Le retour du Roi
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Le retour de Tony Romo a réveillé l'attaque des Cowboys |
Après 7 semaines de disette, le retour du quarterback numéro 1 dans le coeur des fans était attendu comme une libération. Tout l'enjeu de ce match était de savoir si Tony Romo allait redonner son âme à une équipe qui s'était peu à peu perdue. Alors qu'en est-il 60 minutes de jeu plus tard ? La prestation n'aura pas été parfaite c'est vrai, c'était une remise en jambe un peu grinçante par moment, mais si on se focalise sur le leadership, sur le supplément de magie qui manquait à notre attaque, on peut décemment dire que nous avons assisté à un véritable succès.
Le stratège
Personnellement, je ne m'attendais pas à un Romo parfait. Après 7 semaines sans match et une convalescence réduite au maximum, j'avais conscience que cette première rencontre devait convaincre sans éblouir. Si le match n'a effectivement pas été extraordinaire en terme de stats, Tony a eu l'impact énorme que nous attendions de lui. Contrairement à Brandon Weeden et Matt Cassel, Romo est constamment actif pré snap. Il a passé son temps à ajuster les appels du coordinateur offensif à la réalité de la défense adverse. Le résultat est une attaque bien plus dynamique que ces dernières semaines et un taux de réussite en 3rd down qui a grimpé en flèche. Là où, lors des matchs précédents, l'attaque se serait cassée les dents, Romo a réussi à trouver les bonnes routes pour que ses receveurs se démarquent. Nous avons assisté à un véritable numéro de duettistes avec Jason Witten, illustration de la parfaite alchimie qui règne entre les deux amis, mais aussi à la renaissance de Terrance Williams pratiquement absent des tablettes depuis la semaine 2. Quelle prestation du numéro 83 et quel splendide touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir).
Encore un peu de fébrilité
Mais le manque de pratique s'est tout de même fait sentir. Derrière une ligne offensive bien trop poreuse, Romo a subit beaucoup de pression des pass rushers adverses. Si le numéro 9 ne rechigne pas à prendre des tampons, et ce, dès le premier drive, il a cependant pris quelques décisions malheureuses dans la précipitation. Pas la peine de tourner autour du pot, les deux interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. rattrapée par un défenseur (un adversaire). sont directement de son fait. Deux passes forcées dans un contexte où la conservation du ballon, même en encaissant un sackSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain)., aurait été bien plus logique. Mais cette menace omniprésente, venant essentiellement d'un travail assez mauvais des deux tackles et en particulier de Tyron Smith, nous a aussi permis de revoir le Romo élusif que nous aimons tant. Plusieurs fois il a ainsi échappé de justesse à ses poursuivants, permettant à un jeu mal engagé de se poursuivre sans perte de yards et parfois même bien plus. Dans l'ensemble, on peut se satisfaire de ce retour contrasté mais néanmoins convainquant. On sent que la mayonnaise reprend et que les ajustements offensifs font toute la différences. D'autant que son travail a été facilité par un jeu sol très convainquant. S'il a eu du mal à se mettre en place, les 3ème et 4ème quart-temps ont été bien plus productifs pour Darren McFadden qui a arraché des firsts down capitaux. Et en fin de match, alors que les Cowboys nous avaient habitué à se faire remonter lamentablement même avec une avance de points, nous avons pu les voir gérer l'horloge parfaitement grâce à une excellente production en course. Je finirai d'ailleurs sur ce sujet en disant que la nouvelle recrue, l'ancien running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. des Seahawks Robert Turbin, m'a laissé une bonne première impression. 7 courses pour 35 yards ça nous donne un joli 5 yards de moyenne. Techniquement, nous l'avons vu courir intelligemment, patiemment, et s'il faudra le revoir pour véritablement se faire une opinion, on peut légitiment trouver cet avant-goût comme très intéressant.
La défense ne s'écroule pas en fin de match
Malgré un petit coup de mou en 3ème quart-temps, j'ai trouvé que la défense avait fait preuve de constance dans son jeu. Contrairement aux semaines passées, nous n'avons pas assisté à un effondrement du niveau de couverture ou au manquement systématique des premiers tackles. Il y en a encore eu bien sur, mais pas autant. Imposant une pression honnête sur le quarterback des Dolphins, la défense a surtout brillé grâce à son duo de linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive. Rolando McClain et Sean Lee. Le premier a d'ailleurs franchement pris le pas tant sur les phases de courses que pour sa qualité de couverture. De son côté, le strong safetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire..
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen. Barry Church avait presque des allures de linebacker lui aussi tant il était utilisé pour mettre une pression supplémentaire, souvent avec succès, sur une ligne offensive des Dolphins pas franchement au top. Mais c'est vraiment la couverture de passes que je voudrais saluer ici. Si Ryan Tannehill a eu autant de soucis, c'est en grande partie grâce à nos defensives backs qui réussissaient très bien à bloquer les cibles potentielles. C'est une des meilleurs prestations dans ce domaine que j'ai pu voir. Même Jeff Heath qui manque souvent de constance a bien tenu sa place. Pour moi, c'est vraiment ici que vous trouverez la clef de la réussite défensive de ce match. Seul bémol, Byron Jones a paru moins affûté que lors des dernières confrontations.
Quelles perspectives pour la saison ?
Ne renversons pas la table uniquement grâce à une victoire. Le chemin reste bien long avant de pouvoir prétendre à jouer en janvier. Mais ce retournement de jeu, cette qualité retrouvée combinée à une NFC Est où le leader, New-York, n'a que 2 victoires d'avance, permet presque de rêver. Mais la route est longue. Aucun manque de respect envers les Dolphins qui font une saison correcte, mais le défi de jeudi face aux Panthers sera encore d'un autre niveau. Les Cowboys croiseront également la route des Packers. Chaque rencontre jusqu'à la fin de saison revêt un caractère capital. L'échec n'est pas permis car, même en l'état, il faut déjà compter sur des faux pas de nos rivaux et c'est donc sans doute une fiche parfaite qu'il faudra rendre à partir de maintenant. Mais le rêve, c'est tout ce qu'il nous reste cette saison alors contentons nous de suivre avec passion nos Dallas Cowboys en prenant les matchs un par un et en gardant dans un coin de notre tête un petit "pourquoi pas" plein de promesses...
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