L'affaire des licences : En France, on ne s'ennuie pas ...
Cet article est paru sur SidelineSideline
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Concerné de quoi ou accusé de quoi ? Les Templiers d'Elancourt sont "coupables" d'avoir fait jouer le DB Guillaume Bazile, transféré des Pionniers et dont le transfert est intervenu après la date limite autorisée. La demande de transfert a été faite le 31/10/2013 et la licence délivrée au joueur le 30/11/2013. Ainsi, le joueur possédait une licence rouge, qualification indiquant qu'il est interdit de match de championnat national, il n'est autorisé qu'à jouer les matchs amicaux et coupes d'Europe. Son statut est très clair puisque sur la feuille de match des licenciés, sa licence apparait avec la mention "Match de championnat interdit".
Pourtant son club l'a aligné en toute illégalité (par rapport aux règlements FFFA) lors de 6 matchs de saison régulière du 22/02 au 26/04 sans que personne ne fasse de remarques, ni de réclamations : arbitres, club rencontré. Lors du match de la 7ème journée Elite à Thonon, Bazile n'a pas pu être aligné car la non conformité de sa licence a été détectée par les arbitres nationaux chargés du match. Depuis, son nom n'est plus apparu sur les feuilles de matchs des Templiers en Elite.
Rappelons que les feuilles de matchs des équipes doivent juste être signées par le Head Coach et transmises aux arbitres. Les appels nominatifs lors du contrôle traditionnel des licences ne sont plus effectués en D1/D2. A ce jour, nous ne connaissons pas les sanctions sportives qui seront appliquées par la FFFA contre les Templiers et qui pourraient modifier le classement actuel. Compte tenu du fait que pratiquement aucun club n'a porté de réclamations, il est légitime de penser que les résultats précédents ont été entérinés.
Dans un contexte de crise de vocation d'arbitres de football US, un discrédit est venu entacher le corps arbitral. Certes, il y a une défaillance humaine de contrôle, toutefois les arbitres quelque soit leur niveau doivent-ils se transformer en agents administratifs en charge de la vérification des documents plutôt de proposer un arbitrage de qualité ?
Le débat est ouvert et les responsabilités doivent être partagées par tous les acteurs du football US. Nous devrions en savoir d'avantage dans les jours à venir au niveau fédéral puisque les playoffs/barrages commencent mi-juin.
Emmanuel Charret (Head coach des Templiers) nous a contacté pour un droit de réponse à l'article ci-dessus.
Voici ses propos : "Je voulais juste réagir à ton article sur Sideline et te dire que tu as raison sur les faits. Nous l'avons fait joué mais en toute ignorance de l'invalidité de son transfert. Notre président a cru à tort que la date limite de transfert était le dernier jour d'octobre hors c'est le 30. Ensuite comme cela est écrit en petit sur la licence et qu'elle n'est pas bloquée par l'extranet on l'a aligné avant de se rendre compte qu'il y avait un problème. C'est aux Black que l'arbitre nous a alerté et nous avons retiré Guillaume de la feuille de match. Voilà, sinon je ne pense pas que tu puisses parler de TempliersGate dans la mesure où les Cougars on aussi un problème sur un joueur qui a joué toute la saison sans licence (Jean-Michel Da Moura) d'ailleurs les Cougars sont convoqués comme nous mardi soir à la fédé. Et je rajouterai qu'en D2 il y a aussi des cas problématiques et en D3 aussi etc... Je pense donc qu'on a un problème de système qui doit être revu pour éviter a l'avenir tout ces problèmes".
Nous avons donc contacté Xavier Mas, Head coach des Cougars au sujet du WR Jean-Michel Da Moura qui aurait joué sans licence. Il s'agirait d'un bugg technique de l'extranet fédéral. La licence concerne la pratique du football américain compétition. Le débit constaté dans la trésorerie des Cougars concerne bien une prise de licence de football américain "compétition" avec majoration du fait de sa saisie en décembre. La licence apparait avec la mention "certificat médical : non" alors que le club possède le certificat médical du joueur. Pour Xavier Mas, il n'y a aucun soucis rencontré, leur seule erreur a été de ne pas vérifier tout ce qui était écrit sur la licence lorsqu'elle leur a été délivréee, mais il n'y a aucune irrégularité.