Réalité ou illusionDes équipes que l'on n'attendait pas à 2-0

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le 23/09/2010 à 19:24 par François Martinez

Après deux semaines de compétition, 8 formations ont réussi à rester invaincues. Parmi elles, 6 équipes ont attiré l’attention car peu de monde leurs prévoyaient un tel départ. Risquons nous à analyser si ces franchises ont vraiment les moyens de prolonger leur série ou au moins de prétendre aux playoffs.

 

Houston TEXANS

 Enfin, les Texans sont au niveau des attentes placés en eux. Ils ont envoyé un fort signal dès l’ouverture de la saison face à leur bête noire, les Colts. Puis ils ont enchaîné avec un come back victorieux à l’extérieur après avoir été menés 10-27 face aux Redskins. On dit souvent que le talent d’une équipe se voit surtout par ses performances hors de ses bases. Houston est alors plus que jamais en course pour remporter l’AFC Sud.

Le gros point fort des Texans, c’est leur potentiel offensif. Tant par les airs que sur le sol, l’attaque emmenée par Matt Schaub est impressionnante. Les Texans ont le meilleur total de la ligue avec 32 points et plus de 440 yards par matchs.

Défensivement, c’est une autre histoire. Si la défense contre le jeu au sol est plutôt convaincante, celle contre la passe est une vraie catastrophe. Cependant, il faudra attendre encore quelques semaines pour juger plus précisément de son niveau puisque les Texans ont dû faire face à Peyton Manning et Donovan McNabb lors des deux premiers matchs.

Côté calendrier, Houston aura l’avantage de recevoir quatre fois lors de ses six prochains matchs. Seul le déplacement à Indianapolis est un morceau de choix.

 

Pittsburgh STEELERS

Le plus dur est-il passé pour les hommes d’acier ? On pourrait le penser. Mais attention quand même à ce que les éléments qui ont fait le succès des Steelers en ce début de saison ne viennent pas à s’effriter lorsque Ben Roethlisberger reviendra de suspension. Car en l’absence de leur quart arrière vedette, Pittsburgh est revenu aux bases du Steelers football : grosse défense et jeu au sol. L’escouade de Dick Lebeau a déjà piqué pas moins de 8 ballons aux attaques adverses tout en infligeant également 6 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
. Le retour en pleine forme de Troy Polamalu n’est pas étranger à ces performances. Dans ce contexte, peu importe le nom du quart arrière. Même JaMarcus Russell pourrait être titulaire que la défense rattraperait ses bourdes.

Dans l’adversité où ils se trouvent depuis l’annonce de la suspension de Big Ben, tous les joueurs se sont ressoudés pour parvenir à réaliser un départ parfait. Et avec Tampa Bay et Baltimore (domicile) à venir, il se pourrait bien que Roethlisberger face son retour dans une équipe encore invaincue alors que beaucoup pensaient qu’un bilan de 2-2 serait déjà une énorme performance.

Cependant, la saison est longue. Des déplacements périlleux attendent encore les Steelers tels que Miami, Baltimore, New Orleans ou encore Cincinnati.

 

Tampa Bay BUCCANEERS

Les Buccaneers avaient commencé la saison dernière avec 7 défaites de suite. Alors quelle est la différence avec l’équipe de cette année qui est en tête de la divison sud de la NFC ? Bien sûr, avoir affronté Cleveland et Carolina doit peser dans la balance. Mais on peut aussi noter que les Bucs prennent grand soin du ballon. Le différentiel ballon perdu / ballons gagnés est de +4 pour la franchise de Raheem Morris.

A ce sujet, les performances de Josh Freeman ne sont certes pas extraordinaires, mais le jeune quarterback a l’avantage de ne pas mettre en difficulté son équipe. Evidemment, cela est possible grâce au bon comportement de la défense qui a permis aux Bucs de ne jamais sortir complètement des matchs jusqu’à présent. Celle-ci a intercepté 4 ballons et a recouvert 2 fumblesFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
.

Cependant, la franchise floridienne ne convainc pas. Notamment à cause d’un jeu au sol plus que douteux. Cadillac Williams n’a engrangé que 126 yards en 49 courses, soit une moyenne de 2,6 yards par porté. On attendra donc les prochains matchs contre Pittsburgh, à Cincinnati et contre New Orleans pour juger du vrai niveau des Buccaneers.

