La parole est à la défense

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le 08/01/2009 à 00:00 par François Martinez
Mise à jour du 26/10/2010 à 09:17

Les Tennessee Titans rentrent en piste. Dans son LP Field de Nashville, la meilleure équipe de l’AFC cette saison affrontera les Baltimore Ravens. Une rencontre qui revira un plus au point les amateurs de défense. Celle-ci devrait être extrêmement serrée avec un petit score au final. Ces deux franchises se connaissent bien plus qu’il n’y paraît car elles faisaient partie de la défunte AFC Central. Ceci fait dire à certain qu’une rivalité existe entre les Titans et les Ravens. Bien que celle-ci n’atteigne pas l’ampleur d’un Giants-Cowboys, il n’est pas rare de voir énormément de jeu physique (parfois à la limite) et beaucoup de pénalités lorsque ces deux équipes s’affrontent.

Titans : des forces diminuées

Les deux formations ont la même philosophie de jeu. Installer un jeu au sol solide et stopper celui de l’adversaire. En ce sens, la ligne défensive des Titans est un modèle de réussite puisqu’elle encaisse à peine 94 yards par match à la course (6ème total de la ligue). Celle-ci possède aussi une énorme faculté à mettre le quart arrière adverse au sol (44 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
cette saison). Le quatuor Jevon Kearse, Tony Brown, Albert Haynesworth et Kyle Vanden Bosch est un cauchemar pour n’importe quelle ligne offensive de la NFL.

Mais depuis quelques semaines, Jeff Fischer doit faire face aux blessures de deux de ses éléments clés. Haynesworth et Vanden Bosch seront, dans le meilleur des cas, présent mais pas à 100% pour la rencontre face aux Ravens. Certes, le rookie Jason Jones a montré un potentiel énorme face aux Steelers lors de la 16ème semaine, il n’en demeure pas moins vrai que la ligne défensive des Titans sera diminuée face à un adversaire qui possède un excellent jeu au sol (148,5 yards par match, 4ème de la ligue).

Ravens : une défense de rêve

La prestation de la troupe de Rex Ryan face aux Dolphins a été très impressionnante. En tenant le duo Williams-Browns à seulement 2,5 yards par porté, Ray Lewis et ses coéquipiers ont envoyé un message aux Titans. Ceux-ci voudront en effet installer leur jeu au sol si efficace. Mais le pourront-ils ? Pas si sûr si on regarde la copie rendu par les coureurs du Tennessee le 5 octobre dernier (21 courses pour 48 yards). Attention aussi à l’absence probable du centre des Titans Kevin Mawae qui pourrait profiter à un joueur extrêmement sous coté dans la ligue : le tackle Haloti Ngata.

Dans la défense de Baltimore, le danger vient de partout. Avec 34 ballons volés à l’adversaire pendant la saison, les Ravens sont redoutables et font basculer une rencontre à n’importe quel moment. Même Chad Pennington, pourtant si adroit avec le cuir cette saison, a vécu un cauchemar avec 4 interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
. Or, Kerry Collins a un peu le même style que le quart arrière floridien. Très précis et limitant au maximum les interceptions mais aussi très peu mobile, Collins devra se méfier de Ed Reed, probablement le meilleur safetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
.
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen.
de l’histoire de la ligue.

Deux quarts arrières sous pression

Kerry Collins et Joe Flacco sont deux passeurs que l’on n’attendait pas à ce niveau de la compétition. Ils ont beau avoir 13 saisons de NFL d’écart, leurs attitudes et leur rôle dans leur formation sont quasiment les mêmes. Tous deux sont des passeurs qui n’ont pas tout le poids de leur attaque sur les épaules et qui savent faire les bons choix. Comme nous l’avons dit, les deux entraîneurs sont adeptes avant tout du jeu de course. Les quarterbacks de Tennessee et Baltimore doivent donc avant tout éviter les pertes de balles et réaliser les bons jeux aux bons moments.

De cet exercice, Collins et Flacco ont été très bon pendant la saison. Mais face à de telles défenses, il faudra s’attendre à une soirée difficile pour eux. Celui qui s’en sortira le mieux permettra à son équipe de se mettre en position de l’emporter.
Collins possède l’expérience dans se genre de rendez-vous. Il a déjà amené les Giants de New York jusqu’au Super Bowl XXXV perdu face aux… Ravens.

Joe Flacco n’est plus le quart arrière qui s’était fait intercepté deux fois par la défense des Titans lors de la semaine 5. Il a pris énormément d’assurance depuis et il a étonné tout le monde en prenant d’excellente décision face aux Dolphins pour son premier match de playoffs.

Si les deux défenses et le jeu de course des deux franchises venait à se neutraliser, le sort de la rencontre se jouera sur un coup d’éclat d’un des deux quarterbacks.

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  1 2 3 4 OT Final
Tennessee 7 0 0 3 0 10
Baltimore 7 0 0 6 0 13
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 On ne naît pas leader, on le devient. On le devient au prix d'un dur travail, comme pour chaque chose obtenue dans la vie.  – Vince Lombardi

En VO :  Leaders aren't born, they are made. And they are made just like anything else, through hard work. 

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