L'"immaculate deception" de PittsburgLes Bengals en playoff
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Alors que Pittsburgh avait sorti ses anciens joueurs pour célébrer les 40 ans de l’ « Immaculate Reception », il n’y a pas eu dernier instant divin pour les Steelers… seulement pour les Bengals grâce à un coup de pied de leur botteur Josh Brown.
D’entrée de jeu on a compris que l’on allait avoir le droit à un match comme seul en produit l’AFC Nord : défensif, ultra défensif. En effet, Ben Roethlisberger mordait d’entrée la poussière et après le puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire. c’était Andy Dalton qui lui aussi se faisait mettre au sol (avec en passant une pénalité discutable sur Brett Keisel pour célébration excessive : je sais que les célébrations faisant référence à une arme sont interdites, mais l’arc est-il compris dans la règle ?). Après un punt supplémentaire de part et d’autre, le coup de tonnerre a résonné au Heinz Field lorsque le cornerback Leon Hall a surgit devant son vis-à-vis pour intercepter et retourner le cuir sur 17 yards pour ouvrir le score. 0-7 pour les Bengals.
Ben Roethlisberger a alors orchestré son meilleur drive du match pour venir mourir aux portes de l’en-but adverse sur une 4ème et 6 yards de la zone. Shaun Suisham a alors frappé le cuir de son pied… mais la balle avait été mal placée et le cuir a filé sur la gauche des poteaux. Ce raté sera précieux pour les Bengals et Josh Brown ne ratera lui pas la cible 2 punts plus tard sur un placement de 41 yards.
Menés 10-0 les Steelers vont réagir sur une énorme réception d’Antonio Brown qui bénéficie d’une feinte de déclenchement de Roethlisberger pour battre Pacman Jones et couvrir 60 yards pour marquer le touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir). 7-10.
A peine sortie des vestiaires, sur le tout premier jeu des Bengals, Cortez Allen va intercepter Andy Dalton… mais Roethlisberger ne fera rien de ce turnover (car Geno Atkins le met sans cesse sous pression en faisant passer un très mauvais match au rookie David DeCastro) et rien non plus du ballon qui lui revient après un punt des visiteurs. Mais a force de gagne terrain sur les punts, Big Ben place Shaun Suisham en position pour un botté de 40 yards qui permet d’égaliser au tableau d’affichage.
Après une nouvelle série de punts, et une superbe sackSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain). de Troy Polamalu, le jeu est toujours aussi défensif et les attaques incapables de trouver l’ouverture. Le 4ème quart-temps commence sur un fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre. d’AJ Green… mais une nouvelle fois Ben Roethlisberger ne progresse pas (à nouveau Geno Atkins le met au sol) et le punt est immédiat. On sent que le KO sera violent et se rapproche et lorsque les équipes passent le milieu du terrain elles sont face à un mur ; Cortez Allen signe une seconde interceptionInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. rattrapée par un défenseur (un adversaire). sur Andy Dalton, mais Big Ben qui n’est pas grand ce soir n’en fera a nouveau rien.
Vu leur incapacité, les attaques sont resignées et les entraineurs font tenter des coups de pieds irréalistes à leurs botteurs : Brown rate d’abord un placement de 56 yards et Suisham rate un de 53 yards (rappelons que le record au Heinz-field est tout juste au dessus des 50 yards) à 2 minutes de la fin. Les Bengals débutent les 2 dernières minutes aux abords de la moitié de terrain (suite au coup de pied trop court de Suisham) mais ils n’avancent pas d’un pouce et rendent le ballon à Roethlisberger qui va se prendre le KO qui rodait depuis trop longtemps déjà : sur un ballon qui rappelle celui de la semaine passée contre les Cowboys, le safetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon punt.
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen. Reggie Nelson qui a fait preuve d’une lecture impressionnante surgit devant Mike Wallace et intercepte pour rendre le cuir aux siens. Une réception d’AJ Green plus loin, les Bengals passent le coup de pied salvateur et l’emportent 13-10 dans un match qui aura été de toute beauté (si l’on adore la défense).
Les Bengals, avec leur jeunesse, ont éliminé des Steelers bien décevant cette saison ; Ben Roethlisberger a indiqué vouloir supporter le poids de la défaite sur ses épaules, mais il n’est pas le seul responsable du naufrage de l’équipe cette saison : le système offensif de Todd Haley n’a pas été totalement assimilé, les blessures à répétitions ont handicapé l’équipe, le jeu au sol est inconstant…
Du côté des Bengals, la défense a été impressionnante et intraitable et même si la marche des playyoffs peut paraitre haute, il faudra se méfier de la bande à Geno Atkins (car ce n’est pas Dalton ou Green qui l’ont emporté hier).
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1 | 2 | 3 | 4 | OT | Final | |
Pittsburgh | 0 | 7 | 3 | 0 | 0 | 10 |
Cincinnati | 7 | 3 | 0 | 3 | 0 | 13 |