S'offrir une finale de division

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Tony Romo donne à Murray
Tony Romo donne à Murray
le 25/12/2013 à 11:25 par La Rédaction

Comme si souvent ces dernières années, nous en sommes encore là. A deux semaines de la fin de la saison régulière, les match de divisions se muent en faiseurs de playoffs. Dallas doit terrasser deux rivaux de division afin de forger la clef de la post-saison dans leurs corps encore chauds. Deux franchises que Dallas a déjà battues plus tôt cette année, mais deux franchises qui ont changé de visage depuis. Dimanche dernier, le rival historique de Washington allait tenter de gâcher les derniers espoirs des Cowboys. Au bout des 60 minutes, si l'étincelle ne s'est pas éteinte, elle a sérieusement vacillé.

Une défense aux abois

Si Dallas avait surclassé Washington assez nettement en première rencontre (31-16), le running back Alfred Morris avait déjà mis en lumière les problèmes des Cowboys pour stopper la course. Même chanson dimanche au Fedex Field avec 88 yards accordés à Morris. Pour être honnête, je pensais même que se serait pire étant donné l'état actuel de notre Front-7. Qu'il nous semble loin ce début de saison où la ligne défensive était le fer de lance du nouveau système "Kiffin". Depuis, les blessures ont lourdement frappé ce secteur et ce n'est pas moins de 18 joueurs qui ont au moins joué un snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
comme joueur de ligne défensif. Même maintenant que nos titulaires sont tous de retour, la magie ne prend plus. La ligne semble bien souvent dominée et les coureurs adverses savent qu'ils peuvent grappiller de précieux yards à chaque tentative.

Mais le secteur qui a payé le plus lourd tribu médical est celui des linebackersLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
. Sans Sean Lee et Justin Durant, la colonne vertébrale de l'escouade semble brisée. Les autres ont presque tous été touché à divers moments et l'on a encore vu DeVonte Holloman se tordre de douleur. C'est un jeu de chaises musicales permanent qui se déroule à chaque rencontre et qui laisse notre rideau secondaire dans un état de décomposition avancée.

Enfin, l'excellent Kirk Cousin n'a eu que le loisir de se connecter encore et encore avec le non moins talentueux Pierre GarçonBrandon Carr rate définitivement sa fin de saison en passant son match à regarder le 88 adverse jouer. Heureusement, Orlando Scandrick donne la meilleur version de lui même et sauve la baraque à des moments décisifs du match. Mais on sent depuis trop longtemps la couverture de passe fébrile. Souvent trop lente et incapable de gêner les receveurs adverses pour peu que le QB ait le temps de préparer sa passe. En combinant cela au manque de pression à l'avant, cela nous donne une succession de jeux catastrophes.

L'échec d'un système défensif imposé aux forceps à un roster pas forcément adapté par une star du coaching recrutée sur d'obscurs raisons ? La question mérite d'être posée.

Pas de dynamique offensive

Une défense trop poreuse ? Les Eagles ont le même souci. Mais la différence avec nous, c'est qu'ils viennent de coller 54 points à Chicago et pointent à la deuxième place du classement des attaques derrière Denver.

A Dallas, chaque drive offensive est un défi. Un défi qui repose sur des bases meubles construites sur une ligne offensive qui peine à protéger son quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
. Les talents d'évasion de Tony Romo sont constamment mis à rudes épreuves car à moins d'opter pour de petites passes rapides ou un check down systématique, il sait qu'il devra pratiquement à chaque fois éviter un défenseur libre avant de pouvoir tenter quelque chose. C'est usant, c'est dangereux (on y revient...) et surtout forcément aléatoire et source d'erreur.

Pour moi, c'est véritablement la source du mal dans cette attaque. Et la multiplication des situations de third downs est directement liée à cela. L'échec à les convertir, lui, conduit trop souvent à rendre la balle à l'adversaire avec une situation sur le terrain qui lui donne un avantage énorme. Seulement 4 tentatives réussies sur 10, c'est bien trop peu. Et même si nous avons vécu deux quatrième down magiques qui m'ont fait bondir de mon canapé en hurlant, cela n'efface pas le manque de régularité offensive qui mine la progression du ballon. Ensuite... et bien relisez la première partie de l'article sur la défense.

