Bienvenue à la Ferme - Partie 1Une plongée dans l’univers de Stanford : l’université de Stanford

background
background
le 31/03/2017 à 21:30 par Blaise Collin

Ceci est la première de trois parties d’une mini-série consacrée à l’université de Stanford. Ce premier volet présente l’historique de la célèbre université et pose un regard sur son excellence académique et sportive. Les deuxième et troisième parties à venir reviendront respectivement sur le programme de football de Stanford et sur la rivalité avec l’université voisine de Berkeley.

<em>La Ferme vue du ciel</em>
La Ferme vue du ciel (Stanford University)

« The Farm ». La Ferme. C’est le surnom du campus de l’université de Stanford, nichée à Palo Alto en plein cœur de la Silicon Valley californienne. Il fut un temps où des chevaux, en non des étudiants, formait la majeure partie de l’habitat local. Le vaste terrain (33 km2) qui forme aujourd’hui le campus était à l’origine la ferme de Leland et Jane Stanford. Ancien gouverneur et sénateur de l’état de Californie, Leland Stanford fait fortune dans les chemins de fer à la fin du 19ème siècle. En 1885, les époux Stanford créent l’université qui porte leur nom, en mémoire de leur fils Leland Jr décédé de la typhoïde l’année précédente à l’âge de quinze ans. Les premiers étudiants de l’université privée arrivent en 1891 et cette année marque donc la 125ème de la célèbre institution.

Après des premières années financièrement difficiles, Stanford prend définitivement son essor en même temps que la Silicon Valley devient le berceau de l’innovation technologique du pays. Aujourd’hui, l’université peut se vanter d’un réseau d’anciens élèves dont les sociétés (HP, Nike, Yahoo !, Instagram, Snapchat ou encore Google) génèrent près de trois mille milliards de dollars annuellement, soit l’équivalent de la dixième économie mondiale. Autant dire que Stanford ne compte plus ses milliardaires (30) ou Prix Nobel (60).

Si Stanford apparaît dans tous les Top 5 des universités du pays (et mondiales) pour la qualité de son enseignement et de sa recherche, l’université est également à la pointe de l’excellence sportive, ce qui peut paraître surprenant compte-tenu des critères académiques drastiques requis pour intégrer les bancs de l’université. Celle-ci compte environ quinze mille étudiants et son taux d’admission est le plus faible du pays, ne dépassant pas 5%. Si Stanford attire les meilleurs cerveaux, l’université est aussi friande de sportifs accomplis. Trente et un de ses étudiants étaient présents aux Jeux Olympiques de Rio, soit deux fois plus que n’importe quelle autre université américaine. John McEnroe, John Elway et Tiger Woods sont tous trois d’anciens étudiants. Stanford a remporté 585 titres nationaux en NCAA (476 en individuel et 109 par équipes), près d’une centaine de plus que son dauphin USC. L’université peut également se vanter de 21 victoires consécutives dans la Director’s Cup (vieille de 22 ans) qui est décernée tous les ans par l’Association Nationale des Directeurs Athlétiques Universitaires à l’université la plus victorieuse sur les terrains en combinant les résultats obtenus par tous les sports disputés sous l’égide de la NCAA.

On aura aisément compris que Stanford domine le paysage sportif universitaire américain. Et cette domination sportive s’accompagne d’une nonchalance non déguisée de la part de sa fanfare, l’irrévérencieux Leland Standford Junior University Marching Band. Le LSJUMB est l’une des rares fanfares de Division 1 à ne respecter ni tenue vestimentaire stricte (la paire de jeans, le blazer rouge et le chapeau de pêche blanc à bordure rouge sont toutefois de rigueur ainsi que la cravate la plus moche possible), ni formation et exécution chorégraphique huilée, ni ses adversaires la plupart du temps. Il s’agit plutôt d’une bande désorganisée qui prend juste son pied à se moquer de ses adversaires, que ce soit à propos de leur religion ou de leurs origines champêtres. L’université n’a pas de mascotte officielle mais l’emblème de Stanford est un séquoia géant du voisinage, El Palo Alto, dont les membres de la fanfare ont fait un costume pour le moins farfelu qui apparaît à tous les événements sportifs majeurs.

<em>El Palo Alto, le grand bâton, le séquoia géant emblème de l’université qui a d’abord donné son nom à la ville</em>
El Palo Alto, le grand bâton, le séquoia géant emblème de l’université qui a d’abord donné son nom à la ville (Stanford University)

Le LSJUMB comporte également un groupe de cinq danseuses, les Dollies, qui forment une entité séparée des cheerleaders de l’université. L’absence officielle de mascotte fait que les équipes sportives de Stanford sont simplement connues sous le nom de « Cardinal », en référence à la couleur officielle de l’université, choisie en 1892.

 <em>Le Stanford Tree, bien entouré par les Dollies</em>
Le Stanford Tree, bien entouré par les Dollies (Blaise Collin)

Voilà pour l’introduction. La prochaine fois, on parle football !

... chargement de la zone de commentaire ...

 On ne naît pas leader, on le devient. On le devient au prix d'un dur travail, comme pour chaque chose obtenue dans la vie.  – Vince Lombardi

En VO :  Leaders aren't born, they are made. And they are made just like anything else, through hard work. 

Citation réelle proposée par Libs91 pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !