Qui pour la relève au poste de QB en EdF?
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ligne de touche..fr
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. à court terme. Et au jeu des chaises musicales, on vous avouera qu'il y a bien un joueur qui nous paraît être le mieux armé, et peut-être un favori à cette course au poste, en la personne d'un autre franco-américain -histoire de fiter dans le moule de Perez- et néo Gaiters de Bishop's: James Léonardo de Sa.
Alors que plutôt inconnu dans l'hexagone, Sideline vous propose de découvrir cet espoir qui pourrait devenir le 2e QB francais à lancer le cuir en universitaire en Amérique du Nord (En commentaire sortez nous votre science en rappelant qui était le premier, c'est très simple!).
SD: Salut James, comme avec tout le monde, pour commencer présente nous ton parcours ? JLdS: Salut, j’ai commencé le foot vers 13 ans à La Courneuve en «minimes flag» (il n’y avait pas encore d’équipé pour les minimes). J’ai joué une année centre, avant de commencer à lancer un peu. Après deux trois ans de flag j’ai commencé avec les cadets. Ma troisième année cadet a été une de mes plus belles années de foot malgré une défaite en finale contre Aix. En 2009, après ma première année junior, j’ai joué avec l’équipe de France Junior à Canton. Un an plus tard, après une autre année junior et l’obtention de mon BAC, je suis parti joué au Cégep de Thetford. J’ai fait trois saisons dans ce Cégep et j’ai obtenue mon DEC. Maintenant je suis inscrit à l’Université Bishop’s en Business et je viens de finir la première partie du training camp pour les Gaiters.
SD: Tu faisais partie de l’aventure à Canton en 2009, avec le recul, quel regard as-tu sur cette aventure ? JLdS: Pendant ou après la compétition, la conclusion est la même. Cette aventure a été quelque chose d’unique… C’était la première fois que je jouais à un tel niveau, devant autant de spectateurs. Le premier match contre les États-Unis est sans doute l’un des meilleurs souvenirs malgré la défaite. Le match était juste après la cérémonie d’ouverture et l’ambiance ainsi que le nombre de personnes dans les tribunes était impressionnant. Cette expérience a été bénéfique pour moi comme pour tous les autres participants. Les souvenirs sont nombreux et ont parle encore de Canton avec certains joueurs.
SD: Ton passage en cégep au Québec semble t’avoir donnée une nouvelle dimension, quel est ton bilan après avoir joué en collégial ? JLdS: En France, après mon BAC, comme beaucoup de monde, je ne savais pas trop vers quoi m’orienter. J’ai entendu parler des Cégeps, j’y ai réfléchi et je me suis dis qu’il valait mieux ne pas perdre une année à réfléchir sur mon futur en France. J’ai très vite eu le gout d’aller étudier à l’université au Québec. Jouer au football pour son école facilite à la fois les études et le sport et donc le quotidien en général. Avec le recul, il m’aurait été vraiment difficile d’intégrer une université il y a trois ans sans passer par un cégep. Le cégep permet de s’habituer progressivement au mode de vie québécois. Il est aussi beaucoup plus simple d’entrer dans le programme qu’on veut avec un diplôme du Cégep plutôt qu’un baccalauréat. En tant que quarterback, mes années de Cégep m’ont aussi permis d’apprendre les différences entre le football canadien et le football américain… et elles sont plus nombreuses qu’on le pense…
SD: Tu es une exception dans le football français puisque tu n’as pas rejoint l’université de Montréal, de Laval ou de Sherbrooke, mais l’université Bishop (anglophone) et son équipe des Gaiters. Comment c’est passé ton recrutement ? Et avais tu plusieurs choix ? JLdS: C’est vrai qu’il y a des joueurs du Cégep de Thetford ou venant directement de France à Laval, Sherbrooke, Montréal, mais aussi a McGill. Donc aujourd’hui il y a des français dans toutes les équipes sauf Concordia je pense… La première chose qu’on remarque au camp d’entrainement en quarterback c’est que le bras est plus l’outil majeur… Si tu ne connais pas le système de jeu ou ne peux pas faire tous les ajustements et diriger l’offense ton temps de jeu va être très réduit voir nulle. Après mes années Cégep je n’ai pas vraiment été approché. J’ai pris contact avec certaines universités. Chaque année il y a peut être une vingtaine de quarterback québecois qui essaie d’entrer dans une des 6 universités… (Plus les qbs provenant des autres provinces). Je voulais aller étudier dans une université anglophone (Bishop’s, Concordia ou McGill). L’entraineur de Bishop’s m’a appelé et je suis allé faire une visite de l’université avec un workout. Après avoir parlé aux coachs, j’ai décidé de m’inscrire à Bishop’s.
