Flag/Euro2013 : Jérémy Pot fera "tout à 100%"
J-12 avant le coup d'envoi de la sixième édition du championnat d'Europe de Flag. Après Emmeline Montané, nous nous sommes entretenus avec Jérémy Pot, qui effectuera lui aussi ses grands débuts en Bleu dans moins de deux semaines en Italie.
Bonjour Jérémy, pourrais-tu tout d’abord te présenter ?
J’ai 19 ans et je joue aux Taureaux de Ronchin en tant que Slot, Z et Cornerback. J’ai débuté le flag il y a 5 ans aux Cobras de Mons-en-Barœul. Ce club était - et l’est d’ailleurs encore - entrainé par Karim Fakhroeddine, qui était également mon coach de Football Américain en Minimes aux Vikings de Villeneuve d’Ascq. Je pratique encore aujourd’hui ces deux disciplines en parallèle. J’ai rejoint il y a deux ans les Taureaux de Ronchin avec lesquels j’ai été champion de France en juin dernier. Pour ce qui est du Football Américain, je suis à présent J2, toujours aux Vikings, avec une participation à l’un des derniers stages de l’équipe de France Juniors à mon actif.
"Être champion de France, c'est tout simplement fabuleux !"
Revenons sur cette saison qui s’est achevée par ce titre de champion de France des Taureaux, sacre pour lequel tu as beaucoup œuvré. Comment l’as-tu vécue ?
D’un point de vue personnel, cette saison a été un peu dure physiquement pour moi, étant donné que je joue au Flag et au Football Américain : j’enchainais les entrainements, parfois même avec deux séances dans la même soirée ! Mais cela m’a permis de continuer ma progression. Pour les Taureaux, l’année s’est très bien passée ! Nous avons pu tester et tourner nos jeux lors de la première phase. La seconde a été plus relevée, avec notamment des oppositions de très bon niveau face aux Météores de Fontenay-sous-Bois. Nous sommes restés concentrés jusqu’au bout et il y a eu une excellente cohésion au sein de l’équipe, avec beaucoup de soutien entre coéquipiers. Et à la fin, être champion de France, c’est tout simplement fabuleux ! Ça donne envie de recommencer l’année suivante. C’est énorme et je n’ai pas réalisé tout de suite.
Cette année encore, l’effectif des Taureaux comprenait beaucoup d’internationaux français : Thibault Caudelle, Clément Jacob, Jessy Randria, Luc Hantson, Julien Farsy, Claire Cayeux, Clara Leroy, Célestine Nottebaere. Est-ce là une des raisons de ce titre ?
C’est sûr, cela aide car ils ont un certain vécu. Mais je ne pense pas que ça soit la principale raison de notre succès car l’année dernière, nous étions aussi l’une des équipes les plus représentées en équipe de France et ce n’est pas pour autant que nous avons été champions ! Nous n’avons même fini qu’à la cinquième place. Selon moi, ce sont surtout la bonne cohésion au sein de l’équipe et l’arrivée de Thibault Caudelle qui nous ont amenés à ce sommet. Il y a aussi le changement d’entraineurs opéré en début de saison qui s’est avéré judicieux, avec la prise en main de l’attaque par Jessy Randria et de la défense par Clément Jacob. Enfin, malgré un hiver très rude, nous n’avons rien lâché en continuant à nous entrainer. Nous voulions rester invaincus le plus longtemps possible, et même si ça n’a plus été le cas durant la finale, nous avons su gagner les matchs qu’il fallait pour être champions !
Est-ce que leur présence à tes côtés t’a aidé à progresser pour finalement faire partie à ton tour de cette équipe de France ?
Bien sûr ! Je les entendais parler entre eux de l’équipe de France, de leurs souvenirs, etc... Ça donnait envie et c’est devenu mon objectif depuis l’année dernière. Ils m’ont aidé à m’améliorer là où il le fallait pour finalement atteindre mon but, et je pense qu’ils sont fiers de moi et de cette sélection.
Au moment de l’annonce de la liste des joueurs retenus pour le stage de sélection de l’équipe de France, au début du mois de juin dernier, tu apparaissais en tant que suppléant. Quand as-tu appris que tu allais finalement participer à ce stage et dans quelles circonstances ?
Au départ, j’ai ressenti un sentiment très bizarre : j’étais à la fois content de figurer dans cette liste, mais déçu de n’être que suppléant. Puis, une semaine avant le début du stage, le sélectionneur Lionel Friederich m’a appelé pour m’annoncer qu’un joueur ne pouvait plus y participer et qu’il m’avait choisi pour prendre sa place.
"Entendre mes coéquipiers parler des Bleus, ça m'a donné envie d'en être un !"
Du coup, dans quel état d’esprit as-tu abordé ce stage ?
J’y suis allé pour montrer ce que je savais faire et pour faire tout mon possible pour être retenu dans la liste finale pour le championnat d’Europe. J’avais juste une appréhension liée au fait qu’il y avait une nette différence d’âge entre moi et les autres participants, mais au final, tout s’est bien passé. L’ambiance était même très bonne pendant le stage, et c’est ce dont j’ai besoin pour bien jouer. Il y avait beaucoup de joueurs expérimentés, qui n’en étaient pas à leur première participation et qui, de ce fait, connaissaient déjà le cahier de jeu. Ils avaient donc une certaine avance sur moi. Mais j’ai tout fait pour rattraper ce retard et gagner ma place. Et au final, ça a payé !
Comment as-tu accueilli ta sélection pour le championnat d’Europe ?
J’étais surpris car il y avait vraiment du niveau lors de ce stage. Je n’ai pas réalisé sur le moment, mais seulement lorsque je suis sorti de l’entretien avec les coachs. Je suis très content d’aller à ce championnat d’Europe avec mes coéquipiers de l’équipe de France !
Qu’est-ce que cela représente pour toi d’aller disputer un championnat d’Europe avec l’équipe de France ?
Jouer pour l’équipe de France, c’est une fierté, c’est grand ! Et si je peux apporter mon aide pour rapporter une médaille, ça serait génial !
Quel bilan tires-tu de ce stage ?
Avec les Taureaux, nous avions un à deux entrainements par semaine. Là, la semaine était bien plus intensive, on progresse plus vite et on apprend plein de choses. J’ai beaucoup progressé, notamment au niveau tactique et dans la rapidité d’exécution des jeux. Même si, sur le terrain, c’était la guerre entre nous avec une réelle compétition individuelle, les anciens m’aidaient en dehors, répondant à mes questions lorsque je ne comprenais pas quelque chose. Au final, c’était une très belle expérience et j’attends le championnat d’Europe avec impatience !
Est-ce que tu suivais de près cette équipe de France avant cette sélection ?
Oui, j’ai suivi de près le dernier championnat du monde en Suède, étant donné que plusieurs de mes coéquipiers des Taureaux y étaient. Je me renseignais même sur les joueurs que je ne connaissais pas ! Etant donné qu’il s’agissait d’un de mes objectifs, je savais au fond de moi que je ferais partie un jour de cette équipe, mais pas aussi tôt : je pensais que j’allais devoir attendre encore quelques années vu mon jeune âge. Mais c’est très bien comme ça et je suis très ravi d’y être dès maintenant !
Que ressens-tu à quelques semaines du début de ce championnat ?
Pour le moment, je ne réalise pas encore. Mais je sais que ça va arriver très vite et je me prépare avec Jessy Randria et d’autres joueurs pour être prêt le jour J. Mais sinon, je ne ressens pas d’appréhension particulière, j’ai juste une grosse envie d’y être ! Mon objectif sera de ramener une médaille, la plus belle possible, et de tout faire à 100%, que ça soit aller gagner les deux yards qu’il faudra gagner ou faire le déflagage qu’il faudra faire !
"Ramener la plus belle médaille possible"
Champion de France, puis retenu pour le stage équipe de France avant d’être sélectionné pour le championnat d’Europe de Flag : cette saison 2012-2013 s’est terminée en beauté pour toi ! Que pouvons-nous te souhaiter de plus pour la suite ?
Ramener la médaille d’Or de ce championnat d’Europe et un nouveau titre de champion de France avec les Taureaux !
Pour terminer cet entretien, souhaiterais-tu ajouter quelque chose ?
Je voudrais remercier mes coachs, ceux que j’ai pu avoir aux Cobras autant que ceux des Taureaux : grâce à leur aide, j’ai pu progresser et atteindre le niveau que j’ai aujourd’hui et qui m’a permis d’entrer dans cette équipe de France ! Alors un grand merci pour ce qu’ils ont fait pour moi !
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