Première victoire en playoffs pour RodgersLes Packers l'emportent 21-16
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Michael Vick n'avait plus de magie de disponible dimanche après-midi. Après avoir du batailler ferme pour ramener son équipe à cinq petit points des Packers, Michael a commis l'erreur de trop. Il a décidé d'appeller de sa propre initiative pour essayer de marquer rapidement. Il a tanté sa passe pour Riley Coopers et le ballon se retrouve finalement dans les mains de Tramon Williams ce qui scèle le sort de la rencontre et envoi les Packers à Atlanta samedi prochain. Pour les Eagles c'est la deuxième année de suite qu'ils se font sortir au premier tour et les questions ne manquent pas a l'issu de cette saison régulière. Ce sont d'ailleurs les mêmes que la saison passée après la sortie contre Dallas (ligne offensive et défense). Il faut quand même reconnaitre que l'équipe de Philadelphie à quand même déjouer tous les pronostiques cette année. Ils ne faisaient même pas parti des favoris pour les playoffs l'été dernier. Revenons sur les cleds du match.
Les Packers se sont découvert un jeu au sol
Pendant toute la saison les Packers n'ont jamais réussi à imposer leur jeu au sol et pour cause. Ils ont subi des blessures à ce poste. Cela à obliger Rodgers à assurer toute la saison. Dimanche le staff de Green Bay avait décidé de ne pas sur-exposer Rodgers inutilement. Bien leur en a pris. Le rookie James Starks ne s'est pas montré ingrat pour l'occasion qu'il lui a été donné. Il a tout simplement ridiculisé la défense de Philadelphie qui était loin d'être nul contre le jeu au sol cette saison. En 23 portées de balle, il a engrangé 123 yards. Il a surtout permis de faire la différence car en seconde mi-temps Rodgers (18/27, 180 yards, 3 TD) n'a pas été aussi efficace que lors des 15 premières minutes de jeu. Grace à sa superbe productivité les Packers ont pu convertir 8 de leur 13 troisième tentatives ce qui a grandement faciliter la tâche aux visiteurs lorsqu'il a fallu inscrire des points dans la zone rouge (3/3). Dire qu'avant le match c'étaient pourtant les Eagles qui semblaient disposer d'un meilleur jeu au sol. Mc Coy sortait d'une saison à 1 000 yards avec une moyenne de 5.2 yards par course face à une défense contre la course classée 18ème de la ligue avec une moyenne concédée de 4.8 yards par course.
Les Eagles étaient encore une fois complètement prévisible en attaque
Les signes avant coureur étaient pourtant présent depuis le match retour contre les Giants. Malgré un come-back improbable, les Eagles ne jouaient plus un bon football. On pourrait même aller plus loin en disant que plus la saison avancait et plus l'équipe de Philadelphie sombrait. On peut concéder que les blessures ont joué un grand rôle dans les résultats. A l'image de la ligne offensive. Les Eagles n'ont jamais pu aligner leur cinq titulaires prévu pendant les 16 matchs de la saison régulière c'est dire. Chaque semaine la ligne était remaniée. Difficile dans ces conditions de pouvoir obtenir une régularité dans les performances surtout au niveau de la proctection contre la passe mais il serait un peu trop facile de tout mettre sur le dos des blessures. Le manque d'imagination du staff pour procéder à des ajustements et à l'établissement d'un playcalling moins prévisible fait peur. Reid n'a jamais été connu pour sa capacité à s'ajuster mais en certaines occasions ces dernières saison en playoffs il a su le faire. Depuis plusieurs semaines la ligne offensive de Philadelphie n'a pas arrété de se faire abuser par des blitzBlitz
tactique défensive où les défenseurs sont chargés d'aller sacker le QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. ou de plaquer le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. le plus tôt possible afin d'infliger une perte de terrain à l'attaque. Mais il y a un risque : la défense doit être rapide car sinon elle s'expose à une passe longue. constants (et la plupart du temps par le même type de blitz) de la part des différents adversaires. Qu'a fait le staff pour contrer cette stratégie? Rien. Nada. En général on contre le blitz à outrance avec le jeu au sol ou des screen pass et les Eagles disposaient d'un jeu au sol mais non Reid n'aime pas le jeu au sol dans les matchs importants donc on ne l'utilise pas. 12 portées de balle pour Mc Coy pendant le match. C'est bien trop peu. L'équipe de Reid n'est pas obligée d'adopter le style des Steelers mais quand même. Un exemple? Le premier jeu offensif des Eagles en attaque. L'escouade offensive locale se place en shotgunShotgun
(fusil de chasse) formation d'attaque qui consiste à placer le QB en position reculée derrière son centre et à aligner 4 (ou plus) receveurs écartés. Utilisée dans l'optique de faire une passe. sur une première tentative. Déja les Packers savent à quoi s'attendre. Un blitz et un sackSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).. Vick se fait tuer littéralement et les Eagles perdent du terrain. Fin du premier drive offensif et ce fut ainsi toute la première mi-temps. Résultat les Eagles ont peiné à convertir les troisièmes tentatives (5/13 mais à un moment du match ils n'étaient qu'a 3/10). Vick ne s'est montré que l'ombre de lui même en première mi-temps. Il faut quand même lui rendre grace pour ne pas avoir baisser les bras et pour avoir permis aux Eagles de revenir à cinq points (20/36, 292 yards, 1 touché, 1 interception; 8 courses, 33 yards, 1 essai). Malheureusement à trop vouloir jouer avec le feu en raison de mauvais départ, on finit toujours par se brûler les ailes et c'est ce qui s'est passé encore une fois.
