L'étoile des Bears
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
La naissance d'UrlacherS'il évolue aujourd'hui au nord des Etats-Unis, il a débuté dans le sud le plus profond : après avoir vu son rêve d'intégrer Texas Tech University se briser suite à un refus, il a persévéré et a décroché un strapontin au sein de l'équipe de l'Université du Nouveau Mexique.
Mais au début il a surtout l'occasion de fréquenter la salle de musculation pour augmenter sa masse musculaire car il n'a guère l'occasion de jouer. En troisième année et alors qu'il a toujours joué linebackerLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive., le nouveau head coach de l'équipe lui donne une place de titulaire en tant que... free safetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire..
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen.. Il sera aussi aligné au poste de receveur et de relanceur. Cette polyvalence lui permet de développer son sens du jeu et de commencer à attirer l'attention sur lui, même si son équipe réalise une nouvelle saison décevante. Lors de la Draft 2000, il crée quelque peu la surprise en étant le second linebacker choisi, après LaVar Arrington, mais avant John Abraham, Julian Peterson et Keith Bulluck.
On pense assez rapidement que les Bears ont fait une erreur car après quelques rencontres en tant que titulaire, il perd sa place au profit de Colvin car il n'arrive pas a peser assez sur le jeu. Mais Brian Urlacher ne va pas manquer la seconde occasion que Dick Jauron lui offre (un peu contraint) lorsque Barry Minter (MLB) se blesse : il épate les fans en signant 15 tackles lors de ces deux premiers matchs en tant que MLB. La machine est lancée et son compteur va affoler les statistiques puisqu'il réalise 124 tackles, 8 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain). et 2 interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. rattrapée par un défenseur (un adversaire). sur la saison. A titre de comparaison, Merriman a réalisé 57 tackles, 10 sacks et 0 interception dans son année de rookie.
Malgré tout, il se fait ravir le titre de "rookie of the year" par le coureur des Broncos Mike Anderson.
Les deux années suivantes, Urlacher continue à punir les joueurs adverses en réalisant 313 tackes, 14 sacks et 5 interceptions. Ses performances individuelles permettent aux Bears de réaliser une très belle saison 2001 (13 victoires pour 3 défaites). Mais en playoffs, son équipe s'incline contre des Eagles pourtant inférieurs sur le papier.
Commence alors trois longues années de traversée du désert pour Chicago puisqu’il faut attendre 2005, pour qu’Urlacher retrouve les playoffs et accroche le titre de joueur défensif de l'année à son palmarès. Mais alors qu'ils disposent de la meilleure défense de la ligue, les joueurs de l'Illinois sombrent offensivement. Grossman, de retour de blessure, rend une fiche minable (17 passes réussies sur 41 pour 192 yards, 1 TD et 1 int) contre les Panthers dans leur premier match de playoffs. La déception est très grande du côté des bords du lac Michigan car l'équipe semblait avoir les moyens d'aller au bout.
2006, l'année du sacre ?
En 2006, Urlacher et ses hommes réalisent une nouvelle saison impressionnante avec 9 victoires d'affilées en début de saison. Cette performance est atteinte grâce à une défense qui brille d'ailleurs régulièrement et arrache des victoires un peu folles comme contre les Cards. Dans cette rencontre, Urlacher signe 18 tackles (dont 10 en solo) et arrache un ballon décisif à Edgerrin James. Mais bien plus que ses performances individuelles, Urlacher a surtout pris les rênes de l'équipe (avec la complicité de Lance Briggs), il en est devenu le leader, un phare dans la tempête capable de motiver l'ensemble des joueurs et c'est cela qui explique la performance collective réalisée par les hommes de Lovie Smith cette année.
Il répète sans cesse à ses coéquipiers Le leitmotiv cette année est de finir chaque jeu, chaque action, chaque match quoiqu'il arrive. On doit toujours tout donner jusqu'au dernier moment pour finir chaque point.
De retour en playoffs, l'épouvantail Urlacher fonctionne plutôt bien car même s'il n'affole pas les records de sacks ou d'interceptions, il donne de nombreux espaces à ses coéquipiers. Il permet aussi et surtout à Lance Briggs d'exploser dans son rôle de soutien et cela a beaucoup contribué aux victoires contre les Seahawks et les Saints.
Cette capacité à faire jouer ses équipiers et à savoir se détendre pour contrer, voire capter, des ballons sont sans nul doute ce qui peut faire la différence contre les Colts ce week-end. D'autant plus qu'il risque davantage de marquer à la culotte Dallas Clark que de lancer des blitzBlitz
tactique défensive où les défenseurs sont chargés d'aller sacker le QB ou de plaquer le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. le plus tôt possible afin d'infliger une perte de terrain à l'attaque. Mais il y a un risque : la défense doit être rapide car sinon elle s'expose à une passe longue. sur Manning.
En tout cas, la pression ne semble pas le déranger, bien au contraire.