Le tour de France des clubs Elite : les Centaures
Cette semaine nous allons descendre au sud de la Loire et plus précisément sur les contreforts des Alpes pour présenter les Centaures de Grenoble qui sont des derniers venus en Elite… mais des derniers venus font pour l’instant un beau parcours sur les terrains.
Footballamericain.com : Bonjour, pour commencer pouvez-vous nous parler de l’histoire du club des Centaures ?
Florian Sasso (Chargé de la communication du club) : notre club est le premier à avoir été crée en Province, et le 3éme plus ancien de France, car son affiliation fédérale date de 1986. Cette saison le club remonte en Elite à la faveur d’un match de barrage contre les Iron Mask de Cannes. On perd la finale de la D2 contre les Molosses, mais contre Cannes on réalise un match plein : on avait rien a perdre, on a réalisé un des meilleurs matchs de l’histoire du club autant sur le terrain qu’en terme d’état d’esprit et on a gagné avec Brio. Ce match a vraiment lancé notre inter-saison et notre saison actuelle. On ne pensait pas passer en Elite cette saison, mais lorsque l’on a eu notre ticket en poche, on a décidé de réorganiser le club, de travailler sur un projet à horizon 2014 qui nous permette de favoriser la montée des joueurs, la formation des encadrants et la mise en place d’une communication autour de nos performances et de notre équipe avec le recrutement d’un salarié, moi.
Il y a clairement eu un effet Elite, car depuis qu’on a notre billet en poche pour la D1, il y a un vrai engouement local autour de l’équipe ; on a un partenaire qui est venu nous voir pour nous proposer de filmer nos matchs et de mettre des vidéos sur son site (http://www.sportwebregion.tv/category/foot-us-rugby)
FA.com : Sportivement, comment avez-vous abordé l’année ?
F.S. : Avec un collectif pas vraiment modifié par rapport à l’année précédente, mais surtout avec un mental et l’état d’esprit de ceux qui n’ont rien à perdre. On a évidement aussi fait évoluer notre système de jeu, notre rythme d’entrainement et on demande plus d’implications aux joueurs pour faire face au challenge que constitue l’élite, mais c’est surtout l’état d’esprit qui fait notre force.
On voit bien contre Nice lors du premier match : on a dit « c’est ici que l’on doit faire nos preuves » et sur le terrain on a joué à 110%. On pensait le match jouable et on l’a gagné ce qui nous a mis en confiance. Contre les Argonautes, on a aussi joué un match très solide et on aurait pu aller chercher la victoire ; ca c’est joué sur un ballon perdu, mais l’idée c’est pour nous de toujours jouer avec un mental solide. Contre Thonon, a domicile, on savait qu’on pouvait la encore faire quelque chose : a domicile, on voulait vraiment signer une victoire, et on l’a fait. Ensuite les bonnes rencontres se sont enchainées et surtout on prend du plaisir.
FA.com : l’Elite constitue quand même une marche assez haute pour une équipe qui monte…
F.S. : Le plus gros Gap de D2 à Elite, c’est la technique et le cahier de jeu. On doit digérer davantage de jeux, savoir être plus polyvalent et appliquer les jeux avec un timing ultra précis. C’est cela qui constitue la principale différence me semble t’il. On sait que ceux qui montent on souvent du mal à rester en Elite, notre objectif c’est le maintien et on vise clairement la seconde place derrière les Argos. Et comme, nous avons pour objectif de s’installer en Elite, nous avons aussi fait le choix de miser sur les équipes cadets et juniors car à long terme ce seront eux qui nous permettrons de tenir dans la durée.
FA.com : Pour atteindre cet objectif, vous avez misés sur 2 joueurs canadiens, pouvez-vous nous en parler ?
F.S. : A l’intersaison on avait fait le choix d’un joueur et d’un coach ; le coach n’a pas pu venir pour des raisons personnelles, donc on a choisi de prendre un second joueur. Anthony Lucka (coureur et SafetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire..
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen.) a joué en CFL et il nous apporte énormément, quand à Charles-Antoine Sinotte qui vient de l’université de McGill c’est un joueur qui apporte du leadership et de la clarté au jeu. Tous les 2 apportent vraiment une vision à l’équipe, ils sont très motivant pour les autres et nous permettent de mieux comprendre l’exécution des schémas tactiques. Jouer avec quelqu’un comme Sinotte est très agréable car il prend le temps d’expliquer ses lancés, de discuter de ce qu’il attend d’un receveur comme lecture du jeu et comme adaptation des tracés.
FA.com : Choisir des canadiens francophones, c’était un choix pour faciliter leur intégration ?
F.S. : Oui évidement, choisir des joueurs qui parlent français nous paraissait logique, et puis nous avons eu l’aide du coach de McGill qui nous a recommandé ces joueurs qu’il connaissait pour avoir coaché. Le fait qu’ils parlent français aide clairement à leur intégration, et en plus cela nous permet de mieux se comprendre et ainsi d’assimiler plus vite les schémas de jeu, d’échanger plus librement qu’avec des joueurs anglophones. Et puis pour l’instant on n’est pas déçu sur le terrain le week-end car tous les deux réalisent de belles choses.
FA.com : Merci beaucoup de votre disponibilité, et a bientôt sur le bord des terrains.