Miami, les dauphins à l'amerDéfaite face aux Jets, 14 à 27
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Déjà en difficulté depuis le début de la saison, avec deux défaites en trois matches, les Miami Dolphins ont encore touché le fond ce dimanche, en étant dominé pour la deuxième semaine de suite par un rival de division. Après la défaite face aux New York Jets (14-27), le temps presse pour une franchise en manque de confiance et de leadership. Le temps presse également pour son head coach, Joe Philbin, dont le poste n’a jamais été aussi menacé …
« Nous n’avons pas su exécuter correctement », cette phrase assez banale chez des équipes battues en NFL avait des allures de sérénade chantée en canon par la majeure partie des joueurs des Miami Dolphins. Principal symbole de cette apathie ambiante, au sein de la franchise floridienne, sa star défensive, recrutée à prix d’or au printemps, Ndamukong Suh.
Arrivé en conférence de presse tête baissée, et en traînant des pieds, l’ancien joueur des Detroit Lions a semblé aussi peu concerné par le débrief du match de Wembley que par les 60 minutes de la rencontre. Le principal problème défensif de Miami ? « Nous connaissons des difficultés, surtout en terme de plaquages », concède l’intéressé, en rappelant que tout n’est pas à jeter. Le pass rush a tout de même été un secteur inquiétant, avec un manque de pression sur Ryan Fitzpatrick (16/29, 218 yds, TD, INT) et des espaces à la course, donnant au quarterback trentenaire des airs de Russell Wilson. Depuis le début de la saison, la très coûteuse ligne défensive locale ne compte qu’un sackSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain). à son actif (signé d’un rookie, Jordan Phillips). Plus généralement, le manque de caractère au sein de l’escouade de Kevin Coyle interroge. Une problématique qui n’a pas l’air de concerner Ndamukong Suh.
Vous savez que j’ai un caractère assez introverti, que je ne suis pas le plus expressif qui soit sur un terrain. Mais je pense que nous avons un groupe avec suffisamment de tempérament pour que l’équipe se reprenne.
Face à ces Dolphins, les New York Jets n’ont pas vraiment eu à forcer leur talent pour poursuivre leur début de saison intéressant. Sur le tout premier jeu du match, Ryan Fitzpatrick se connecte d’ailleurs avec Brandon Marshall, pour une passe de 58 yards, qui permet aux Jets d’atterrir aux portes de la red zone floridienne. Deux jeux plus tard, c’est Chris Ivory (166 yds, TD), en puissance, qui s’en va inscrire le premier touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir) des siens, sur une course de 3 yards (0-7). Les ennuis continuent très vite pour les Dauphins, d’autant que le début de match de leur attaque n’est pas plus rassurant, avec un Jarvis Landry aux mains suspectes et une ligne offensive souvent dépassée. Résultat des courses : New York récupère le cuir et file dans la red zone adverse. Il faudra une passe déflectée de Koa Misi pour obliger les visiteurs à taper un field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB., la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit., transformé par Nick Folk (0-10). Le score est même alourdi à 13-0 en début de deuxième quart-temps. Nick Folk conclut un très bon drive ponctué par une réception spectaculaire de 26 yards, et à une main d’Eric Decker.
En face, les Dauphins n’y sont pas et n’enregistrent qu’une seule première tentative lors des vingt premières minutes de jeu. Une fébrile réaction des hommes de Joe Philbin est tout de même constatée en milieu de deuxième quart. Après deux interférences défensives, de Darrelle Revis et Antonio Cromartie, le tight end Jake Stoneburner est alerté dans l’en-but adverse pour les premiers points de Miami, sur une réception de 8 yards (7-13).
Un retour dans le match pour les Dolphins ? Pas vraiment, car les Jets réagissent dans la foulée, avec un touchdown à la passe de Ryan Fitzpatrick, pour une réception de 10 yards du revenant Eric Decker. 20 à 7 pour la franchise de la Grosse Pomme, c’est d’ailleurs le score à la pause.
Philbin toujours plus sur la sellette
Au retour des vestiaires, Miami ne semble clairement pas survolté et décidé à réagir. Malgré l’interception de Zack Bowman, sur une passe profonde de Ryan Fitzpatrick, les New-Yorkais gèrent tranquillement leur avantage avec un Chris Ivory précieux au sol, un Brandon Marshall (7 réceptions, 128 yards) inspiré dans les airs et même un Ryan Fitzpatrick capable d’aller chercher les premières tentatives à la course, si nécessaire. Avec une allure de sénateur, les Jets inscrivent donc leur troisième touchdown de la partie, sur une course goal lineGoal Line
ligne d'en-but. du running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. remplaçant, Zac Stacy (7-27).
Le (seul) coup de fouet pour les Dolphins intervient sur un excellent retour de puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire. de Jarvis Landry, de plus de 30 yards. De quoi ramener les Floridiens dans la moitié de terrain adverse, et permettre à Ryan Tannehill (19/44, 198 yds, 2 TD, 2 INT) de trouver enfin Kenny Stills dans l’en-but, pour le premier touchdown personnel de l’ancien joueur des Saints.
Encore efficace sur équipes spéciales, Jarvis Landry se distingue à nouveau en ramenant le ballon dans les 30 yards new-yorkais. Mais l’ancienne vedette de LSU est bien trop seule pour voir Miami recoller à moins d’un TD d’écart. Mené au score, Joe Philbin snobe volontairement le jeu au sol pour tenter des passes en fond de end-zone, pour des joueurs comme Greg Jennings ou Jordan Cameron. Le succès est plus que relatif, avec au bout du compte, deux interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. rattrapée par un défenseur (un adversaire). concédées par Ryan Tannehill, dans l’en-but adverse, d’abord par Darrelle Revis puis par Marcus Williams. De quoi sceller le résultat de ce match, et fragiliser encore plus Joe Philbin dans sa position de head coach.
Un entraîneur en chef dont l’avenir n’est pas la première priorité :
Pour mon futur, on verra. Il nous faut d’abord analyser ce qui va et ce qui ne va pas depuis le début de la saison, pour avancer et corriger des choses, comme le 0 sur 12 que nous enregistrons, offensivement, sur troisième tentative. Concernant le caractère des joueurs, je pense qu’il pourrait être plus palpable par moments, mais selon moi, ce genre de choses est également lié à des momentums. Un jeu positif occasionne une confiance, qui occasionne elle-même un autre jeu positif, etc… La chose qui m’importe le plus aujourd’hui, c’est de préparer le prochain match à Tennessee.
Stephen Ross, le propriétaire, lui laissera-t-il le temps de le faire ?
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