 

Kansas City CHIEFS

Surprenant le bilan des Chiefs en ce début de saison. C’est le moins que l’on puisse dire pour une équipe qui était promise au fond du classement de l’AFC ouest. A leur tableau de chasse jusqu’à présent : d’abord les Browns de Cleveland. Rien de bien étonnant. Mais, il y a aussi les Chargers qui sont tombés dès le premier match de la saison.

Pour le moment, les hommes de Todd Haley ont plutôt profité des erreurs de leurs adversaires plus qu’ils n’ont montré un niveau de jeu consistant. Entre équipes spéciales défaillantes, pénalités, gros jeux encaissés, interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
ou fumbles perdus, les Chargers et les Browns ont donné aux Chiefs des opportunités qu’ils ont su saisir.

En effet, l’attaque n’a accumulé que 197 puis 312 yards soit la 30ème moyenne de la ligue. Seul le jeu au sol mené par Jamaal Charles (6,4 yards de moyenne) et Thomas Jones (3,7 yards par courses) est vraiment satisfaisant. En revanche, Matt Cassel ne semble toujours pas être au niveau des espoirs placés en lui depuis son arrivée en provenance de New England. A la décharge du quart arrière, les Chiefs manquent cruellement de receveurs dignes de ce nom.

Kansas City, un peu comme Tampa Bay, ne paraît pas vraiment digne de son bilan. Les difficultés devraient se révéler très vite puisque la franchise va affronter San Francisco, puis aller à Indianapolis et à Houston.

 

Miami DOLPHINS

C’est ce qu’on pourrait appeler la touche Mike Nolan. La défense des Dolphins, classée 22ème de la NFL en 2009, s’impose petit à petit comme une grosse force sous la houlette de l’ancien coordinateur défensif des Broncos. L’escouade de Nolan a tenu Trent Edwards à 139 yards dans son premier match puis Brett Favre à 225 yards et 3 interceptions lors du second. Elle se classe 5ème de la ligue pour le moment avec 265 yards encaissés en moyenne.

Avec une telle défense, le reste de l’équipe se contente de limiter les erreurs. Les Dauphins n’ont été pénalisé qu’à 5 reprises pour un total de 30 yards sur les deux premiers matchs. Chad Henne, pourtant critiqué par Bill Parcells juste avant le début de la saison, n’a commis aucune perte de balles. Enfin, Ronnie Brown et Ricky Williams assurent de faire avancer l’attaque avec le 7ème jeu au sol de la ligue.

De plus, les hommes de Tony Sparano ont signé leurs deux succès hors de leur stade. Attention cependant, les Dolphins ont l’un des calendriers les plus difficiles cette année. Il faudra donc que la franchise gardent les mêmes ingrédients que ces dernières semaines pour continuer sur cette lancé.

 

Chicago BEARS

On attendait deux prétendant pour le titre dans la division nord de la conférence nationale. Sauf que les Bears n’en faisaient pas partie. Pourtant Chicago a des qualités incontestables. La plus flagrante et le duo formé par Jay Cutler et Mike Martz. Le génie offensif a fait de l’attaque de la franchise de l’Illinois la 5ème meilleure de la NFL. Cutler est bien plus à l’aise que la saison dernière. Il est d’ailleurs le meilleur quart arrière en terme d’évaluation avec 121.2 (641 yards, 5 touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
et 1 interception). Par contre, le jeu au sol n’est pas vraiment du même calibre. Matt Forte et Chester Taylor ont une moyenne de yards par course qui ne dépasse pas les 3 yards. Les deux joueurs sont plus à l’aise pour capter les passes de Cutler. A ce sujet, il faudra surveiller si Martz continue d’utiliser Devin Hester comme une sorte de Wes Welker à New England. Cette perceptive semble convenir au receveur.

On attendait également les Ours en défense avec l’arrivée à l’intersaison de Julius Peppers. Cependant, le chasseur de quarterback a un impact encore très limité dans la défense de Rod Marinelli. C’est surtout le retour au jeu de Brian Urlacher, le leader défensif des Bears, qui fait la différence. En revanche, les arrières défensifs sont un peu faibles et vont devoir se ressaisir.

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 Les perdants d'hier sont les gagnants de demain.  – Terrell Owens

En VO :  Yesterday's loser was determined to become tomorrow's winner. 

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