Warner : une histoire vraie

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le 23/01/2009 à 00:00 par Thomas Depaepe
Mise à jour du 25/10/2010 à 17:57

Cet année, le Superbowl va opposer deux équipes, mais aussi deux quarterbacksQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
qui entreront a coup sur au temple de la renommée de la NFL : Ben Roethlisberger et Kurt Warner. Les deux ont déjà une bague de champion, les deux ont déjà marqué l’histoire : si l’un a été le plus jeune vainqueur du Superbowl pour l’un, le second a une histoire encore plus folle que nous allons vous raconter.

Kurtis Eugene Warner : des profondeurs de la NCAA à la NFL

Le petit Warner est né en 1971 dans l’Iowa et va y passer une grande partie de sa jeunesse. En effet, lorsqu’il quitte son collège de Cedar Rapids c’est pour aller à l’Université du Nord de l’Iowa. Les Panthers de l’UNI ne font pourtant pas parti de l’élite NCAA et c’est moins par ambition que par facilité que Kurt Warner accepte un poste de troisième quarterback dans cette petite université. Il y fera deux saisons sur le banc avant d’etre titularisé lors de son année senior. Durant cette ultime saison, Warner brille (même si son équipe reste dans le milieu du tableau) et obtient le titre de meilleur joueur offensif de la conférence.

Mais ce titre n’est rien à coté d’un Heisman ou d’une participation à un Bowl. D’ailleurs lorsqu’il se présente à la draft, en 1994, il n’est qu’un illustre inconnu a coté des quarterbacks comme Heath Shuler(3éme choix !) ou Trent Dilfer (6eme). Au final, Warner passe sous le radar de l’ensemble des équipes et il n’est pas drafté ; malgré tout, les Green Bay Packers décident de l’inviter au camp d’été mais il est très vite limogé pour manque de niveau.

Sans avenir NFL, Kurt Warner accepte un boulot nocturne comme livreur dans une épicerie et travaille le jour comme coach assistant dans son ancienne université. Sa chance commence a tourner lorsque la ligue Arena (sorte de football américain en salle) implante une équipe dans son état: les Iowa Barnstormers à la recherche d’un joueur local misent sur lui. Très vite, Warner y impose son style et il mène a deux reprises (96 et 97) son escouade en finale ; mais les deux fois, il connaît la défaite.

Alors qu’il prépare sa quatrième saison d’Arena, Kurt Warner est contacté par les Saint Louis Rams pour une place dans l’effectif. Mais les Rams sont peu sûr de leur choix et exigent de lui qu’il développe son jeu ; pour ce faire, ils l’envoient en NFL Europe.
En 1998, Warner arrive aux Amsterdam Admirals et impressionne très vite : en une seule saison, il éblouit la ligue en établissant le record de yards à la passe et le nombre de TD inscrits. En conséquence, les Rams le rappellent dans la ligue NFL.

Un début de carrière à 26 ans
Alors qu’il ne doit être que remplaçant, il se voit propulser titulaire après la blessure, en pré-saison, de Trent Green. Sa première saison sera son année parfaite puisqu’il ouvre la voie vers le Superbowl en lançant 4,353 yards et 41 touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
vers ses cibles favorites : Marshall Faulk, Isaac Bruce et Tory Holt.
Grâce au MVP Kurt Warner, les Rams vont au Superbowl XXXIV et le remporte grâce à 414 yards lancés contre des Titans malchanceux (sur leur dernière actions ils échouent a quelques centimètre de l’embut des Rams). C’est le début de trois saisons d’exception connues sous la formule de « Greatest Show on Turf ».

L’année suivante, Warner lance a nouveau plus de 500 points dans la saison et les Rams sont parmi les favoris ; mais dés le premier match de playoff ils perdent contre les Saints. Il faudra donc attendre 2001 pour que Warner (a nouveau MVP) retrouve le Superbowl.
Ce Superbowl reste indécis jusqu’au dernières secondes du match et certains (comme John Madden) annoncent que des prolongations historiques vont avoir lieu. Mais Bellichick décide de jouer son vatout et orchestre une formidable remontée de terrain qui conduit à un field-goal décisif de Vinatieri. C’est le début des années Pats, et le début de la traversée du désert de Warner.

Warner : un joueur usé
En 2002, Warner semble souvent a coté de ses pompes ; son bras paraît moins rapide, moins précis qu’avant. C’est donc logiquement qu’émerge Marc Bulger au sein de l’escouade des Rams. Warner perd définitivement sa place lors du match d’ouverture de la saison 2003 ou il commet 6 fumblesFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
face aux Giants.
C’est justement New York qui fait appel à lui lorsqu’il se retrouve au chômage. Il y est appelé pour encadrer un rookie à haut potentiel : Eli Manning. Cette expérience sera un échec car Warner à l’impression d’être la pour jouer alors que Tom Coughlin le voit comme une personne a la disposition de Manning.
Warner retrouve vite le banc (et le chômage) et Coughlin se repend dans les journaux pour dire qu’il regrette de n’avoir pas lancé immédiatement Manning dans le grand bain.

Arizona : la dernière chance
Dennis Green aux commandes d’une équipe en déperdition décide de miser sur un joueur expérimenté pour relancer les Cardinals. Malgré tout, Green croit peu en Warner et ne lui donne qu’une année (et 4 millions de dollars) pour confirmer. Les trois premiers matchs de Warner sont décevants et lorsqu’il se blesse, Green (un peu soulagé) lance Josh McCown ; mais McCown alterne blessure et médiocrité et Warner fait plusieurs intérims assez réussis en 2005.

Lorsque Green décide de drafter le sortant d’USC Matt Leinart au premier tour, il confie à Warner le rôle de « développeur de talent ». En conséquence, Warner passe donc la plus grande partie de la saison 2006 sur le banc et n’est titularisé qu’a la 16éme journée lorsque Leinart se blesse au coude. C’est le début des malheurs de Leinart et le retour en vaine de Warner.

En effet, en 2007, Leinart est très vite placée sur la liste des blessés et Warner joue 14 matchs sur 16 possible ; il lance 3.417 yards et 27 TD (pour 17 Int). Mais cela ne suffit pas à faire des Cards des prétendants aux playoffs.

2008 : le miracle Warner
Alors que Leinart se transforme de plus en plus comme une erreur de draft, Warner émerge durant la pré-saison comme le nouveau titulaire de Ken Whisenhunt. Bien lui en prend, car le vétéran réalise en 2008 l’une de ses meilleures saisons avec 4.583 yards lancés, 30 TD (pour 14 Int) et une qualification inespérée (au regard de l’histoire des Cards) pour les playoffs.

Malgré la super saison de l’escouade offensive des Cards (qui aurait du valoir le titre de MVP à Warner) pas grand monde ne croit dans les chances de l’équipe ; leur bilan est tout juste positif et si certains leur accordent une chance contre les Falcons, on ne leur en donne aucune contre les Panthers. Malgré cela, les Cardinals haussent leur niveau de jeu (en particulier défensif) et réalisent la performance inespérée d’accéder pour la première fois de leur histoire au Superbowl après une victoire très aérienne contre les Eagles.

Pour la prochaine étape de la biographie de Warner, il ne reste plus qu’a attendre une petite dizaine de jours.

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  1 2 3 4 OT Final
Arizona 0 7 0 16 0 23
Pittsburgh 3 14 3 7 0 27
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 Je suis convaincu que tous les sports deviendront globaux. Un jour, nous aurons sûrement un quarterback d'origine chinoise qui s'appelera Yao Fling.  – Paul Tagliabue (ancien NFL Commissioner)

En VO :  I'm a firm believer that all sports will eventually be global. Someday, we may have a quarterback from China named Yao Fling. 

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