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Après avoir présenté Kurt Warner, voici une autre star NFL non selectionné à la draft : Willie Parker. Pour information, l'article est la réactualisation d'un article de septembre 2007

Lorsque Willie Parker est sorti de l’Université de la Caroline du Nord personne ne s’est précipité pour le recruter. Il faut dire que sa carrière universitaire n’est pas vraiment mémorable. Le coach de l’époque ne l’a pas vraiment aidé puisqu’il voulait faire de North Carolina une équipe au jeu de course puissant, c’est à dire tout l’opposé de Parker. De plus, alors qu’il entame sa saison sophomore, son père est condamné pour le meurtre de son meilleur ami. Son moral est en baisse et ses statistiques s’en ressentent particulièrement. Sans compter que son manque de lucidité et de vision le cantonne à un rôle de remplaçant.
C’est sans grands espoirs qu’il se présente à la draft. Il ne sera d’ailleurs pas drafté et devra attendre quelques semaines avant d’etre contacter par les Steelers qui lui font une proposition en tant que 4éme coureur derrière Jérôme Bettis, Duce Staley and Verron Haynes.

2004 : l’apprentissage
Derrière trois bons coureurs, Parker passe l’année sur le banc. Il devra attendre le dernier match de la saison régulière pour enfin jouer. Les Steelers étant qualifiés, ils font jouer les remplaçants et Parker rentre en fin de premier quart-temps face à une équipe de Bills qui peut espérer jouer les playoffs en cas de victoire. Parker couvre 102 yards en trois quart-temps ; cela suffit à attirer l’attention de Bill Cohwer.

2005 : la premiére bague
En pré-saison, Parker n’est que le quatrième coureur mais le sort va l’avantager : Jerome Bettis et Duce Staley se blessent. Il est donc titularisé lors du premier match (face aux Titans) ; résultat : 166 yards en 22 portés. La semaine suivante il passe à nouveau les 100 yards face aux texans. A la fin du match, sa carrière est lancée comme le dit Bill Cowher « Il est l’avenir du club ». En saison régulière, Fast Willie Parker réalise 1202 yards (en 255 portés et 4 touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)) et réceptionne le ballon sur 218 yards (un touchdown).
Mais son rôle sera encore plus décisif lors du superbowl ou sa course axiale sur 75 yards en début de seconde mi-temps assomme les seahawks et permet à Pittsburgh d'engranger un 5éme titre.

2006 : le premier pro-bowl
En 2006, les Steelers sont à la peine, mais Parker tient bon. Il n’a plus le Bus a ses coté et peut donc enfin augmenter ses statistiques dans la zone rouge : 13 touchowns en 337 portés (1494 yards au final). Mais l’année ratée des Steelers lui ôte toute chance de retrouver l’ambiance des playoffs. 2006 reste donc une année moyenne pour lui : des bonnes statistiques, une participation au Pro-Bowl (derrière Tomlinsson et Johnson), deux matchs à plus de 200 yards (contre les Saints et les Browns)… mais aussi une avant dernière place dans l’AFN Nord et des défaites trop nombreuses.

2007 : une blessure qui met fin aux rêves de nouveau sacre.
Malgré de bonnes statistiques (1316 yards au sol), Fast Willie réalise une saison 2007 en demi-teinte. En effet, son efficacité dans la zone rouge décline un peu et il ne marque qu’a 2 reprises au sol sur l’ensemble de la saison. Les choix de Mike Tomlin de jouer davantage à la passe en zone de vérité explique aussi son déclin statistique. Malgré tout, Parker reste un solide coureur et il signe 9 matchs à plus de 100 yards avant d’être envoyé a l’infirmerie alors que se profilent les playoffs. Son absence (comblée partiellement par Najeh Davenport) va couter cher aux Steelers qui s’incline immédiatement un playoff.

2008 : la saison de l’espoir
Lors de la pré-saison, Willie Parker doit faire face à deux questions cruciales : a t’il encore le même niveau après sa grave blessure à la jambe ? Rashard Mendenhall le rookie de premier choix va t’il émerger rapidement comme un titulaire ? Aux deux questions, il répond sur le terrain lors des trois premiers quart-temps du match d’ouverture contre les Texans : 138 yards au sol et 3 TD. Alors qu’on le croit revenu au top, il se blesse au genou lors de la quatrième journée : alors que la blessure paraît peu importante il met 3 matchs a s’en remettre. Les questions reprennent alors de plus bel sur son état de forme.
Mais dans le même temps Mendenhall se blesse et met un terme a sa saison. C’est Mewelde Moore qui prend les commandes ; et il est plutôt efficace ce qui pousse Tomlin a laisser du temps à Parker pour récupérer totalement. Parker revient contre les Redskins mais il est a moitié en forme, il est donc économisé contre les Colts avant d’être enfin redésigné titulaire. Il termine la saison régulière sur une honorable fiche de 5 TD et 791 yards en 210 portés mais l’essentiel est pour lui d’être revenu physiquement au meilleur moment : les playoffs ! Les Chargers souffrent énormément contre lui et il leur marche souvent dessus : 2 TD et 146 yards plus tard, les Steelers passent le premier tour de playoff.
Face aux Ravens, Parker souffre davantage : il manque souvent d’espace dans l’axe du terrain (car le NT des Ravens Haloti Ngata bouche largement les trous) et sur l’extérieur les linebackersLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive. Ray Lewis (qui le force à un fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.) et Terrell Suggs usent de leur vitesse pour l’empêcher de déborder.

Au regard de cette saison, et avant le superbowl, il est a noter que si Parker est toujours aussi impressionnant au sol il n’est plus aujourd’hui une menace à la passe. En effet, il est souvent cantonné au rôle de bloqueur (ce qui est nécessaire vu la porosité de la ligne) et lorsqu’il est en position de receveur, Roethlisberger lui préfère souvent les tightends.
S’il reste un coureur dominant, il a donc perdu en polyvalence.