous coute la victoire. La défense tient, mais a chaque reprise on a fait une erreur que l’on paye cash. En plus c’est compliqué pour eux car avec le peu d’effectif que l’on a, beaucoup de joueurs font double plateau et dans les faits il y a presque qu’une équipe sur le terrain. La ligne offensive et défensive est la même par exemple, et donc chaque match est dur. Heureusement, nous nous étions très bien préparé ce qui nous permet de bien tenir, mais notre sport est très éprouvant : le football est un sport d’intelligence, de physique, et donc se servir sans cesse de sa tête et de ses muscles en attaque et en défense c’est difficile… on perd forcément de la lucidité à force d’être sur le terrain et de passer de la logique d’attaque à la défense et inversement.

 

Personnellement, tu as a été blessé au pouce avant même le second match et depuis tu es sur le bord de touche. On a vraiment le sentiment que c’est très difficile a vivre pour toi.

C’est le sport, mais c’est clair que cela n’a pas été évident pour moi car le sport prend beaucoup de place dans ma vie avec  4-5 entrainements par semaine. En plus j’avais fait une bonne préparation à l’intersaison et j’avais vraiment énormément envie de cette saison, donc c’est une très grosse frustration. Je pense déjà à l’année prochaine et je veux utiliser cette rage, cette énergie, que j’ai à cause de la blessure pour revenir encore plus fort. Ma rééducation n’est pas finie, mais je suis tenté de revenir sur le terrain cette saison pour le club et je pourrais très bien m’équiper très bientôt.

Quand tu dis très bientôt, tu veux parler du match de barrage ?

Bien évidement.

 

Justement, comment appréhendez-vous la perspective du match de barrage ?

On prend chaque match après l’autre, on ne parle pas du barrage pour l’instant. Les capitaines et les coachs peut être, mais les joueurs sont focalisés sur chaque match et donc sur la fin de saison. La semaine dernière on a perdu contre les argonautes, mais on a aussi un bel état d’esprit et on doit capitaliser sur cette énergie, sur cette solidarité pour se mettre sur une bonne tendance.

 

Ce week-end, vous affrontez les Molosses : c’est une revanche par rapport au match allez ?

On va rentrer sur le terrain avec la hargne, avec une combativité extrême. L’humiliation nous reste dans la gorge car on est des compétiteurs. On a trop parlé, maintenant on doit faire et on va faire ; je vais donner de la voix, de l’énergie pour les aider sur le terrain et je sais que l’on va donner tout ce que l’on a et que notre équipe est une équipe de guerrier qui va faire ce qu’il faut pour l’emporter. On a cette force, cette volonté, cette âme de guerrier et je sais qu’on va faire ce qu’il faut pour rester en Elite car c’est notre place et on ne va plus rien lacher.

 

Du fait de ta blessure, tu as passé l’année sur le bord de touche et on t’a senti vraiment très investi dans ce rôle de soutien de tes coéquipiers.

Ma préparation pour la saison m’a permis de faire le plein d’énergie, j’avais donc de l’énergie a revendre et si je ne m’étais pas investi sur le bord de touche j’aurais pété les plombs. En plus, on c’est préparé tous ensemble donc je ne pouvais pas les laisser tomber ; le slogan de l’équipe c’est « Team First » et pour moi ce n’est pas que des mots, j’aime ce club et je veux vraiment m’y investir. Alors évidement j’ai pas pris de coups sur le banc, mais j’ai vécu cette saison avec ceux sur le terrain, j’ai ressenti les défaites comme eux et j’avais sans cesse envie de partir sur le terrain, de mettre le casque… j’ai tout fait pour supporter mes partenaires lorsque je sentais qu’ils décrochaient physiquement ; maintenant, j’ai aussi su me mettre en retrait par rapport aux capitaines de terrains car c’est eux qui sont dans le huddle pour motiver l’escouade.

 

L’an prochain, tu seras à nouveau sur le terrain ?

Je n’ai pas envie d’être sur la touche, je veux du terrain. Je ne sais pas trop quel sera mon avenir footballistique, mais je veux faire le maximum et me préparer de manière a revenir l’an prochain et j’espère bien faire des matchs en 2013.

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