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Marc-Angelo Soumah présente la "Champions League"Vice-Président de l'IFAF Europe
Alors que les poules de la nouvelle compétition continentale sont maintenant connues (article en bas de page), nous vous proposons d'en découvrir un peu plus avec Marc-Angelo Soumah (Président de la FFFA, et Vice-Président de l'IFAF Europe) qui est l'un des principaux artisan de cette compétition et donc le plus à même de nous en livrer les détails.
La Champions League c’est encore un projet ou déjà une réalité ?
Tout en train de se finaliser : les dates de la compétition ont été validées, la composition des groupes, et on est maintenant dans une phase administrative avec la mise en ligne des rosters, la mise en place d’un extranet pour les échanges entre les clubs… Notre volonté est de gérer au plus proche des clubs et de faciliter les échanges entre eux, et pour cela on va nommer un responsable par poule afin que ce dernier soit en contact constant avec les clubs, qu’il connaisse parfaitement chacun, qu’il puisse accompagner les clubs dans la mise en place et la promotion des événements.
Pourquoi avoir mis en place cette compétition ?
Le postulat initial a été de dire il y a plusieurs niveaux de clubs en Europe et c’est indéniable. Il y a les gros qui sont des clubs allemands, autrichiens et un suisse, et ensuite il y a une majorité de clubs qui forment le gros de l’Europe et enfin quelques clubs qui émergent seulement et qui sont en deçà du niveau intermédiaire. Les gros ne se retrouvent pas dans les compétitions actuelles comme l’Eurobowl et cela tout le monde peut le comprendre. Je tiens à dire que j’étais en contact constant avec les Autrichiens et les Allemands pour suivre l’initiative du Big6 qui répond à la problématique sportive et de structuration actuelle de ces clubs spécifiques... et si cette année le Big6 est leur solution logique au niveau de ces clubs, l’année prochaine et l’année d’après, le Big6 ne sera plus forcément la réponse adaptée.
Au niveau de l’IFAF nous devions répondre à la question de la majorité des clubs européens et notre réponse a été la mise en place d’une formule Champions League qui évoluera bien sûr avec le temps. Sur la compétition que l’on verra cette année les points importants sont 1/ une phase régionale, 2/ des outils en ligne adaptés 3/ la mise en place de commissioners par poule et 4/ la formule final four qui est une vraie innovation. Sur la régionalisation, il faut comprendre que cela élargit le nombre de clubs mais cela réduit aussi les coûts d’engagements pour chacun ; mais nous avons aussi décidé d’aller plus loin en travaillant sur une composition d’équipe d’arbitrage différente par rapport à l’EFAF Cup pour réduire les frais.
Mais en étant provoquant, ne fallait-il pas simplement faire évoluer le format de l’EFAF Cup au lieu de monter une nouvelle compétition ?
Les différences avec l’EFAF Cup sont importantes car notre idée est de faire une compétition entre les champions européens et d’avoir tous les champions. Ce ne sera pas le cas sur la première année avec le Big6 qui existe et certains clubs non champions qualifiés en Champions League, mais dès l’an prochain on va proposer une compétition tournée vers tous les clubs en Europe avec une forte dimension de champions nationaux. Chaque club doit pouvoir dès l’an prochain s’engager en coupe d’Europe à un niveau qui lui correspond et donc la Champions League doit être la compétition des clubs qui sont au niveau des champions.
Est-ce que cela veut dire qu’il n’y aura que des champions à terme ?
On aura peut-être deux clubs pour certains pays donc pas forcément 16 pays différents dans un premier temps, mais il ne devra jamais y en avoir plus de 2 : 3 Autrichiens et 3 Allemands ce n’est pas l’idée, car lorsque l’on parle de ligue des champions, on veut avoir un maximum de pays représentés. L’analogie avec une sorte de phase préliminaire de la ligue des champions en football décrit assez bien l’idée de la compétition avec une phase régionale qui permet de sortir un champion régional et ensuite d’aller en deux fois au titre. Il y a donc un niveau régional, un niveau champion et le top du top, soit 3 niveaux de compétitions.
La grande innovation de la Champions League c’est le final four. En quoi est-ce décisif ?
Dans la forme c’est sympathique car ce système de final four sur un lieu et un week-end unique n’existe pas, cela permet de faire un gros événement de football américain qui permette la promotion de notre sport en plus du côté sportif avec 4 champions nationaux et régionaux. En outre c’est médiatiquement vendeur car on va le filmer, le vendre et le montrer.
Cela signifie aussi forcément trouver un grand stade pour l’accueillir ?
Il y a beaucoup de rumeurs qui parlent du Mans, mais rien n’est fait. Je tiens à dire que certaines personnes qui ont annoncé le Mans ne nous ont pas aidés dans les négociations que nous tenons avec la ville du Mans mais aussi avec les autres villes en lice. Rien n’est décidé et les pistes actuelles sont Le Mans, Lille et Avignon.
Si on rentre un peu plus dans le concret, sur la compétition de cette année on a des groupes de 4, des groupes de 3 et un groupe de 2 a priori. C’est cela ?
Il y aura des groupes de 4 majoritairement, mais cette année la région Est n’est pas certaine de pouvoir aligner quatre clubs car il n’y avait pas beaucoup de clubs en capacité de faire des déplacements cette année : on devrait donc en avoir 2, voire 3. Par contre, et c’est intéressant, nous aurons un club turc engagé ce qui montre que cette compétition sera vraiment large.
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