Le miracle des Meadowlands: 3ème partiePhiladelphie crucifie encore New York

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le 19/12/2010 à 23:36 par Christophe Brulefert
Mise à jour du 20/12/2010 à 08:21

Les joueurs de New York sont assis sur le banc en fin de match et sont consternés. Il n'en reviennent toujours pas de ce qui vient de leur arriver. Aucune équipe n'a fait autant souffrir les Giants que les Eagles à New York. L'équipe de Reid vient de rajouter un nouvel épisode à la longue série déja existante.

En 1978, c'est Herman Edwards qui commence. Les Giants ont le match en main. Ils n'ont plus qu'a gérer l'horloge. La transmission du ballon au coureur se fait mal et le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
perd le ballon. Edwars ramasse le cuir et court jusqu'a l'endzone. Victoire 19-14 de Philadelphie. Cette action est surnomée "le miracle des Meadowlands". Elle change la destinée des deux équipes pour les années à venir. Ensuite le long calvaire des new-yorkais s'est poursuivi en 2003. Les Giants menaient au score 10-7. Plus beaucoup de temps. Les Giants doivent punter. Bryan Westbrook recouvre le ballon et remonte 85 yards jusqu'a l'endzone. Essai et victoire des Eagles 14-10. La encore la destinée des deux équipes s'en trouve altérée. Philadelphie enchaîne ensuite 8 victoires alors que New York sombre complètement.

Voici désormais que vient de se jouer la troisième partie. DeSean Jackson remonte un puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
de 65 yards qui offre la victoire à son club 38-31. Les Eagles ont de bonnes chances de remporter la NFC Est alors que les Giants pourraient ne pas participer aux playoffs. L'humiliation est d'autant plus grande que l'équipe de Coughlin contrôlait parfaitement le match. Les Giants menaient 31-10 à 8 minutes de la fin. En 8 minutes, les hommes d'Andy Reid ont donc inscrits 28 points consécutifs. Ils réalisent un improbable come-back (probablement l'un des plus beau dans l'histoire de la franchise sinon le plus beau). Revenons sur une rencontre riche en évènement.

La domination des Giants

Les rencontres entre les Aigles et les Giants sont toujours physiques et spectaculaires. Celle ci n'a pas dérogé à la règle. Ce sont les hommes de Coughlin qui ont frappé les premiers. Pendant plus de trois quart-temps, les Giants prennent le dessus sur les visiteurs.

Les new-yorkais dominent sur la ligne de scrimmage des deux côtés du ballon. Ils réussissent à éteindre l'escouade offensive de Philadelphie. Ils contrôlent à la perfection Vick et ses receveurs. Ils obligent Vick a se déplacer sur son côté gauche ou il est moins à l'aise et à le pousser à passer alors qu'il est en mouvement. Une réussite tactite.

L'escouade offensive new-yorkaise se montre très précise et exploite parfaitement la faiblesse de la défense contre la passe adverse même si le jeu au sol est assez bien contenu. Les Giants convertissent toutes leurs troisièmes tentatives et bénéficient en outre de quelques decisions d'arbitrages litigieuses contestables. Ils exploitent également à merveille la faiblesse de la défense adverse dans l'endzone. Les Eagles concèdent le plus d'essais dans la zone rouge dans toute la NFL.

Les Giants connaissent une réussite fulgurante. Manning joue superbement bien et Manningham abuse complètement les arrières défensifs adverses. Les Giants mènent 24-3 à la mi-temps (avec un avantage en terme de yards à la pause de 222 yards à 74) et passent ensuite à 31-10 dans le quatrième quart-temps. A ce moment la les Eagles n'ont engrangé qu'environ 170 yards offensivement. Le drive offensif le plus long fut seulement de 31 yards et le premier touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
fut marqué suite à un fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
des Giants. Seulement cela ne va pas durer longtemps.

Le retour fracassant des Eagles

Les Giants inscrivent donc leur quatrième essai à 8:17 de la fin du match et mènent confortablement 31-10. On se dit que c'est la balle de match et que les Eagles auront du mal à revenir en aussi peu de temps. Les Giants doivent se dire que l'équipe de Philadelphie à la tête sous l'eau psychologiquement. Est ce le fait de sous estimer leur adversaire ou bien d'avoir puiser toute leur énergie à se contruire cet avantage au score? Personne ne saura vraiment. En tout cas, il semble que ce 4ème essai ait eu l'effet inverse.

