Dallas-NYG : Manque de finition

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le 13/09/2016 à 09:43 par Maxime Bardot
Dak Prescott a bien résisté à la pression pour son match inaugurale

Duel traditionnel en ouverture de championnat. Les Cowboys recevaient les rivaux de New-York. Comme un écho à leur précédente confrontation en première semaine, qui s'était soldée par une victoire de Dallas 26-27, la défense des Giants a su contrôler le match et remporter le W d'un petit point, 19 à 21. Manquant de réalisme dans les phases cruciales, l'attaque n'aura pas réussi à faire la différence et à suppléer une défense dans la tourmente également lors des moments clefs.

Un départ encourageant... en apparence

Pourtant, le film de la soirée commençait bien. L'un des deux rookies qui tenaient l'affiche, Dak Prescott, a immédiatement semblé à la hauteur de la situation. Fidèle à ses réalisations lors de la pré saison, le jeune joueur a enchainé les passes parfaites en multipliant les cibles différentes. C'est toujours rassurant de voir qu'un QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
réussi à trouver non pas une mais l'ensemble des cibles potentielles. Mais quand on y regarde de plus près, on se dit que le ver était dans le fruit dès le départ. En effet, le jeu au sol emmené par Ezekiel Elliott n'a jamais réussi à s'installer. Le front-7 des Giants avait visiblement mis en place un plan "anti-Zeke" et la ligne offensive a eu vraiment du mal à ouvrir le chemin. On peut cependant se demander pourquoi les appels étaient systématiquement orientés vers des courses intérieures et que l'extérieur n'a finalement que peu été utilisé. Dommage quand on sait que la vitesse de Zeke aurait pu, peut-être, faire la différence. Ca a d'ailleurs été le cas lors de la seule course extérieur du numéro 21 dont je me rappelle. Il est assez frustrant de ne pas avoir vu Dallas tenter le coup un peu plus souvent. Dans tous les cas, cela a conduit Dak Prescott a lancer beaucoup de ballons. Pour un premier match dans la grande ligue on aurait largement préféré qu'il n'ai pas à prendre autant de responsabilités. Et si la réussite a été flagrante en première mi-temps, les ajustements s'opérant traditionnellement entre le 2nd et le 3ème quart-temps ont fait chuter les résultats. Dans l'ensemble, il faut quand même souligner que c'est un baptême plutôt réussi pour Prescott qui n'a pas fait d'énormes erreurs de jugement et qui, dans l'ensemble, a donné des signes encourageants pour la suite. Ca n'était pas l'explosion pyrotechnique espérée par les fans mais la saison régulière ça n'est pas la pré saison. Heureusement, Alfred Morris a musclé un peu le jeu de course et nous a donné quelques signes d'espoir dans le domaine. Il a, disons le, volé la vedette a Elliott dans ce secteur de jeu. Mais l'attaque trop laborieuse en deuxième mi-temps n'aura pas réussi à bousculer une défense des Giants trop bien en place et qui, à mesure que le temps passait, a réussi à mettre de plus en plus de pression sur notre QB pourtant correctement protégé. Les multiples passages en zone rouge se soldant par des fields goals et non des touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
auront permis à New-York de rester constamment à portée de fusil et ils ne se sont pas fait prier pour nous exécuter. La NFL ne pardonne pas ce genre de manques dans la finition.

Une défense correcte, sauf quand cela compte le plus

En général, on aime avoir raison. Sauf que dans certains cas, c'est un peu décevant. Comme prévu, la ligne défensive a vraiment été à la peine. Peu ou pas de pression infligée à Eli Manning et c'est toute l'attaque aérienne des Giants qui déroule son jeu sans problème. Face à des cornerbacks toujours aussi lent à la détente. Mention spéciale à Orlando Scandrick qui passe pourtant pour le meilleurs des trois titulaires mais qui a semblé complétement perdu dans le slot. Seul Brandon Carr a fait bonne figure en réalisant quelques belles actions mais, dans l'ensemble, tout le secteur était sinistré (oui, comme d'habitude...). Deuxième conséquence d'un front-4 défaillant : un boulevard pour la course. Dominant sur la ligne, les big men de New-York ont permis au duo Jennings/Vereen de mettre la pagaille dans le plan de jeu. Même en fin de match, alors qu'il est juste évident que les Giants vont faire tourner l'horloge et appeler des jeux de courses y compris en shotgunShotgun
(fusil de chasse) formation d'attaque qui consiste à placer le QB en position reculée derrière son centre et à aligner 4 (ou plus) receveurs écartés. Utilisée dans l'optique de faire une passe.
, Dallas n'a pas réussi à contenir les coureurs adverses. Ce genre de défaillances coûtent un match. Pourtant, sur l'ensemble du match, l'échec n'est pas total défensivement. Sean Lee est revenu en grande forme et, bien épaulé par Anthony Hitchen, a permis de tenir les choses dans l'entre-jeu. Byron Jones a aussi fait une rentrée intéressante pour suppléer Orlando Scandrick. Enfin, les safeties on fait un job plutôt correct et on peut d'ailleurs constater que Manning ne s'y ait jamais trop frotté, trop content de pouvoir miser sur des corners à la ramasse.

Être bon, au bon moment

Si la prestation dans son ensemble n'était donc pas honteuse, c'est, comme souvent ces dernières années le manque de lucidité, d'impact et de réussite dans les moments importants du match qui ont enterré les Cowboys. 9 points en trois incursions dans la red zone, incapacité à défendre au sol en fin de match alors que les situations étaient évidentes, Dez Bryant qui manque encore quelques réceptions cruciales bref, des minutes par-ci par-là qui ne représentent pas un temps considérable mais qui, en terme d'impact, pèsent très lourdement sur l'issue de la rencontre.

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  1 2 3 4 OT Final
Dallas 3 6 7 3 0 19
New York 0 13 0 7 0 20
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 Personne dans le football ne devrait être appelé un génie. Un génie est un type comme Norman Einstein.  – Joe Theisman, ancien QB des Washington Redskins

En VO :  Nobody in football should be called a genius. A genius is a guy like Norman Einstein. 

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