Les Pro Days comment ça marche ?Suivez nous à Waco au Texas sur le campus de l'Université de Baylor

Phil Taylor au Pro Days de Baylor début Mars
Phil Taylor au Pro Days de Baylor début Mars
le 31/03/2011 à 23:24 par Thomas Savoja
Mise à jour du 31/03/2011 à 23:57

Les travaux d’Hercules des prospects NFL continuent donc au mois de Mars au travers des fameux Pro Days, sorte de grand cirque ambulant des scouts NFL qui ratissent les Etats-Unis de Campus en Campus, s’arrêtant entre 1 et 2 jours en fonction du nombre de joueurs à superviser dans chacun des Colleges.

Pour illustrer ce qui se passe vraiment lors de ces journées, laissons Dereck Epperson, le Punter de Baylor que nous avions eu l’opportunité d’interviewer le mois dernier nous éclairer sur la question.

« Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un Pro Days, je vais élaborer. Chaque école ayant au moins un prospect NFL éligible à la Draft organise de façon annuelle au début du printemps une journée dédiée aux recruteurs professionnels. Cette date est généralement positionnée au moins de Mars après le Combine NFL et elle permet notamment de donner une chance de se montrer aux joueurs qui n’ont pas été invités au Combine d’Indianapolis. Au programme des réjouissances, on trouvera toute une batterie de tests physiques classiques des 40 yards en passant par le saut en longueu, le test de force ou celui de détente sèche. Néanmoins, à la différence de la Combine NFL, toutes les équipes NFL n’envoient pas nécessairement leurs superviseurs sur chaque campus. L’exercice est plus ciblé et il faut véritablement qu’elles aient un intérêt par rapport à l’un des joueurs de l’Université pour effectuer le  déplacement. »

Test de Force
Test de Force (BU)
Au delà des exercices classiques sur les capacités athlétiques des candidats, ceux-ci seront ensuite pris en main pour réaliser des ateliers spécifiques à leur position. Pour les joueurs qui n’ont pas eu l’occasion de s’exprimer lors du Combine, ce sont vraiment ces ateliers qui vont leur permettre de marquer des point pour espérer être draftés, tenter de décrocher un contrat par la case de la Free Agence ou plus tristement passer à côté de leur rêve …

A l’Université de Baylor cette année, il y avait clairement un certain nombre de joueurs au potentiel NFL affirmé. C’est le cas par exemple de l’OL Danny Watkins ou du DT Phil Taylor qui sont deux premiers tours en puissance mais il y avait quelques autres joueurs qui pouvaient légitimement espérer signer chez les pros. C’est certainement cette pléthore de talents qui explique que pas moins de 33 scouts ont fait le déplacement à Waco. Les hostilités débutent à 9h même si la partie tests à proprement parlé ne commence qu’à 10h. Notre Punter, Dereck Epperson est dispensé de la partie tests athlétiques : « Les équipes pros se contrefichent des capacités athlétiques de nous autres spécialistes à partir du moment où l’on peu shooter dans un ballon ! Je vais en profiter pour encourager mes coéquipiers»

Danny Watkins
Danny Watkins (BU)
Les tests durent environ 2 heures avant de passer aux ateliers techniques par position. C’est le RBRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
Jay Finley qui débute l’exercice avant de laisser sa place au TE Brad Taylor puis aux joueurs défensifs qui enchainent les drills visant à décortiquer leur capacité de réaction. C’est alors au tour de Danny Watkins qui est pris en main par les coachs de la ligne offensive des Cowboys alors que Phil Taylor travaille avec le coach de la ligne défensive des Panthers de Carolina.

« Une fois que tout le monde est passé au crible, c’est enfin mon tour » raconte Epperson. « Cela faisait plusieurs heures que je tournais en rond à attendre et j’avoue que j’étais un peu nerveux, comme si je devais répondre pour la première fois aux questions d’une entretien d’embauche.

Initialement, assez peu de coach avaient demandé ce matin s’il était prévu que je puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
mais après un rapide échauffement je constate qu’une vingtaine de scouts on quitté rien que pour moi le gymnase pour se diriger vers le terrain extérieur ou va se dérouler l’exercice. Jay Finlay et Mikail Baker réceptionneront mes punts pendant l’atelier. Malheureusement les conditions ne sont pas optimales car le vent souffle en rafales à près de 45 km/h. L’exercice durera près de 20 minutes. Je punterais dans les deux directions une dizaine de fois en tout. Pour être honnête, je n’ai pas été aussi régulier et consistant que je l’aurais espéré mais j’ai quand même réussi quelques beau punts. En outre, la plupart de mes dégagements ont atterris dans la end zoneEnd Zone
Zone d'en-but de 10 yards située de chaque côté du terrain.
. Au final je suis donc satisfait de ma performance lors de ces Pro Days même si j’aurais pu encore faire mieux. En fait je me sens tellement privilégié de simplment participer à un tel événement et d’avoir autant de recruteur qui m’ont supervisé. En plus de cela les encouragements et les commentaires que j’ai reçu de ma famille, de mon agent et de mes coéquipiers me font dire que la journée a été concluante et je suis optimiste pour le futur ».

Dereck Epperson
Dereck Epperson (BU)
Depuis le Pro Days, Epperson continue à s’entrainer et à préparer son MBA. Il a un atelier de prévu en privé début avril avec les Cowboys et de sérieuses touches avec Miami. Seul problème pour lui, on sait que traditionnellement très peu de spécialistes sont draftés et la majorité passent par la Free Agency.

Malheureusement avec le Lockout impossible de signer un tel contrat. Derek doit donc assurer ses arrières et il recherche un stage pour gagner un peu d’argent le temps que les choses se normalisent et qu’il puisse toucher à son rêve.

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 J'ai le sentiment d'être le meilleur, mais vous ne me prendrez pas à dire ça.  – Jerry Rice, légendaire WR des 49ers de San Francisco

En VO :  I feel like I'm the best, but you're not going to get me to say that. 

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