Pittsburgh a eu très chaud

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le 16/01/2005 à 18:47 par Roberto Cabella
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
Lors de ce second tour des playoffs, Pittsburgh partait largement favori face à New York. On pensait que l'équipe de Bill Cowher allait dévorer celle d'Hermann Edwards, tant la domination des hommes d'aciers durant la saison était saisissante. De plus, lors de leur confrontation du 12 décembre dernier, les Steelers avaient largement dominé New York 17-6. Malgré cette défaite, les new-yorkais étaient convaincus qu’ils pouvaient prendre leur revanche. Samedi, ils sont passés tout près de l’exploit.

Même si les Steelers ont gagné 20 à 17 face aux Jets après prolongation. Ils devront montrer un tout autre visage la semaine prochaine face aux Patriots de New England (qui ont surclassé les Colts) lors de la finale de la conférence américaine. Sinon, ces derniers vont se régaler et aller défendre leur titre à Jacksonville.

La vie d'un kicker (buteur) dans la NFL n'est pas de tout repos. Une semaine après avoir réalisé le field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
, la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit.
de la victoire face aux Chargers de San Diego, Doug Brien (Jets) passe de la gloire à la détresse.
L'équipe new-yorkaise maîtrise la partie, rendant coup pour coup à son adversaire et profitant bien des nombreuses erreurs du quarterback rookie des Steelers. Ben Roethlisberger n'est en effet pas dans un grand jour (deux interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
, dont une retournée pour un touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
de 86 yards par Reggie Tongue et la dernière qui semblait sonner le glas à son équipe). Doug Brien a par deux fois l'occasion d'envoyer son équipe au Paradis. A 2 minutes de la fin de la rencontre, il manque un premier botté de 47 yards (la balle touchant le poteau) permettant ainsi aux locaux d'espérer. Pire encore, après une grosse bourde de Roethlisberger qui se fait intercepter par David Barrett, Brien manque la possibilité de se racheter en envoyant beaucoup trop à gauche son second de 43 yards à 4 secondes de la fin du temps réglementaire. Les milliers de supporters de Pittsburgh pouvaient remercier la providence car ils voyaient leur équipe aller presque miraculeusement en prolongation !

Les Steelers n'auront pas cette grâce pour leur adversaire. Le super duo Jerome Bettis-Duce Staley permet à l'escouade offensive de remonter tout le terrain et de donner le field goal de la victoire à Jeff Reed (33 yards).

Il ne fallait pas être cardiaque au Heinz Field Stadium de Pittsburgh. Jeff Hartings, le centre des Steelers, dira plus tard que Dieu leur a donné une nouvelle chance. New York peut bien sûr avoir énormément de regrets et devra regarder le reste de la compétition à la télévision. Les deux meilleures équipes de l'AFC vont sans aucun doute nous proposer une rencontre d'une intensité dramatique peu commune. On a hâte d'y être ! Pittsburgh se verrait bien en finale pour remporter son cinquième titre de l'histoire, les quatre premiers furent remportés entre 1974-1979. La dernière fois qu'ils participèrent à la grande fête, ils furent dominés par les Cowboys de Dallas, c'était en 1995.

Côté statistiques, Chad Pennington, le quart-arrière de la Grosse Pomme, termine avec une fiche de 21/33 pour 182 yards et 1 interception. Son vis à vis quant à lui lance 17 passes réussies sur 30 tentatives pour 181 yards, 1 touchdown et 2 interceptions. Il reste sur 13 victoires de suite dans sa première saison. Jerome Bettis, le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
des Steelers termine avec 101 yards pour 27 courses et 1 touchdown. Par contre, Curtis Martin qui a été étincelant pendant la saison régulière avec New York, n'amasse que 77 yards pour 19 courses. Enfin, le receveur Hines Ward de Pittsburgh se saisit 10 fois du ballon pour 105 yards et Justin McCareins, des Jets, 5 fois pour 82 yards. A noter, pour terminer, le superbe retour de puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
de Santana Moss de 75 yards pour un touchdown. A ce moment du match, cet essai relançait les Jets dans la partie. Il ne se doutait pas alors qu'il allait droit vers une grosse déception !
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 La force est importante. Mais la première chose est de connaître votre adversaire. Si vous le connaissez lui et ce qu'il aime faire, et que vous essayez de l'en empêcher, de le forcer à tenter autre chose, alors vous avez déjà remporté la moitié de la bataille.  – Jonathan Ogden

En VO :  Strength is important. But the number one thing is knowing your opponent. If you know your opponent and what they like to do, and you try to take that away from them, force them to another move, then that's half the battle right there. 

Citation réelle proposée par Libs91 pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !