Jerry Jones obligé de céderJason Garrett aux commandes. Quelles attentes ?

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le 11/11/2010 à 19:40 par François Martinez
Mise à jour du 11/11/2010 à 19:43

La pression des fans et le niveau de jeu des Cowboys de Dallas ont finalement eu raison de Jerry Jones. Le propriétaire de la franchise texane, qui se refusait à virer un entraîneur au cours d’une saison, a dû se séparer de Wade Phillips lundi. Il faut dire que le fiasco de cette saison, pourtant annoncée comme magique, a tourné au ridicule lors des trois dernières sorties des Cowboys. La défaite à Minnesota dans le duel entre les déceptions de l’année le 17 octobre a complètement anéantie l’effectif sur le plan mental.

 

Garrett à la rescousse

Phillips a perdu la confiance de ses troupes. Il n’était plus crédible auprès des médias et des fans. Alors, Jones se tourne logiquement vers Jason Garrett. La principale raison de ce choix est liée à l’incertitude qui règne autour d’un éventuel accord entre les propriétaires de franchises et les joueurs pour la saison prochaine. En effet, si aucun accord n’est trouvé, on pourrait assister à un lockout, c’est-à-dire plus simplement pas de match NFL en 2011. Avec ce futur très aléatoire, difficile de signer un nouvel entraîneur. 

De plus, en remerciant Phillips, qui était à la fois coordinateur défensif et head coach, les Cowboys ne devaient pas seulement trouver un nouveau coach, mais aussi un nouveau responsable de la défense. D’où la solution interne choisie par Jones. Jason Garrett gardera ses fonctions de coordinateur offensif et y associera le rôle d’entraîneur en chef. Paul Pasqualoni, qui s’occupait le la ligne défensive, a été promu coordinateur défensif.

 

Quel peut être l’impact ?

Jason Garrett dispose d’un effectif très talentueux et qu’il connaît bien. Mais avec un bilan de 1 victoire en 8 matchs, les Cowboys ne peuvent plus rien espérer cette saison. Le changement d’entraîneur est-il survenu trop tard ? Probablement. Surtout qu’il semble que Phillips avait perdu sa crédibilité auprès de ses joueurs depuis pas mal de temps déjà.

Alors, il ne reste qu’une seule chose à sauver pour les Cowboys. L’honneur. La mission de Garrett sera de faire en sorte que ses joueurs, ridicules depuis trois matchs, trouvent les ressources mentales pour montrer leur fierté. Pour cela, il devra taper du poing sur la table et s’affirmer dans un effectif où les joueurs sont devenus meilleurs dans leur tête que sur le terrain. Il devra donner une âme collective à cette somme de talents individuels.

Après, sa situation sera entre les mains de Jerry Jones. Mais le propriétaire n’a pas caché qu’il souhaite faire venir un grand nom du coaching dans ses rangs la saison prochaine (si il y a une saison). Bill Cowher, Jon Gruden ou encore John Fox sont des noms qui circulent. Et un tel poste sera très convoité sans nul doute.

 

L’histoire contre Garrett

L’argument majeur de Jerry Jones contre le changement d’entraîneur en cours de saison est qu’une telle décision n’a pas vraiment été suivi de résultat dans l’histoire de la ligue. Lors des 20 dernières saisons, il y a eu 20 changements de head coach en cours de saison. Le résultat pour les intérimaires n’est que de 32,2% de victoires contre 28% pour leur prédécesseur. Une progression infime. De plus, sur ces 20 changements, seuls 4 entraîneurs ont pu rendre un bilan positif à la fin de leur intérim. Il y a d’abord eu Bruce Coslet en 1996 avec les Bengals de Cincinnati (7-2 après le licenciement de David Shula), puis Gary  Moeller (4-3 après la démission de Bobby Ross), Wade Phillips en 2003 avec les Falcons (2-1 après avoir remplacé Dan Reeves) et enfin Mike Singletary en 2008 (5-4 après avoir pris en main l’équipe de Mike Nolan).

Pour la petite histoire, Coslet, l’intérimaire le plus victorieux des quatre, a connu des temps très difficile par la suite en ne remportant que 14 des 51 matchs qui ont suivi sa promotion au poste d’entraîneur en chef avant d’être remplacé par Dick LeBeau en 2000.

Inutile de dire que sur les 20 derniers changements de head coach, aucun ne s’est traduit par une qualification en playoffs. Et une seule a terminé avec un bilan positif (les Lions en 2000 : 9-7). Jerry Jones à bien raison : un changement d’entraîneur ne fait généralement pas beaucoup progresser une équipe. Chez les Cowboys, les difficultés sont d’autant plus grandes avec l’absence de Tony Romo, blessé à une épaule. Garrett aura fort à faire pour son premier poste d’entraîneur.

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 Personne dans le football ne devrait être appelé un génie. Un génie est un type comme Norman Einstein.  – Joe Theisman, ancien QB des Washington Redskins

En VO :  Nobody in football should be called a genius. A genius is a guy like Norman Einstein. 

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