Carolina pour le "Shut Out"

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le 09/01/2006 à 13:22 par Christophe Brulefert
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
L'affiche semblait prometteuse. Pourtant sur le terrain, il n'y eut qu'une équipe. Les hommes de John Fox ont dominé la rencontre et contrôlé l'horloge pendant quarante-deux minutes. Au final, les Panthers réalisent leur meilleur match de la saison en s'imposant nettement face aux Giants de New York 23 à 0.

Un match à sens unique

Les hommes de John Fox sont arrivés sur le terrain avec un plan de jeu impeccable. En attaque, l'objectif était simple : dominer la ligne de scrimmage pour imposer le jeu au sol. Cela permet ainsi de contrôler l'horloge, de fatiguer la défense et d'augmenter l'efficacité du jeu aérien. Les chances de turnovers en sont d’autant plus réduites. La défense, pour sa part, n'avait qu'une seule consigne : stopper Tiki Barber pour obliger Eli Manning à lancer le ballon et commettre des bourdes de débutant. Cette stratégie d'école est bien évidemment rarement appliquée facilement. Et pourtant, en terres adverses, les Panthères y sont parvenues à la perfection.

Après un début de match défensif, l'attaque des visiteurs prend progressivement l'ascendant sur la rencontre. Grâce au jeu au sol mené de main de maître par le coureur Deshaun Foster (27 courses, 151 yards), ils prennent rapidement l'avantage au score en second quart-temps. Le quarterback Delhomme (15/22, 143 yards, 1 TD) se connecte finalement avec son receveur Steve Smith pour un gain de 22 yards et un essai. Ensuite, les joueurs de John Fox inscrivent un coup de pied à trois points juste avant la pause pour mener confortablement 10-0. La défense n'est pas non plus en reste puisqu'en plus de ne concéder aucun point, elle neutralise complètement le jeu au sol des Giants. Tiki Barber réalise sa plus mauvaise performance de la saison ! (13 courses pour 41 yards sur le match). Le jeu aérien ne fait pas beaucoup mieux. Le quarterback Eli Manning (10/18, 113 yards, 3 interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
, 1 fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
) est sous pression constante (4 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
) et, par manque d'expérience, finit par commettre l'irréparable. En plus d'un fumble, le frère de Peyton lance trois interceptions en seconde mi-temps. Les Panthers n'ont plus qu'à profiter des munitions pour creuser définitivement l'écart. Ainsi Steve Smith inscrit un second essai sur une course de douze yards lords du troisième quart-temps. Le botteur de Carolina John Casey finit le travail en inscrivant deux coups de pieds à trois points au cours des quinze dernières minutes.Grâce à un football plus classique qu’en saison régulière, les Panthers confirment qu’ils sont calibrés pour disputer les phases finales. En effet, les joueurs de John Fox remportent leur troisième victoire à l’extérieur en playoffs ce qui est une belle performance (deux victoires en janvier 2004 à Saint Louis et Philadelphie).
Les Bears de Chicago (11-5) sont donc prévenus. Les deux équipes se sont rencontrées en novembre dernier et les joueurs de Lovie Smith se sont imposés 13-3 à domicile. Cela dit, l’équipe de John Fox n’est pas du tout la même qu’en saison régulière. Compte tenu de l’expérience de l’équipe, une autre surprise est tout à fait envisageable. On risque néanmoins d’assister à un match très défensif.

Note : ce Shut Out (comprenez un zéro pointé pour l'équipe défaite) est le premier subit en playoffs par les New-Yorkais depuis 20 ans. Mieux, il faut remonter à 1980 pour voir l'équipe locale perdre de la sorte. A l'époque, les Tampa Bay Buccaneers avait été victime des Los Angeles Rams.
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 Il y a deux sortes de coaches, ceux qui viennent de se faire virer, et ceux qui vont se faire virer.  – Bum Phillips, coach, Houston Oilers

En VO :  There are two types of coaches: them that has just been fired and them that are going to be fired. 

Citation décalée proposée par micky pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !