En attendant la NFL, suivons la CFL !
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A l’heure où nos championnats domestiques ont tous prononcé leur verdict, plus grand-chose à se mettre sous la dent avant le début de la ligue phare de notre sport. Pas grand-chose, pas tout à fait car vient de démarrer le week-end dernier la seconde ligue professionnelle de football américain : la Canadian Football League.
Même s’il est loin derrière le hockey sur glace, le football occupe une place importante dans le paysage sportif du pays et se structure comme aux Etats-Unis, au niveau des institutions scolaires ; lycées, collèges et universités. Les plus talentueux des pratiquants peuvent ensuite poursuivre leur carrière en intégrant l’une des huit franchises du championnat professionnel qui trouve son point d’orgue au moment de la Grey Cup, le Super Bowl local.
Un football américain à la sauce canadienne
Si les principes de jeu sont les mêmes, les différences de règles sont nombreuses, ce qui poussent « beaucoup de personnes à considérer qu’il s’agit de deux sport distincts » comme nous le précise Simon Bussières du site Le Blitz NFL. Taille du terrain, dimensions du ballon, nombre de joueurs (12), calcul des points... les canadiens ont adapté le jeu à leur sauce pour le plus grand plaisir des spectateurs. Ces spécificités « donnent un jeu très aérien » se réjouit Nicolas Thibault du site 6 verges et les buts, car le terrain est plus large et les équipes n’ont que trois tentatives pour franchir les10 yards.
Dans ces équipes, organisées en deux conférences (ouest et est), le nombre de joueurs importés est limité, et parmi le roster de 42 sur la feuille de match, 20 doivent être classés Canadien. « Il est donc crucial d’avoir de bons canadiens » affirme Nicolas Thibault, car ils composent la moitié des troupes.
Etalée de juin à novembre, la saison de LCF (comme la nomme les québécois) est souvent « pleine de surprises » d’après le rédacteur de 6 verges et les buts. En effet, l’an passé le graal fut remporté par les Toronto Argonauts qui n’étaient absolument pas considérés comme des favoris en début de saison. Pour cette version 2013, les Argos seront attendus et font partie des équipes qui semblent posséder un avantage, « au même titre que les Alouettes de Montreal, les Lions de la Colombie Britannique et les Stampeders de Calgary, même s’il faudra se méfier des Saskatchewan Roughriders » que Simon Bussières place en possible surprise de l’année.
De la CFL vers la NFL
Parmi ces formations luttant pour une place en coupe Grey se trouvent peut-être aujourd’hui de futures recrues pour les franchises NFL. Car nombre de joueurs de la ligue états-unienne sont passés par les terrains de la CFL. Souvent non draftés ou en quête de temps de jeu pour rebondir, plusieurs ont réussi à se faire un nom et ainsi à regagner la ligue majeure. Parmi eux, le cas Brandon Browner est symptomatique. Non sélectionné à la draft 2005, il signe avec les Denver Broncos mais une blessure l’éloigne du pré pour une longue année. Placé en IR puis coupé par la franchise du Colorado, il retrouve une chance chez les Calgary Stampeders avec lesquels ils évoluent de 2007 à 2010, est sélectionné trois saisons de suite pour le CFL All Star et remporte la Grey Cup en 2008. Ces performances n’ont pas manqué d’attirer l’attention des scouts NFL et le pousseront chez les Seattle Seahawks au sein desquels il occupe le poste de cornerback depuis 2011 et décroche une place pour le Pro Bowl la même année.
Comme vous le voyez, les raisons ne manquent pas de suivre ce championnat fraîchement débuté. Spectacle et surprises sont sans aucun doute les arguments majeurs, sans oublier que se cache peut-être parmi les Top Players actuels, une future vedette mondiale !