Encore loin du compte
Après deux revers en autant de rencontres, les Vikings du Minnesota et les Cowboys de Dallas se devaient de réagir. Trois semaines de compétition et déjà une situation de victoire obligatoire pour ces deux prétendants au titre dans la NFC.
Ces franchises n’ont pas déçu leurs fans le week-end dernier, les Vikings disposant des Lions et les Cowboys l’emportant chez les Texans de Houston. Mais passée la satisfaction voire le soulagement de la première victoire de la saison, on se rend compte que pour ces deux équipes la route va être encore longue pour atteindre les objectifs.
Vikings : l’attaque aérienne en question
Ces dernières semaines, Brett Favre fait vraiment son âge. Le quarterback de 40 ans semble mal à l’aise au sein de l’attaque des Vikings. Bien sûr, on ne demandait pas forcément à Favre de réaliser la même saison qu’en 2009, la meilleure de sa carrière, où il avait lancé pour 4 202 yards, 33 touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir) et 7 interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. rattrapée par un défenseur (un adversaire).. Mais avec ses 2 touchés contre 6 interceptions dans cette campagne 2010, Favre n’est clairement pas au niveau.
On peut trouver des circonstances atténuantes à ses performances : une nouvelle opération avant le début de la saison ; la blessure de Sidney Rice, sa meilleure cible en 2009 ; les absences à répétitions de Percy Harvin à cause de ses migraines ou encore les performances pour le moins douteuses de la ligne offensive des Viks.
Dans ces conditions, Favre admet lui-même que dans certaines situations, il ne sait pas exactement quel receveur il cible. Avec Bernard Berrian et Greg Camarillo, il n’a pas beaucoup d’assurance. Cela conduit à un manque de continuité et de production qui fait resurgir le mauvais côté du quart arrière vétéran qui essai de forcer les actions et envoi le cuir dans des endroits à risque. Contre les Dolphins, Favre envoi sa première interception lorsqu’il vise un Berrian couvert par deux défenseurs de Miami. Sur la seconde, le manque de coordination entre le numéro quatre et son receveur est flagrant.
La mission de Brad Childress et Darrell Bevell est de faire comprendre à Favre qu’il ne doit pas remporter les matchs à lui seul aux risques de pénaliser son équipe. Contre Detroit par exemple, les 10 points marqués par les Lions sont directement issus des deux interceptions de Favre. Face aux Dolphins, le quarterback se fait intercepté dans les 20 yards de Miami, et plus tard un fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre. qu’il perd est recouvert pour un essai des défenseurs floridiens.
Les Vikings vont pouvoir profiter d’une semaine supplémentaire pour régler les rouages de leur jeu aérien. Cet objectif est primordial car le calendrier de la franchise est très compliqué. Les deux défaites qui ont inauguré la saison ne laisseront pas beaucoup le droit à l’erreur aux hommes de Brad Childress. Surtout lorsqu’on joue dans la division nord de la NFC.
Cowboys : l’implication du jeu au sol
Souvent décrit comme un monstre à trois têtes, le trio Marion Barber, Felix Jones et Tashard Choice est l’une des nombreuses forces de l’attaque des Cowboys. Il se pourrait même qu’elle en soit l’élément clé. Contre les Texans de Houston, l’équilibre entre jeu au sol et jeu de passe était quasiment parfait (30 passes, 27 courses). Par opposition, lors des deux premiers matchs de la saison, Tony Romo a lancé le cuir 70% des actions offensives de son équipe. Résultat, deux défaites pour les Cowboys.
Bien sûr, cela ne vient pas directement des performances de Romo, lequel réalise un début de saison tout à fait convenable. Mais le jeu offensif de Jason Garrett a eu parfois tendance à devenir unidimensionnel. Ainsi contre Washington et Chicago, l’attaque texane bien qu’ayant accumulé de nombreux yards semblait particulièrement prévisible.
Même si la moyenne de yards par porté de balle n’est pas exceptionnelle, cette incorporation du jeu au sol permet à Romo de ne pas porter à lui seul le poids de l’attaque et au reste de son escouade (en particuliers la ligne offensive) d’être plus reposée en gérant le temps de possession. De plus, les défenses adverses ne peuvent pas se présenter dans la majeure partie des situations avec des schémas défendant la passe. L’objectif pour les hommes de Wade Phillips est de mettre les défenseurs sur les talons en incorporant plus leur jeu au sol. D’ailleurs sur les drives qui ont permis à Dallas d’atteindre l’en-but adverse, le jeu au sol a chaque fois joué un rôle important.
L’autre point très négatif concernant les Cowboys, ce sont les pénalités. Dallas a accumulé 26 pénalités depuis le début de saison soit le 5ème total de la NFL. Celles-ci ne comptent pas spécialement pour beaucoup de yards, mais coûtent quand même cher puisqu’elles sont réalisées dans des moments clés.
Comme les Vikings, Dallas va pouvoir profiter d’un week-end de repos. Et eux aussi vont devoir affronter un calendrier redoutable. En revanche, par rapport à Minnesota, les Cowboys sont dans une division ne semble pas être d’un niveau trop élevé pour eux. Mais on connaît l’intensité des matchs entre rivaux de la NFC Est dans laquelle rien n’est gagné d’avance.