Les Eagles sont enfin sorti de leur coma pour se décider à jouer du vrai football et donner un peu de piquant au match. Sous l'impulsion d'un Vick enfin déchaîné, les Eagles inscrivent très rapidement deux essais en deux minutes (merci les unités spéciales pour le onside kick) comme si de rien n'était alors qu'ils n'ont pu inscrire qu'un seul touché en trois quart-temps. Les Eagles reprennent l'avantage sur la ligne de scrimmage des deux côtés du ballon. Pendant ce temps, les new-yorkais ne semblent pas se paniquer outre mesure et pour cause. C'est toujours de bonne guerre de laisser l'adversaire revenir un peu au score avant le terme du match.

Sauf que la, les hommes de Coughlin ont fait plus que cela. Ils ont redonné le momentum aux Eagles. Au moment ou ils l'ont réalisé il était déja trôt tard. Les Eagles pouvaient faire ce qu'ils voulaient du ballon alors que les Giants n'arrivaient plus à rester offensivement sur le terrain pour tuer le temps et ne parvenaient plus défensivement à stopper l'escouade offensive adverse. La situation de la première mi-temps s'était complètement inversée. Finalement les Eagles purent égaliser au score en engrangeant au passage la bagatelle de 245 yards en 15 jeux avec trois touchdowns et surtout trois courses énorme de Vick (35, 33 et 22). Vick, sur les sept dernières minutes, réalise un 7/12, 2 passes de TD, 1 essai au sol et 3 courses pour 72 yards. Malgré tout personne n'imagine ce qu'il va se passer et on se dit à ce moment la qu'il y aura des prolongations.

Comme dans cette partie rien ne fut normal, il restait encore une surprise de taille. Les new-yorkais n'arrivant pas à avancer durent dégager le ballon a douze seconde de la fin du match. Ils voulaient justement ne pas l'envoyer à DeSean Jackson et pourtant celui ci a capté le cuir, est passé en plein coeur du trafic et a fait la différence avec sa vitesse pour remonter tout le terrain et inscire au bout du compte un essai plus qu'improbable pour donner une victoire tout aussi improbable à son équipe.

Au final les Eagles terminent avec 418 yards contre 364 yards pour les Giants. Les hommes de Reid remportent ce match alors qu'ils ont gagné la bataille des turnovers. Philadelphie a commis 3 turnovers contre 2 pour les Giants. Philadelphie a quand même réalisé un cingalnt 344 yards en seconde mi-temps contre 142 pour les Giants.

Pour les Eagles, l'homme du match s'appelle Michael Vick. Bien que malmené pendant trois quart-temps, celui ci a su fédérer ses coéquipiers et prendre le jeu à son compte dans le dernier quart-temps pour pouvoir faire la différence. Il vient de rajouter un nouveau chapitre dans la course au MVP de la saison (21/35, 242 yards, 3 essais, 1 interception; 10 courses, 130 yards, 1 TD). Il finit d'ailleurs meilleur coureur de son équipe devant Mc Coy (10 courses, 64 yards). Du côté receveur Jeremy Maclin fut le plus productif de la journée (7 réceptions, 59 yards). Les 28 points du quatrième quart-temps consituent un record pour Philadelphie. Le précédent datait de 1992 lors du match de playoffs contre les Saints (26).

Pour les Giants, Eli Manning a bien joué tout le match sauf dans le money time (23/39, 289 yards, 4 essais, 1 interceptionInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
). Le jeu au sol n'a pas eu le même rendement que lors d'habitude et c'est probablement la clef du match pour les New-yorkais (seulement 100 yards sur le match: 66 pour Bradshaw et 34 pour Jacobs). Aucun des coureurs n'a marqué le moindre essai. A la réception, Manningham (8 réceptions, 113 yards, 2 essais) et Hakeem Nicks (6 réceptions, 63 yards, 1 touché) ont fait souffrir les défenseurs adverses.

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  1 2 3 4 OT Final
New York 7 17 0 7 0 31
Philadelphia 0 3 7 28 0 38
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 Ils vous donnent une Cadillac une année, la suivante ils vous donnent l'essence pour quitter la ville.  – Woody Hayes, coach, Ohio State

En VO :  They give you a Cadillac one year, and the next year they give you the gas to get you out of town. 

Citation décalée proposée par micky pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !