Dallas à nouveau sans playoffs
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Comme chaque semaine nous vous proposons l'analyse du site Dallascowboys.fr sur la rencontre de l'America's Team.
C'est devenu une habitude pour les Cowboys de jouer leur sort lors de l'ultime journée de saison régulière. Malheureusement, c'est aussi devenu une marque de fabrique de se planter royalement lors de ces instants décisifs comme le rappelle Maxime Bardot de Dallascowboys.fr.
Loin de la déroute annoncée
Sans aucun doute, beaucoup de dysfonctionnements de part et d'autre du ballon encore cette nuit. Nous aurons l'occasion d'y revenir encore et encore pendant la longue intersaison, que nous espérons riche, qui s'annonce. Mais alors que les Eagles entraient archi favoris dans l'AT&T Stadium, la rencontre a finalement été bien plus équilibré que ce que les oiseaux de mauvaise augure pouvaient penser. Là où l'on faisait déjà endosser le costume de bourreau à l'attaque si encensée de Chip Kelly, la défense des Cowboys a montré qu'elle était capable d'un sursaut et n'allait pas se rendre l’échafaud sans combattre.
Loin de moi l'idée d'oublier les graves erreurs défensives qui ont été commises, mais voir une DL de cette qualité m'a rappelé le début de saison. Ware et Hatcher en tête, les "gros" ont été capables de perturber considérablement le jeu de Nick Foles qui n'est décidément pas dans son assiette hors de la poche. Malheureusement, les problèmes de couverture longue restent entiers et trop souvent, nous avons vu un QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. lancer une bombe au petit bonheur la chance qui se retrouvait dans les bras d'un receveur dont le défenseur attitré était, soit en retard, soit trop gauche pour réaliser la défense correctement. Cette faiblesse, récurrente depuis plusieurs saisons, n'était que renforcée par une faiblesse des linebackersLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive. qui sont pourtant vitaux dans le système Kiffin.
Autre problème récurent, la défense au sol. Forcément, lorsque le meilleur running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. de la ligue, LeSean McCoy, est aligné en face de vous, c'est un sacré défi pour l'arrêter. La résultat est un total de 131 yards pour le joueur. A partir du moment où il trouvait un trou dans la DL, l'absence flagrante de linebacker convertissait le tout en big play. L'échec de ce secteur est symbolisé, pour moi, par un DeVonte Holloman pas si mauvais sur ce match, mais trop prompt à mordre à l’hameçon à la moindre feinte de corps. Face au dynamisme et à la mobilité d'un McCoy, c'était mortel.
Une attaque timide
On a beau dire, même si Kyle Orton est loin d'être un mauvais quarterback, il n'est pas Tony Romo (sauf pour la dernière interceptionInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire). peut-être... ironie, quand tu nous tiens !). Globalement, cette attaque a manqué de folie dans les moments clutchs.
Elle su néanmoins nous faire vibrer à certains moment, comme lors de ce 4th and 9 magnifique qui fini dans les bras de Dez Bryant qui se jette en titubant vers la end-zone. Un moment incroyable qui nous a fait espérer un retour ! Et puis s'en ait suivi un classique de la saison... Un appel de passe hasardeux qui conduit à un échec sur la conversion à deux points.
DeMarco Murray a fait forte impression lui aussi. Même s'il n'a couru que 51 yards, on l'a senti à l'aise, capable d'avoir un impact très positif sur le jeu. Mais peu à peu, les Cowboys se sont à nouveau enfermés dans la passe. Pourquoi ? Mystère... Mais toujours est-il que Kyle Orton s'est vu multiplier les passes courtes et autres screen-plays. Encore une fois, j'ai quelques aigreurs d'estomac et je ne peux m'ôter de l'esprit que la course a été sous-utilisée.
Heureusement, quelques big plays sont venus égayer l'attaque mais, d'une manière générale, la multiplication des échecs sur des situations de third downs trop nombreuses montre à quel point cette attaque à eu du mal à faire progresser les chaînes. Un comble lorsque l'on a une collection de joueurs de talent comme Bryant, Austin, Witten, Murray etc. Même l'OL nous as sorti le jeu des grands soirs avec une protection de passe solide. Seule ombre au tableau, des blocs extérieurs (surtout à droite...) un peu lâches qui ont rendu difficile la progression au sol dans ce secteur.
Un acte manqué
Il y avait la place. Voilà. Alors que tant d'analystes donnaient les Cowboys battus à plat de couture, j'affirme que nous avons eu raison d'y croire. Avec une défense qui a monté d'un cran malgré une couverture de passe assassine, avec une attaque qui avançait, doucement, mais qui avançait malgré tout. Dallas pouvait gagner ce match. Dallas aurait dû gagner ce match même. 3 points, c'est tout ce qu'il a manqué au final. Au delà des problèmes d'une défense qui n'a pas le personnel correspondant à sa tactique et d'une attaque qui doit mieux négocier les third down, c'est bien ce constat qui restera dans les mémoires. 3 points.
Mais alors que les haters s'acharnent habituellement sur Tony Romo, c'est bien Kyle Orton qui nous ramène sur le plancher des vaches et qui rejoue une scène devenue atrocement et douloureusement familière. Une passe, mal lancée, qui finit dans les bras de Brandon Boykin, mettant fin à tout espoir de qualification. Comme un symbole de ces jeux de passes forcés, c'est par là que la sanction tombe.
Et maintenant ?
Aujourd'hui, chacun est suspendu aux lèvres de Jerry Jones. Est-ce que le grand manitou va se renier, lui qui a assuré que Jason Garrett n'avait rien à craindre ? Est-ce qu'il va choisir de limoger à nouveau son coordinateur défensif, Monte Kiffin, pourtant recruté à grand renfort de publicité en début de saison ? Les théories s'affrontent entre les partisans du grand ménage et ceux de la stabilité. Ceux qui veulent débarquer tout le monde, y compris certains joueurs, et repartir sur des bases fraîches, avec les jeunes pousses en porte étendard et ceux qui veulent apporter un peu de constance dans un coaching staff qui a tant changé ces dernières années.
N'oubliez jamais une chose. Dans le Jerry World, quelque soit la décision, ce sera celle de Jerry Jones lui-même. Elle sera irrévocable et basé sur sa propre appréciation. Et au final, au delà des appels perfectibles de Garrett et d'un effectif qui pourra toujours être adapté à la philosophie de Kiffin, n'est ce pas cela le vrai problème ? Jerry, aussi passionné et investi qu'il puisse-t-être doit-il vraiment couper des têtes ou simplement retirer une petite clef de son trop lourd trousseau et, au contraire, la remettre à General Manager indépendant ?
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1 | 2 | 3 | 4 | OT | Final | |
Dallas | 0 | 10 | 6 | 6 | 0 | 22 |
Philadelphia | 3 | 14 | 0 | 7 | 0 | 24 |