Goodell sous les sifflets

Hier tout le monde attendait évidement l’annonce des choix de draft, mais c’était aussi une apparition publique à haut risque pour Roger Goodell face aux fans de la NFL venus assister à la draft. Dés le début de la cérémonie, les fans ont scandé « We want football ! We want football » ce a quoi Roger Goodell a répondu avec un petit sourire et un « Me, too » à leur adresse… mais les fans n’ont pas désarmés et les sifflets se sont multipliés ce qui a amené le « président » de la ligue a dire « Je vous entends ».
Cela aurait pu durer encore longtemps car les fans présent étaient très remontés, mais le protocole a sauvé Goodell puisque une minute de silence a été demandée en mémoire des victimes des tornades qui ont ravagés récemment le sud des Etats-Unis d’Amérique. Mais a peine la minute terminée et surtout lorsque Goodell a dit « La draft est ouverte, alors place au Buisness » les sifflets ont redoublés. L’annonce du premier pick des Panthers a été amplement couverte par les sifflets (malgré une bonne sonorisation qui tendait à les masquer) et lors du deuxiéme choix Roger Goodell c’est retrouvé face-à-face avec l’un des plaignant au tribunal : Von Miller. Von Miller avait précisé qu’il se comporterait de manière polie avec le commissioner de la ligue, ce qu’il a fait en acceptant son accolade (de prés de 10 secondes) et en posant avec lui pour les photographes.
Après la cérémonie, le nouveau Broncos a expliqué qu’il « n’a rien contre Roger Goodell. Je veux juste être sûr que le football que nous aimons tous continuera. (…) La raison de ma présence ici n’a rien a voir avec le procés, avec la notoriété ou avec le show-buisness. Je suis ici pour honorer la mémoire de tout ceux qui ce sont présenté à la draft et qui pour certains ont trouvé porte close. »
Après ce moment crucial, Roger Goodell a affiché son plus beau sourire et la cérémonie c’est déroulée plus classiquement, mais toujours dans une ambiance tendue et sous les sifflets. Interrogés à la sortie, les avis des fans sont assez clairs : les sifflets étaient moins à l’encontre du travail général de Roger Goodell dont la politique de sévérité est bien comprise, que par rapport au fait que Goodell incarne un lock-out dont les fans ne comprennent pas la pertinence et sur lequel ils jugent sévèrement les propriétaires.