A la loupe : Les Colts retournent au Super Bowl

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le 23/01/2007 à 00:00 par Christophe Brulefert
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
Il aura fallu exactement 36 ans pour que les Colts retournent au Big Game. Il faut remonter exactement au 17 janvier 1971 à l’Orange Bowl de Miami pour retrouver les Colts au Super Bowl. Cette année là, l’équipe résidait à Baltimore et était entraînée par le légendaire Don Shula. Les Colts se sont d’ailleurs imposés face aux Cowboys de Dallas dans les toutes dernières secondes du match sur le score de 16-13. Cette finale reste d’ailleurs gravée dans l’histoire pour avoir été la plus défensive de toutes les éditions. On note aussi au passage que c’est la seule année où le MVP désigné est un joueur issu de l’équipe perdante (Chuck Howley LBLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
Dallas). Espérons que la prochaine édition, le 4 février prochain, sera quand même plus explosive. Cependant, avant de se qualifier pour la grande finale, les joueurs de Tony Dungy ont du réaliser la plus belle performance en finale de conférence dans l’histoire de la NFL face aux Patriots de New England en effaçant un déficit de 18 points.

Un renversement de situation magistral

Avant la rencontre l’équipe locale pouvait avoir de bonne raison d’être en confiance puisqu’elle restait sur une impressionnante série de neuf victoires consécutives dans son antre. Malheureusement, les Patriots profitent de leur expérience et imposent leur rythme d’entrée de jeu. A neuf minutes de la pause, les joueurs de Bill Belichick mènent 21-3 et l’issue du match ne semble plus faire de doute.

Suite à ce démarrage difficile, les Colts changent alors de plan de jeux. Le résultat ne se fait pas attendre. Peyton Manning (27/47, 349 yards, 1 TD, 1 interceptionInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
; 2 courses pour 0 yard mais 1 touché) et ses coéquipiers orchestrent un drive de 80 yards qui amène un field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.
de Vinatieri. Si les Colts ne réduisent l’écart que faiblement, Manning semble toutefois retrouver sa confiance. La deuxième mi-temps confirme cette métamorphose. Peyton dissèque complètement la défense de Boston et les Colts reviennent à égalité 21 partout. Le match s’équilibre alors et les deux équipes s’échangent coup pour coup.

Cependant, la défense d’Indianapolis réalise un travail remarquable pour limiter le rendement offensif des visiteurs. En face, Belichick s’avère incapable de trouver un schéma stratégique défensif en mesure de contenir Manning. Les statistiques sont sans équivoque : 17 premières tentatives, 5/14 sur les troisièmes tentatives, 234 yards pour Brady et deux field goal pour les Patriots contre 32 first downsFirst Down
1ère tentative. Série de 4 tentatives dont l'attaque dispose pour couvrir un minimun de 10 yards.
, 8/15 sur les troisièmes tentatives, 455 yards et dix points pour les Colts.
L’équipe locale finit donc logiquement par faire la différence. Les joueurs de Tony Dungy orchestrent un drive de 80 yards et inscrivent un essai qui leur permet de prendre la tête pour la première fois de la soirée à 1 minute de la fin du match.
Un drive décisif qui n’est pas sans rappeler une autre série offensive de 80 yards, «The Drive», réalisée par un certain John Elway en finale de conférence en 1987 contre les Browns de Cleveland dirigés par un certain Marty Schottenheimer (victoire 23-20 des Broncos en overtime).
L’équipe de New England récupère le ballon et peut encore espérer mais la défense locale tient bon et les Colts viennent finalement à bout de leurs vieux démons.
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 Un coach qui a du succès est un coach qui est toujours sous contrat.  – Ben Schwartzwalder, coach, Syracuse

En VO :  A successful coach is one who is still coaching. 

Citation décalée proposée par micky pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !