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Les arbitres se forment aussi !Passages de degré au Junior Bowl
Le Junior Bowl était également l’occasion pour les arbitres de se rassembler, d’échanger avec les autres acteurs et de passer leur degré. Olivier Moret avance un début d’explication sur les incompréhensions existant entre les membres de la même famille Football.
D’habitude vous rencontrez les arbitres pendant les matches. Ici c’était lors d’un rassemblement : qu’est-ce que cela change ?
L’ambiance de détection et de football est une bonne façon de travailler avec les arbitres car d’habitude, quand on les croise pendant les matches, ça se passe plus ou moins bien parce qu’il y a de la pression au niveau du résultat. Les discussions ne peuvent pas avoir lieu lors des matches. Etant dans un contexte différent, nous avons bien collaboré : Juan Perez Canto s’est félicité de l’atmosphère de travail qui a entouré le stage des arbitres. Les 23 arbitres venus sur le Junior Bowl ont d’ailleurs tous obtenu leur degré. L’alternance terrain – tableau est très bien pour eux. Le Junior Bowl a ainsi permis de fixer l’idée d’une rencontre plus longue entre les membres d’une même famille. En étant déconnectés de toute pression liée à une rencontre, arbitres et entraîneurs se sont parlés et ont échangé dans un contexte différent. Il y a souvent des incompréhensions entre nous : il y aurait moins d’oppositions frontales si l’on se parlait plus souvent, s’il y avait une meilleure communication.
Quelles pistes avez-vous dégagées de cette rencontre ?
La deuxième soirée a été consacrée au DAFALT (Développement de l’Athlète joueur de Football Américain sur le Long Terme) : nous avons donc parlé du paysage du football américain en France. Si je peux apporter un début de réponse au pourquoi des « tensions » entre entraîneurs et arbitres, c’est qu’il existe actuellement un gouffre de perception entre les entraîneurs qui passent des centaines d’heures à préparer leurs matches (découpage vidéo, scouting report, préparation des entraînements, etc…) et le corps arbitral dont on ne sait pas comment il se prépare à effectuer une performance d’arbitre, qui plus est payée.
Comment combler ce « gouffre de perception » ?
Il est important que les arbitres se préparent « physiquement » et « tactiquement » en visionnant des matches de NCAA ou d’Elite et qu’ils le fassent savoir afin que les entraîneurs ne partent plus avec cet à-priori de « non préparation et de manque d’investissement. » Mais Les entraîneurs débutants et confirmés ne pas doivent pas oublier qu’il n’y a pas de matches sans arbitre et que nous devons tous travailler dans le même sens. La qualité de l’arbitrage dépend étroitement de l’intérêt que nous portons tous aux arbitres. Les décisions arbitrales ont une importance que les arbitres eux-mêmes doivent comprendre.
Quel rôle peuvent jouer les clubs ?
Il y a quelques saisons tous les clubs ont condamné le niveau des « arbitres-clubs » alors que ces mêmes clubs inscrivaient en stage de formation arbitre des licenciés qui ne voulaient même pas arbitrer et qui se sentaient alors « punis ». L’image de l’arbitre et son statut est à repenser au sein des clubs eux-mêmes. Petites questions : « Combien de fois les arbitres clubs sont-ils invités à venir s’entraîner en tant qu’arbitre pendant les entraînements ? Comment les arbitres sont-ils présentés aux licenciés ? Comme des personnes dévouées à la bonne évolution du jeu ou comme des joueurs ratés et /ou frustrés voulant diriger ? Le problème de l’arbitrage est donc à repenser à tous les niveaux, du club à la FFFA et je pense que le Junior Bowl a servi de déclic à cette réflexion.
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