Tony Romo : histoire d'un Bust? ou d'un joueur mal analysé?
Même si l’on a les yeux tournés vers les playoffs, il est encore temps de penser à ceux qui les regarderont de chez eux… et en premier lieu à Tony Romo qui nous offre, à ses dépends, l’une des histoires les plus tristes de la NFL actuelle. Et cette saison a été encore difficile pour lui : après sa 3ème interceptionInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. rattrapée par un défenseur (un adversaire). contre les Redskins, une chose a été acquise (à défaut des playoffs) : Romo est l’archétype du gars toujours triste et qui enchaine les malheurs. En effet, aussi loin que je m’en rappelle j’ai toujours vu Tony Romo avec une tête de chien battu. Pourtant pour les fans de l’America’s Team, Romo aurait du être le nouveau Tom Brady !
Les deux ont en effet été des surprises de la draft (Brady est parti au 6ème tour et Romo est Undrafted), les 2 ont été lancées en remplacement de Drew Bledsoe, les deux sont titulaires depuis et on une relation particulière avec les fans car ils devaient sauver la franchise (les Patriots sortaient d’une décennie « faible » malgré un SB perdu, et les Cowboys couraient derrière leurs succès des années 90), les deux ont connu des histoires amoureuses médiatiques (Tom Brady et Giselle Bundchen, et Tony Romo et Jessica « la poisse rose » Simpson)… mais la comparaison a vite tournée court : Brady a gagné un Super Bowl a sa première participation en Playoff alors que Tony Romo a fait… un snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB. raté assez hilarant si ce n’était triste.
Depuis Brady a ajouté 2 bagues et 2 autres Super Bowls, alors que Tony Romo n’a jamais amené les siens proches du but. Ceci dit, Romo est-il vraiment un Bust ? Sans une bague, une seule victoire en 6 rencontres de playoff, et tout ceci dans le club le plus médiatique des USA, Tony Romo souffre évidement de la comparaison avec les illustres anciens que sont Roger Staubach et Troy Aikman.
Pourtant statistiquement Tony Romo est loin d’être mauvais : il est le 5ème meilleur rating de l’histoire de la NFL avec 95.6 soit tout juste derrière Peyton Manning (95.7), Tom Brady (96.6), Steve Young (96,8) et Aaron Rodgers (104.9), il est le 6ème meilleur QB de l’histoire en yards par passe, il a un ratio de 65% de passes réussies et 177 TD (record des Cowboys), le plus petit ratio d’interception en carrière de l’histoire de Dallas (2,75% de ses passes tentées, contre 3% à Troy Aikman)…
Alors évidement on dira que Tony Romo prend des mauvaises décisions lors des moments cruciaux (comme si Eli Manning ou Ben Roethlisberger ne le faisaient jamais), qu’il manque de constance et de réussite dans les grands rendez-vous. Mais à part Jason Witten, les Cowboys lui offrent-ils une escouade offensive sérieuse ?
- - la ligne n’est pas la meilleure de la NFL autant sur la protection de passe (36 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain). subis par Romo cette saison, soit le 6ème pire total) que sur la protection de course… et c’était la même tendance dans les années précédentes. En 8 ans de carrière (dont 6,5 en tant que starter), Romo a déjà mordu la poussière 178 fois, soit plus de 1,5 fois par match. - - les receveurs actuels comme Miles Austin ou Dez Bryant sont au mieux irrégulier au pire des Divas comme le second mais avant Romo avait des cibles pires comme Roy Williams.
- - le nombre de ballon droppés ou mal contrôlés qui conduisent à des interceptions est hallucinant dans l’escouade des Cowboys
- - le jeu au sol est souvent téléphoné bien que talentueux : 31ème attaque au sol de la saison avec seulement 22 courses par match ce qui les place 10 courses derrière la moyenne NFL. DeMarco Murray est loin d’être nullissime, mais l’attaque au sol est handicapé par la ligne offensive et les choix tactiques… sans compter la gestion de Jerry Jones qui échange et draft n’importe comment à cette position.
- - les décisions de coaching discutable avec Jason Garrett qui passe assez difficilement au poste de Head Coach
- - le GM Jerry Jones trop sur le business et pas assez sur le sportif… il suffit de penser à leur pénalité sur le Salary Cap pour en être persuadé.
Bref, je pense que Romo a le bras, la mobilité et les statistiques d’un bon QB, mais qu’il est mis dans une position bien plus compliquée que ne peuvent le connaitre d’autres QB qui peuvent compter sur le talent autour d’eux pour l’aider. En outre, Romo est mis sans cesse sur le grill et ne peux affirmer son jeu comme d’autres. Et pour finir, Romo ne peut être un Bust car il n’a pas été drafté !