Une finale inédite

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le 14/01/2009 à 00:00 par François Martinez
Mise à jour du 26/10/2010 à 09:09

A l’entame de cette saison 2008, si quelqu’un avait annoncé que les Arizona Cardinals se retrouveraient en finale de la conférence nationale, il aurait sûrement été admis dans l’asile le plus proche. Et pourtant, dimanche à 21 heures, les hommes de Ken Whisenhunt accueilleront les Philadelphia Eagles dans leur University of Phoenix Stadium pour une place au Super Bowl.

Un premier acte à oublier

Les deux franchises se sont déjà rencontrées cette saison, mais le contexte était totalement différent. Les Cardinals venaient de subir leur première défaite à domicile de la saison en se faisant battre par les New York Giants au terme d’un match de haut niveau. Quatre jours après, ils se rendaient au Lincoln Financial Field et se faisaient atomiser par Donovan McNabb (4 essais à la passe) et les Aigles.
Cette victoire pour les hommes d’Andy Reid était alors le point de départ d’une série de 4 succès en 5 rencontres pour s’adjuger la dernière place disponible en Wild Card. Depuis, McNabb a retrouvé un niveau exceptionnel et la défense de Jim Johnson n’encaisse qu’une moyenne de 12 points par rencontre.
Arizona n’est plus du la même formation que celle qui s’est fait piétiner le 27 novembre. Les deux derniers matchs de playoffs ont révélé une équipe qui possède des ressources jusque là insoupçonnées. D’abord le jeu au sol avec Edgerrin James. Le coureur des Cardinals permet à l’attaque d’avoir un succès terrible sur des feintes de courses. Mais c’est surtout la défense de Whisenhunt qui a changé. Parfois complètement à la rue durant la saison régulière, elle s’est transformé en une machine à subtiliser des ballons à l’adversaire (7 en 2 matchs).

Le duel clé des quarterbacks

Cela peut paraître classique et de se focaliser sur le duel que se livreront les deux passeurs de la rencontre. Pourtant, à mon avis, le sort de la rencontre est entre leurs mains. Ils ont une grosse expérience des matchs de playoffs et sont particulièrement en forme. Les deux franchises aiment lancés le cuir et ont les joueurs pour le faire. Les défenses devront donc être aux aguets.
Depuis qu’il a été mis sur le banc de touche à Baltimore, Donovan McNabb enchaîne les gros matchs. Dans ces phases finales, le numéro 5 des Eagles a complété 60,8% de ses passes pour un total de 517 yards. Il aura face à lui une défense extrêmement opportuniste. Sur les deux derniers matchs, la défense des Cards a régulièrement mis sous pression le passeur adverse. Mais c’est surtout de Domonique Rogers-Cromartie que McNabb devra se méfier. Le cornerback des Cardinals est particulièrement bon en ce moment et a réalisé deux interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
depuis le début des playoffs.
Bien que Kurt Warner soit aussi chaud que McNabb dans ces playoffs (62,5% de passes complétées pour 491), sa tâche s’annonce plus délicate que celle de son vis-à-vis. La raison de cela est simple. La défense des Eagles masque particulièrement bien ses blitzBlitz
tactique défensive où les défenseurs sont chargés d'aller sacker le QB ou de plaquer le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
le plus tôt possible afin d'infliger une perte de terrain à l'attaque. Mais il y a un risque : la défense doit être rapide car sinon elle s'expose à une passe longue.
et la qualité des arrières défensifs des Verts est excellente. Parmi eux, la grosse acquisition de l’intersaison, Asante Samuel, justifie bien son gros contrat. Deux interceptions en autant de match de playoffs pour le numéro 22 des Aigles. Son rôle sera d’autant plus important qu’il affrontera l’un des meilleurs receveurs de la ligue : Larry Fitzgerald. En ce sens, si Anquan Boldin devait être absent, Jim Johnson n’hésitera pas à faire une double voire une triple couverture sur la cible privilégiée de Warner.

Les facteurs X de la rencontre

Les deux équipes ont d’autres atouts que leur quart arrière. Des joueurs qui pourraient faire basculer le match en faveur de leur équipe.
Les Cardinals devront toujours avoir un œil sur Brian Westbrook. Le coureur des Aigles peut changer le cours d’une rencontre en une seule action grâce à sa polyvalence et sa vitesse. Il avait fait beaucoup de mal aux Cardinals plus tôt dans la saison mais il affrontera une défense qui a complètement étouffée des grands coureurs de la NFC comme Turner, Williams et Stewart.
Et bien sûr comment ne pas évoquer le cas Edgerrin James ? Le running back d’Arizona touche plus le cuir pendant ces phases finales que lors de la saison et se fait remarquer. Ce n’est pas vraiment ses statistiques qui servent l’attaque des Cardinals mais plutôt le fait qu’il avance bien à chacun de ses portés. La défense adverse doit à chaque fois respecter le jeu au sol de James et Warner peut alors se régaler en faisant des play action qui se conclut par de gros gains pour les Cards.Cette finale de la conférence nationale devrait être très spectaculaire. Même si les deux formations ont de bonnes défenses, celles-ci seront certainement régulièrement battues par des attaques aériennes explosives. Beaucoup de points seront sans doute marqués et à ce jeu là, les Cardinals devraient l’emporter avec en plus le soutien d’un public déjà très excité à l’idée d’accueillir cette rencontre.

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  1 2 3 4 OT Final
Arizona 7 17 0 8 0 32
Philadelphia 3 3 13 6 0 25
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 Rappelez vous qu'il faut 9 mois à une femme pour faire un bébé, peu importe le nombre d'hommes que vous y mettez au travail.  – Lou Holtz, coach, Notre Dame

En VO :  Remember, it takes a woman nine months to have a baby, no matter how many men you put on the job. 

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