Heureusement, il existe une lueur d'espoir. Au milieu de cette morosité offensive, un joueur a émergé. DeMarco Murray porte désormais sur lui beaucoup d'espoir. La question qui nous obsédait après la traumatisante défaite de la semaine dernière était "Est-ce que le jeu au sol ne sera plus oublié". La réponse est oui et ça change tout. Dans le registre des stats intéressantes, il y a celle-ci : Les Cowboys sont à 10-0 sur les rencontres où Murray a tenté plus de 20 courses. Édifiant non ? L'ancien Sooners a encore couru 98 yards dimanche. Alors que Romo doit souvent arracher avec les dents le moindre jeu de passes, le coureur nous permet de conquérir de précieux yards et constitue une menace de big play permanente. En cette fin de saison où les sources de frustrations sont si nombreuse, il faut souligner cette réussite comme elle le doit !

Des chances de playoffs oui, mais pour quoi faire

Sans réaliser ici une preview complète, les chances de Dallas de l'emporter face à des Eagles en pleine forme ne sont pas énormes. Toutefois, surtout en sport, rien n'est écrit. Et nos play-makers que sont Bryant, Murray, Romo ou même Witten peuvent être à la source de l'exploit. La bataille n'est pas perdue même si nous partons avec un sérieux handicap. Ce match sera probablement gagné ou perdu selon notre capacité à limiter l’hémorragie défensive qui s'annonce. Survivre à la tempête et frapper avec justesse sera l'objectif.

Mais rêvons un peu et admettons un instant que nous nous qualifions en playoffs. Qu'est-ce que cette équipe peut sérieusement espérer ? Avec sa défense en lambeaux et son attaque qui sautille d'un pied à l'autre, on se dit que de toute façon, les Cowboys auront beaucoup de boulot à l'intersaison pour se présenter en 2014 comme une franchise capable de faire la différence en janvier.

Cerise sur le gâteau, le web du foot s'enflamme depuis 24h sur une possible opération qui mettrait fin à la saison de Romo. En effet, nous avons vu le numéro 9 finir la rencontre en grimaçant. Le verdict est tombé, c'est une hernie discale. Il devra quoi qu'il arrive passer sur le billard. C'est ce qui arrive lorsque la protection est si lâche que vous prenez des gaillards de 2 mètres sur le collier à chaque snap. Pour l'instant, les informations sont contradictoires. Et si Romo publie lui même sur sa page facebook "Don't believe everything you hear !!", et si Garrett précise qu'il sera "observé" pendant l'entrainement avant une décision ultérieure mais ajoute qu'un troisième QB devrait être signé quand même, on se demande s'il ne s'agit tout simplement pas de communication de crise pour ne pas donner si tôt dans la semaine des munitions à Philadelphie.

On sait Romo capable de jouer avec une côte cassée, il l'a déjà fait, et avec talent en plus. Pourra-t-il le faire avec une hernie ? Plus important, sera-t-il à 100% ? Honnêtement, je n'en sais rien. C'est la NFL est tout est possible (mais attention hein, le dopage n'existe pas dans cette ligue...). En tout cas, si Kyle Orton reprend le flambeau, la difficulté montera clairement d'un cran. Il n'a pas lesHoudini Skills de Romo pour s'échapper et créer du jeu alors que tout semblait perdu. Il n'a pas sa capacité à réaliser des come-backs héroiques, à porter toute l'équipe comme Tony sait le faire. Orton est un bon QB, il n'est tout simplement pas un Grand QB. S'il se retrouve derrière le centre dimanche, la victoire demandera un Bryant magique et un Murray inarrêtable pour que la Nation Cowboys ne fête pas encore la nouvelle année avec le goût d'une saison gâchée.

Maxime Bardot de Dallascowboys.fr

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  1 2 3 4 OT Final
Washington 3 3 14 3 0 23
Dallas 7 7 0 10 0 24
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 La force est importante. Mais la première chose est de connaître votre adversaire. Si vous le connaissez lui et ce qu'il aime faire, et que vous essayez de l'en empêcher, de le forcer à tenter autre chose, alors vous avez déjà remporté la moitié de la bataille.  – Jonathan Ogden

En VO :  Strength is important. But the number one thing is knowing your opponent. If you know your opponent and what they like to do, and you try to take that away from them, force them to another move, then that's half the battle right there. 

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