Les Packers se sont montrés fébriles mais les Eagles n'ont pas su en profiter
A certains signes on peut deviner si une équipe peut gagner un match ou non. Dimanche après-midi, plusieurs signes ont montré que Philadelphie ne remporterait pas ce match. Quand votre adversaire commet deux fumblesFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre. en première mi-temps et que cet adversaire récupère ces deux ballons vous savez que vous n'êtes pas dans un bon jour. En plus lors du premier quart-temps sur un retour de puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire., un joueur de Green Bay touche le ballon avec sa jambe. Le ballon est récupéré par l'équipe locale. Et bien que se passe t'il? Rien. Les hommes en vert n'ont même pas su exploiter ce cadeau tombé du ciel. Les hommes de Reid ont eu de la chance que les Packers se soient montrés aussi fébriles lors de la première mi-temps (passes incomplètes, drop mistérieux et fumbles) car l'écart aurait pu être plus sévère à la pause. Il suffit de repenser à cette passe de Rodgers dropée par son receveur lors du second quart-temps alors qu'il était tout seul et prêt à se rendre jusqu'a l'en but avec le ballon. De plus les Eagles ont manqué également deux field goalsField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB., la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit. dans la partie. Akers n'est pourtant pas spécialement fébrile mais la ca fait beaucoup. Quand on voit l'écart final (21-16). Cinq points pour six points ratés. Oui l'équipe de Reid à laisser passer trop d'opportunité.
La Redzone fait la différence
Au final on en revient toujours au même; la fameuse red zone. c'est bête à dire mais c'est un des facteurs clés. Les Packers ont su concrétiser leurs opportunités avec un parfait trois sur trois dans la end zoneEnd Zone
Zone d'en-but de 10 yards située de chaque côté du terrain.. Il faut reconnaitre que la tâche n'était pas très dur puisque la défense de Philadelphie était la pire défense de la ligue dans la red zone justement. Ils doivent cette réussite à Aaron Rodgers qui a su se montrer parfait dans les vingt précieux yards adverses (3 passes de touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)). Les Eagles, pour leur part, n'ont pas eu la même réussite. Ils n'ont fait qu'un piteux 1/3 (dont un field goal manqué d'ailleurs). En réalité, les Eagles ne comptent pratiquement que sur les big plays. Enlever les big plays à Philadelphie et vous enlever sa capacité à marquer beacoup de points. Quand on fait les comptes au final, ceci explique cela et les Packers même si ils ne se sont pas forcément montrés impressionnants remportent une victoire logique.
Une défense des Eagles aussi pathétique
Outre l'incapacité à stopper les Packers dans la zone rouge, on retiendra également que les Eagles n'ont jamais su générer une pression avec le front four sur Rodgers et cela aussi à fait la différence. Le plus curieux est que pendant toute la première mi-temps la défense de Philadelphie n'a jamais su stopper l'escouade offensive de Green Bay et ensuite en seconde mi temps la défense a enfin su jouer à un niveau de jeu déçent en forçant même un fumble de Rodgers lors du troisième quart-temps. Cette irrégularité fut constante tout au long de la saison. Cela provient certainement du fait que l'escouade défensive recherche avant tout les turnovers et donc les big plays et non les arrêts brutaux (comme c'est le cas des Steelers par exemple) ce qui peut expliquer tous les tackles manqués. On ne cherche a stopper mais à faire perdre le ballon. Une irrégularité qui a souvent failli être fatal aux Eagles cette saison et qui a finalement rattrappé l'équipe pendant ces playoffs. On peut parier que Mc Dermott (coordinateur défensif) ne sortira pas vivant de cette saison catastrophique.
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1 | 2 | 3 | 4 | OT | Final | |
Philadelphia | 0 | 3 | 7 | 6 | 16 | |
Green Bay | 7 | 7 | 7 | 0 | 21 |