Interview de Maxime RouyerLeader français de la défense de Mc Gill

Maxime Rouyer
Maxime Rouyer
le 28/09/2016 à 12:40 par Olivier Rival

Maxime Rouyer, linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
formé aux Pygargues de Troyes a frappé les esprits lors du début de saison CIS. Véritable leader de la défense à Mc Gill (32 plaquages en 4 matchs numéro 1 du roster), il est, au sein de la large communauté française de l’équipe, un des symboles du renouveau des Redmen (2-2). Il revient sur son parcours avec nous :

- Comment as-tu commencé le Football ?

- J’ai commencé le football simplement parce qu’un de mes amis avait commencé avant moi et n’arrêtait pas de m’en parler. A l’époque je ne connaissais pas du tout ce sport, j’avais joué au foot (soccer) depuis que j’étais petit, j’ai aussi fait du judo mais je ne savais pas que il  avait ce sport-là dans ma ville. Alors, un soir j’ai décidé d’y aller, je devais avoir quoi 15 ou 16 ans, j’étais tout petit. Puis à partir de ce moment-là je n’ai jamais décroché.

- Tu es passé dans un premier temps par le CEGEP de Jonquière, comment t'es-tu retrouvé là-bas?

- Ça devait faire déjà 3 ou 4 ans que j’étais aux Pygargues, je suis passé par les cadets puis j’étais en junior à l’époque. Cette année-là, Sébastien Blanchette, un coach venant du Canada, avait été engagé par le club pour coacher les juniors et les seniors. Il avait auparavant coaché au Cégep de Jonquière, c’est lui qui m’a mis en contact avec les coaches là-bas et en particulier François Laberge qui est le coach en chef de l’équipe puis ils se sont occupés de me trouver un logement et de me faire rentrer dans un programme pendant que de mon côté je gérais les nombreuses démarches administratives avec mes parents. 6 mois plus tard (en aout 2013), je me retrouvais à Jonquière. L’une des plus belles expériences que j’ai vécues.

- A McGill tu te retrouves avec plus de 10 français comment expliques tu ce phénomène?

- McGill est un choix intéressant pour les français, le prestige de l’école et le fait de sortir avec un diplôme reconnu à l’international car la scolarité se fait en anglais est une des choses qui pèse le plus dans la balance parce que c’est important de voir la vie après le football. De plus le coaching staff met beaucoup l’emphase sur le recrutement des français qui ont joué dans les différents Cégeps parce qu’il y a simplement beaucoup de talent dans nos rangs. Ensuite le fait d’être à 6 000 km de notre famille et de nos amis, c’est quelque chose qui me pousse à performer et je pense que c’est là même chose pour les autres français, on est tellement loin de tout qu’on ne veut pas « perdre notre temps ».

 

- Après des années très difficiles on sent McGill remonter dans la hiérarchie CIS, qu’en penses-tu?

- Malgré qu’on soit encore une équipe jeune, on a le potentiel de faire de grandes choses. On a beaucoup d’athlètes et beaucoup de talent, il reste juste à combiner le tout et on pourra être une équipe redoutable. Il y a eu des changements dans le coaching staff également depuis ces années difficiles et je pense que ça a été en s’améliorant. On est une nouvelle génération de McGill et autant les joueurs que les coachs, on est on conscient qu’on a du potentiel.

- Avec quelles ambitions les Redmen jouent cette année?

- On joue pour faire les play-offs, on joue pour gagner. On avance une semaine à la fois, on se concentre sur une game à la fois. Je pense qu’il n’y a pas de secret pour gagner, on croit en nos chances et on contrôle ce qu’on peut contrôler, ça ne sert à rien de penser au reste.

- Quelles ambitions pour toi?

- Mes ambitions personnelles, c’est de faire mon travail sur le terrain, prouver aux coachs qu’ils peuvent compter sur moi. Je commence à être plus à l’aise dans le système défensif, j’ai plus d’aisance à comprendre ce qui se passe sur le terrain. Maintenant comme pour tous les joueurs, je veux me distinguer et faire des jeux. Au final, je veux faire en sorte que mon équipe gagne.

- Tu t'attendais à performer autant cette saison?

- Bien entendu que tu penses toujours à performer, mais sur le terrain c’est différent, tu ne peux pas faire n’importe quoi tu dois respecter tes assignations et des fois le jeu va venir à toi tandis que dans d’autres situations le jeu va être pour un autre. La seule affaire, c’est quand le jeu vient à toi, fait le. Pour l’instant, je donne mon 100% tout le temps et ça paye donc je vais essayer de continuer.

- Où en es-tu côté éligibilité? Combien de saisons encore possibles à McGill?

- Cette année, j’ai entamé ma seconde saison dans la CIS donc après celle-ci il va encore m’en rester trois.

- Quels objectifs te donnes tu pour la suite côté football et en dehors du football?

- Côté football, je vais laisser faire le temps je vais me contenter de garder mon focus sur le présent et me concentrer une saison à la fois avec McGill. On verra ce qui se passe rendu à la fin de ma carrière universitaire. En dehors du football, j’étudie en parallèle dans le but d’avoir un diplôme quand j’aurais fini l‘université puis je n’ai pas vraiment de plan prédéfini de ce que je veux faire après.

- Qu’étudies-tu à McGill ?

- J’étudie en Education physique

- McGill a une réputation de haut niveau académique, pas trop difficile de trouver l'équilibre entre études et football?

- Faut savoir faire des sacrifices c’est sûr. L’école, le football, les devoirs, la fatigue… c’est beaucoup d’un coup. Ça prend de l’organisation, faut savoir être efficace mais c’est faisable. Faut se concentrer sur l’essentiel, essayer de perdre le moins de temps possible, c’est sûr que notre vie social en prend un coup mais c’est des sacrifices nécessaires et encore de ce point-là, on ne voit même pas vraiment ça comme un sacrifice parce que on fait ce qu’on aime.

- Continues-tu de suivre le football français ?

- Oui, je suis principalement les Pygargues parce que c’est l’équipe où j’ai commencé.

- L’équipe de France, tu y penses ?

- Oui c’est sûr que ce serait un bel accomplissement que de porter les couleurs de son pays mais je n’ai jamais été en contact avec les coachs ou avec l’organisation alors je ne sais pas comment ça se passe.

 

Credit photo: Joseph Sifakis

... chargement de la zone de commentaire ...

 Peu importe que tu sois un Grand, le prochain Grand est déjà assis là à attendre de prendre ta place.  – Joe Theismann

En VO :  No matter how great you are, the next great one is already sitting there waiting to take your place. 

Citation réelle proposée par Libs91 pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !