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Un match entre les Ravens et les Steelers est souvent synonyme de machine à remonter le temps : en effet on sait que l’on va voir du football old-school, du football défensif et des duels physiques. Certains préfèrent voir des duels aériens entre les Patriots et les Colts (et le match de cette année entre ces deux équipe a été splendide), mais pour les fans de ces deux équipes il est surtout question de gagner la suprématie de la conférence à la force de sa défense et de tenir sans cesse l’adversaire loin de ses poteaux. Et sur ce point le retour Ravens/Steelers a tenu toutes ces promesse car jusqu'à la toute fin du match le sort été indécis et aucune des deux défenses n’a laissé l’adversaire s’exprimer ce qui a fait que le score est resté très bas durant tout le match.

Les Ravens ont pris l’avantage en premiére période sur deux passes longues de Joe Flacco : sur la première des deux passes, Flacco aux portes son embut a été mis sous pression par Polamalu et il en as profité pour allumer une balle longue… cela lui a permis de trouver Anquan Boldin couvert en man-to-man sur 61 yards. La seconde passe a été pour le même Boldin sur 14 yards mais pour le touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir) cette fois ci. Le score n’a pas évolué jusqu’au retour des vestiaires mais le jeu a été de toute beauté sur un plan défensif : Terrell Suggs a été intenable et a fait souffrir le martyr à la défense de Pittsburgh, quand à la bande à James Farrior elle a mis au sol Flacco a plusieurs reprise et neutralisé toute velléité au sol des Ravens.

Au retour des vestiaires, les Ravens étaient encore dominant défensivement mais Pittsburgh a réussi a davantage entrer dans la end-zone… mais une fois là, les jeux s’enchainaient au sol et chacun se soldait soit par un recul soit par un retour au point de départ. Malgré tout Pittsburgh a engrangé 2 field-goal, mais la bande à Ray Lewis semblait maitriser son sujet. De son coté, Billy Cundiff a réussi un beau field-goal de plus de 40 yards pour redonner de l’air a son équipe mais le vent semblait tourner car Flacco n’arrivait plus a entrer dans les 35-40 yards adverses (il n’y a d’ailleurs pas fait le moindre voyage de toute la seconde période).

Dés lors, les astres se sont alignés pour une fin de match serrée qui a tenue toute ces promesses. Elle voyait une équipe des Steelers à la défense intraitable et à l’attaque diminuée avec un quarterback au nez cassé et à la cheville droite bandée de toute part et une escouade offensive décimée (Flozell Adams et Heath Miller étant sortis sur blessures) s’opposer à des Ravens en avance de 4 points qui avaient aussi perdus des hommes dans la bataille (Todd Heap) mais avaient l’avantage d’avoir une défense ultra performante menée par un Terrell Suggs intenable malgré sa lèvre saignante.

Le premier tournant est venu de l’inévitable Troy Polamalu qui c’est aligné sur le coté droit de sa défense alors que Lawrence Timmons est venu se placer à gauche. Timmons et Polamalu sont partis au blitzBlitz
tactique défensive où les défenseurs sont chargés d'aller sacker le QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. ou de plaquer le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. le plus tôt possible afin d'infliger une perte de terrain à l'attaque. Mais il y a un risque : la défense doit être rapide car sinon elle s'expose à une passe longue., Ray Rice a stoppé Timmons, mais Polamalu avait lui le champ libre pour le sackSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain). : il a fait le sack, mais surtout il a poussé Flacco au fumble… Woddley a recouvert le cuir et emmené les Steelers sur les 10 yards adverses.

Le deuxième tournant est venu, quelques secondes plus tard, sur un exploit de Big Ben Roethlisberger (pourtant diminué par sa cheville droite) : alors que sa ligne offensive avait pris l’eau et que Terrell Suggs avait les mains sur lui et tentait de lui arracher le cuir, Roethlisberger a repoussé Suggs et a lancé le cuir vers la ligne de touche. Sack évité pour Roethlisberger ce qui a permis au Steelers de ne pas perdre de terrain.

Le troisième et dernier tournant est survenu 2 jeux plus tard sur une 3éme tentative et 10 yards pour l’embut des Ravens. Roethlisberger a reculé de trois pas et lancé une balle laser au 3éme coureur (et force de la nature) Isaac Redman qui était aligné en receveur rapproché ; Redman a repiqué vers le centre du terrain, évité le tackle de son vis-à-vis, tourné sur lui-même pour éviter un second tackle puis est passé au dessus d’un Ravens pour marquer le touchdown.

Le tout en vidéo : 

Ensuite la défense des Steelers a tenu pour les 3 dernières minutes de jeu et a scellé une victoire précieuse qui donne à Pittsburgh un avantage très net pour la participation aux playoffs.

Mention spéciale à Ray Rice

Pour moi Rice est l’homme du match coté Ravens (même si je mets Suggs juste derrière) car son duel avec la défense des Steelers menée par Farrior a été dantesque. Vous me direz Rice n’a pas couvert le moindre yard contre les Steelers, mais cela c’était prévu et ce n’était pas forcément l’important;  le coureur de poche des Ravens avait une mission et une seule : bloquer le blitzeur qui échappe à la ligne offensive.

Et cette mission il l’a réalisée avec brio en se sacrifiant sans cesse sur Timmons, sur Woodley, sur Farrior… pour protéger et donner du temps à Flacco. Sans la vision de Rice, Flacco aurait subi au moins 6 à 7 sacks. Et pourtant la mission de Rice était particulièrement difficile face à une escouade défensive adepte de la feinte : sur une action, les Steelers n’ont même pas mi d’homme de ligne défensif pour perturber Flacco, mais Rice a veillé au grain et Flacco n’a pas mordu la poussière.