Richard Rhoades nous livre ses premiéres impressionsHead-Coach du Flash

Le Flash de la Courneuve
Le Flash de la Courneuve
le 15/02/2013 à 13:59 par Thomas Depaepe

A quelques jours du début de la saison Elite, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec le nouveau Head-Coach du Flash de La Courneuve, Richard  Rhoades, afin de lui demander ses premiéres impressions sur l'équipe et sur la France.

 

Pour commencer, pourriez-vous résumer votre longue carrière d’entraineur ?

Combien avez-vous de temps pour une interview ? Parce qu’il y a en pour des heures. J’ai été coach en NCAA et en High School durant 35 ou 37 ans et j’ai donc connu beaucoup de programmes différents de tout niveau. A l’âge de 60 ans j’ai décidé de prendre ma retraite car je pensais plus pouvoir rien apporter en tant que coach, et c’est à ce moment que j’ai découvert qu’il existait un autre football.

 

Justement comment avez-vous découvert le football européen ?

C’est une longue histoire : j’avais fait des clinics (NDLR : séminaire de coaching) au Mexique et en Nouvelle Zélande et j’ai vraiment apprécié de rencontrer des personnes qui aimaient le foot différemment des américains. J’ai d’abord failli accepter un job à Oslo mais j’ai eu une opportunité en XFL (NDLR : ligue nord américaine qui n’a existé qu’une seule saison en 2001) et lorsque la ligue a fermé, j’ai découvert le site Europlayers et j’ai commencé à le consulter. A un moment, les Graz Giants m’ont contacté via le site pour me proposer un poste de head-coach. Je ne savais même pas qui ils étaient et je ne savais même pas ou était situé la ville de Graz, et après leur avoir dit non j’y ai repensé et j’ai décidé de tenter l’aventure pour 6 mois… et 7 ans plus tard je suis encore en Europe.

 

Vous avez connu la NCAA, la ligue autrichienne qui dispose de clubs de semi-pro et maintenant vous découvrez la France. Quelles différences voyez-vous ?

Sans mon esprit j’ai toujours pensé que j’étais un professeur, un passeur de message et j’aime les joueurs qui sont animés par leur passion, donc j’ai beaucoup de respect pour les joueurs européens. Ceci dit il serait erroné de comparer le football joué aux USA et en Europe : les joueurs américains ont beaucoup plus d’avantage, d’opportunité, alors qu’ici les joueurs prennent sur leur temps personnel, ils se vouent à leur sport alors qu’ils ont tellement d’autres choses à côté. Mais si on met cela de côté, pour moi en tant qu’entraineur je passe mon message de la même façon même si je m’ajuste en fonction de qui j’ai en face et du niveau de structuration du club. Mais « it’s still football » !

 

La Courneuve a de grosses ambitions cette saison, comment allez vous relever le défi ?

Il est trop tôt pour répondre à cette question : premièrement je ne connais pas suffisamment le niveau des adversaires, et deuxièmement nos entrainements ont été assez inégaux même si cela s’améliore avec le temps. Nous pouvons être une bonne équipe de football, mais il nous faut encore beaucoup travailler.

 

Cette année vous avez une ligne offensive en reconstruction. Ce n’est forcément pas évident à gérer ?

Sur les deux premières semaines d’entrainement, la ligne offensive était des plots en plastique car nous n’avions pas les joueurs à mettre sur le terrain. Mais nous avons eu des joueurs qui sont arrivés petit a petit et nous montons en tant que groupe. L’effectif sera jeune en ligne donc il faudra être patient et travailler beaucoup, mais je ne doute pas que nous serons très compétitif car il y a du talent parmi les joueurs qui montent.

 

Offensivement, vous allez pouvoir compter sur Perez Mattison qui va ouvrir votre système aérien. Vous allez jouer comment en attaque ? De la passe, de la course, un peu des deux ?

C’est aussi une question difficile car même si on des bons joueurs, il faudra que la ligne offensive nous soutienne ; c’est la même chose en défense ou il nous faudra faire le point au fur et à mesure car les premiers matchs seront important pour juger de notre niveau réel. Donc je pense pouvoir répondre qu’après 2-3 matchs et nous nous adapterons au fil des matchs. Je suis originaire d’Alabama et le coach Nick Saban qui gère l’équipe dit toujours qu’une saison c’est un processus et il a raison car une saison réussie c’est un processus : on ne vient pas d’entrée avec un système qui ne bouge pas, on l’adapte au fur et à mesure pour exploiter au mieux les joueurs en forme, les joueurs qui arrivent… tout cela prend du temps et nécessite de la patience pour gagner.

 

Pour conclure, vous étiez déjà venu en France ou vous découvrez le pays ?

J’étais déjà venu en tant que touriste, mais j’apprécie vraiment le fait de vivre en France : les gens sont vraiment sympathique et font des efforts en anglais pour nous aider. Paris est peut être la plus belle ville dans le monde et donc j’adore pouvoir y aller. C’est une chose d’être à Paris en tant que touriste et de savoir que l’on a 3 jours pour tout découvrir et d’être à Paris sur plusieurs mois comme c’est mon cas : on prend son temps, on sait que si on ne peut pas faire quelque chose on reviendra. On découvre Paris, on se promène, on découvre les magasins… en clair c’est vraiment très agréable.

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 Si je pouvais recommencer ma vie du début, je souhaiterais être joueur de foot et vous pouvez être certain que je voudrais être membre des Steelers de Pittsburgh.  – Jack Lambert

En VO :  If I could start my life all over again, I would be a professional football player, and you damn well better believe I would be a Pittsburgh Steeler. 

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