SD: Les camps ont commencé, jusque-là ton premier bilan ? Penses-tu avoir une chance de lancer le cuir en saison rapidement ? JLdS: On a presque fini la première semaine d’entrainement qui a eu lieu sur le campus de Stanstead College à la frontière avec le Vermont. Les 2 premiers jours étaient réservés aux rookies pour nous permettre de prendre connaissance du playbook etc, les vétérans sont arrivés par la suite. Comme je l’ai dis plus haut, le plus difficile est de connaitre parfaitement le système. Le cahier de jeu est complexe, et le rythme de jeu auquel le "coordo" offensif veut qu’on joue est très soutenu. Le no Huddle fait qu’on doit assimiler de nombreux signaux et donne une grande responsabilité au quart-arrière. Les combinaisons de tracés et donc les reads à faire sur les défenses sont plus complexes qu’au Cégep, et la vitesse d’exécution aussi. Ici, il y a deux quarts arrière qui en sont à leur 5ième année, c’est donc le poste de numéro 3 que les autres quarts essaient de prendre. Pour ce qui est du temps de jeu, il est trop tôt pour le savoir, les deux vétérans connaissent très bien le système et ont de très bons bras. Je vais travailler fort pour essayer d’avoir le plus de reps possibles aux entrainements et apprendre des deux vétérans et du coaching staff.
SD: Quand Perez Mathison ne fera plus partie des équipe de France, il y a aura une place de libre pour un 3e QB, est ce que cette place est un objectif pour toi ? JLdS: L’équipe de France junior a été une très bonne expérience et le senior doit aussi être une aventure intéressante. Après il ne doit pas être facile de ce présenter pour les stages équipes de France quand tu vis au canada, mais on verra si cela arrive… Pour le moment, mes objectifs sont plus du coté de Lennoxville puisque les cours vont recommencer et je veux réussir à concilier études et football de manière à obtenir mon diplôme sans trop de retard.
SD: Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ? Une dédicace ? Un message perso ? JLdS: De bien réussir au niveau scolaire et sportif et d’avoir la santé ! Je vais passer un grand merci pour oublier personne… Je voudrai remercier : Mon frère qui m’a forcer à commencer le foot et a été un des coachs qui m’a le plus poussé. Un merci à tous mes coachs du flash : Titi, Foad Ajdir, FolDao, Benoit, V.Bontoux, Samyr, Michel, rodé. Et a tous mes potes du flash comme yoyo, kokote, las, pierre, merouan, kevin… Merci à Babz mon «c’est quoi les bails rei» et à l’organisation du Cégep de Thetford pour son aide durant ces trois années (RR, Mathieu, Geoffrey Roberts, Duane Liverpool) Souhaiter une bonne continuation à tous mes potes du Cégep :PO, Nico, léo, amine, cris, bart, bedaine, gayrard, rod, adib, paxel, rico, paulot… Pour finir je veux dire à bientôt au Fécatoga et à mon frere Amara Semega, première saison sans toi ça va faire bizarre…
On remercie bien entendu James d’avoir pris le temps de nous répondre, surtout qu'en période de camps ça n'est jamais très simple, et on vous conseil de garder un œil sur lui, parce qu'on risque d'en entendre parler à l'avenir, souhaitons lui en tout cas...