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Les Saints, une histoire chargée d'émotions
La naissance des Saints
La NFL annonce le 1er novembre 1966 qu’elle instaure une franchise à la Nouvelle Orléans. John Mecom Jr en est le premier président. C’est lui qui va donner le nom de Saints à la nouvelle équipe et attribuer les couleurs noir et or choisis en référence à l’industrie du pétrole (appelé aussi or noir) très présent dans la ville à cette période là. La fleur de lys, qui est le symbole historique de la ville, est choisie comme logo. Les Saints emménagent dans le Tulane Stadium. Ils y resteront jusqu’en 1975, date à laquelle ils prendront place dans le Louisiana Superdome.
Deux décennies de galères
Le 17 septembre 1967, les 80 879 spectateurs du Tulane Stadium assistent aux débuts prometteurs de leur franchise. La première action de jeu des Saints de New Orleans est un retour d’engagement de John Gilliam pour un essai de 94 yards. Mais ceci n’est bon que pour l’anecdote, car les défaites vont rapidement devenir une triste habitude pour les Saints.
Pendant vingt ans (entre 1967 et 1987), la franchise ne dépasse pas la barre des 50% de victoires. Elle touche même souvent le fond comme lors de la saison de 1980, où l’équipe enregistre le pire bilan de la NFL (depuis battu par les Lions de Détroit en 2008) avec un seul succès en 16 matchs. C’est au cours de cette saison qu’un journaliste va instaurer une tradition dans le sport américain qui consiste à venir assister au match de son équipe avec un sac de papier sur la tête en signe de mécontentement contre les mauvais résultats de la franchise.
La présence de la vedette Archie Manning (sélectionné en seconde position de la draft 1971) n’empêche pas les défaites de s’enchaîner. Le quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. est bien trop seul dans cette équipe. En 1985, les fans des Saints sont inquiets. John Mecom annonce qu’il vend la franchise louisianaise et des rumeurs annoncent que celle-ci pourrait être délocalisée à Jacksonville. Il n’en sera finalement rien. La franchise est rachetée par Tom Benson, actuel propriétaire et natif de la Nouvelle Orléans, qui décide de rester en Louisiane.
Les premiers succès
La première décision de Benson à la tête des Saints est de nommer Jim Mora comme entraîneur. C’est avec lui que la franchise va connaître le goût des phases finales. D’abord lors de la saison 1987 durant laquelle les Saints enregistrent leur première saison avec plus de 50% de victoire (12-3). Ils participent aux playoffs mais sont battu par les Vikings du Minnesota dès le tour de wild card. En s’appuyant sur une défense performante, Mora conduira son équipe à un titre de division (1991) ainsi qu’à trois participations de suite aux phases finales entre 1990 et 1992, mais à chaque fois les Saints chutent dès le premier tour.
Par la suite, la franchise entame un nouveau déclin. Au cours de la saison 1996, Mora démissionne et laisse ainsi un bilan de 93 victoires et 78 défaites faisant de lui le meilleur entraîneur de la franchise à ce jour.
Pour le remplacer, Benson fait confiance au célèbre Mike Ditka. Les espoirs d’une telle venue sont énormes mais se transforment au final en de grosses déceptions. La plus notable concerne le cas Ricky Williams. Lors de la draft 1999, Ditka fait du coureur de l’université du Texas sa priorité. Les Saints décident de céder l’intégralité de leurs choix de la draft cette année là ainsi que les premiers et troisièmes choix de l’année suivante pour pouvoir sélectionner Williams en 5ème position. Mais le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).., gêné par diverses blessures, n’a pas le rendement attendu. Ditka en paye le prix en étant viré au terme de la saison 1999.
Jim Haslett prend ensuite la relève et redonne le sourire à la franchise dès sa première saison. Les Saints participent aux phases finales à la suite d’un bilan de 10-6, mais surtout ils remportent leur premier succès en playoffs en éliminant les Rams de Saint Louis, pourtant tenants du titre. La suite est moins glorieuse pour Haslett, les Saints manquant les phases finales cinq saisons de suite.
L’ouragan Katrina
Le 29 août 2005 est une date qui restera gravée dans la mémoire des Louisianais pour toujours. C’est ce jour là que l’ouragan Katrina dévaste les côtes de la Nouvelle Orléans, plongeant la ville dans le chaos. Le Superdome sert alors de refuge pour des milliers de personnes. Mais l’enceinte à elle aussi été touchée et est inutilisable pour la saison à venir. Les Saints doivent donc jouer leur match à "domicile" à San Antonio et Baton Rouge. Dans de telles circonstances, le bilan de la franchise n’est qu’anecdotique. Alors que les rumeurs d’une nouvelle délocalisation de la franchise refont surface, la NFL annonce en 2006 que les Saints resteront bien à la Nouvelle Orléans. Et comme il est coutume de dire : ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Le retour de l’équipe dans son antre, le 25 septembre 2006, est un grand moment d’émotion. Les Saints l’emportent dans un stade comble et une audience nationale face aux Falcons. Ils commencent ainsi l’une des plus belles épopées de l’histoire de la ligue.
A l’entame de la saison 2006, Tom Benson décide de nommer Sean Payton comme entraîneur. Et le nouvel homme fort des Saints ne tarde pas imprimer son empreinte sur la franchise. Entre autre, il place les commandes de son attaque entre les mains de Drew Brees, dont les Chargers ne veulent plus après que le quart arrière ait subit une opération. Très vite, cela va payer et les Saints vont devenir un véritable rouleau compresseur offensif. La belle histoire des Saints se terminera en finale de conférence où ils perdent contre les Bears de Chicago.
En 2007 et 2008, l’attaque des Saints est toujours aussi explosive mais ne parvient pas à masquer les faiblesses de la défense. Résultat, la Nouvelle Orléans ne se qualifie pas pour les phases finales.
Mais en 2009, l’arrivée de Gregg Williams va tout changer. L’escouade défensive provoque de nombreuses pertes de balles et l’attaque continue d’écraser les adversaires. Pour la première fois de son histoire, la franchise remporte 13 matchs de suite pour commencer la saison et accueille la finale de la conférence nationale. En l’emportant contre les Vikings du Minnesota, elle s’offre sa première participation au Super Bowl.
Donnés perdants face aux Colts d'Indianapolis, les Saints l'emportent sans la moindre contestation possible sur le score de 31 à 17. Brees est élu MVP de la finale. Who dat ?