Preview : Panthers @ Bears

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le 14/01/2006 à 01:31 par Alain Fresquet
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
Les Bears et les Panthers sont battis sur les même fondations : une grosse défense et un jeu de course percutant. Toutefois, les individualités offensives de Carolina font de l'équipe de John Fox, la favorite logique de cette demi-finale de conférence.

Les + des Bears

Nathan Vasher a confirmé

Vasher était une méga star à l'université du Texas, il confirme tous les espoirs placés en lui après seulement deux ans chez les professionnels. L’année 2005 a été d'une grande richesse pour ce corner super athlétique. Il a volé 8 ballons et il a montré une grande régularité dans le placage, enterrant le receveur dès la réception du cuir. Dimanche, il aura la redoutable tâche de canaliser Steve Smith. Il a parfaitement rempli cette mission le 20 novembre dernier même si les apparences sont trompeuses. En effet, les 14 réceptions pour 169 yards de Smith ressemblent à un carton mais quand on regarde plus près une autre réalité se dessine. D'abord, le receveur a été la cible de plus de la moitié des passes de Delhomme. Ensuite sa moyenne de yards par réception est de 12,5 yards ce jour là alors que sa moyenne sur l'année est supérieure à 15. Plus intéressant encore, si on lui enlève son plus de gros gain de la partie (48 yards), il gagne moins de 10 yards par catch, ce qui est une performance très moyenne. Pour couronner le tout, Vasher a privé son glorieux adversaire de touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
. Il donc joué un rôle décisif dans la victoire de Chicago lors de la 11ème journée, 13 à 3. Ce jour là, Vasher a gagné ses galons de corner d'élite.

Ron Rivera, un tigre dans votre défense

Le coordinateur défensif des plantigrades a injecté une grosse dose de blitzBlitz
tactique défensive où les défenseurs sont chargés d'aller sacker le QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
ou de plaquer le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
le plus tôt possible afin d'infliger une perte de terrain à l'attaque. Mais il y a un risque : la défense doit être rapide car sinon elle s'expose à une passe longue.
dans la bonne vieille Cover 2 de Monte Kiffin. Sa stratégie ultra agressive utilise à merveille Brian Urlacher et Lance Briggs, les deux linebackersLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
de pointe. Aucune équipe de la NFL ne met plus de pression sur les QBs que les furieux du Middle West. Ils ont récolté 41 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
et concèdent un peu plus de 100 yards par match au sol. Cette escouade défensive se transforme en citadelle imprenable lorsqu'elle est acculée à sa ligne d'en-but. La défense de Chicago est tout bonnement la meilleure dans sa zone rouge. Ces états de service devraient valoir à Rivera un poste de head coach dès 2006.

Thomas Jones, l'héritier de Payton

La franchise a tout essayé pendant 15 ans pour trouver un nouveau coureur de haut niveau. Souvent lors de la draft universitaire, les bleus marines ont lâché leur premier tour pour dénicher le running back de leur rêve. Malheureusement, tous les candidats à la succession du grand Walter se sont dégonflés les uns après les autres. Alors quand Thomas Jones arrive des Cardinals via Tampa Bay personne ne se fait d’illusion. Jones, après avoir brillé à la fac, a déçu dans chacune de ses équipes pros. Or, en 2004, à la surprise générale, il s’impose comme titulaire avant de confirmer avec la manière en 2005. Avec 1335 yards et 9 Tds, il réalise la plus belle perf d’un coureur des Bears depuis le légendaire Payton. Jones tient le destin offensif des Ours entre ses mains car ils ne peuvent pas compter sur leur QB pour gagner le match. Il doivent absolument marquer et tenir le ballon .Les + des Panthers

Steve Smith, l’anguille

Le receveur de la Caroline du Nord n’a pas volé son trophée du come-back de l’année. Après s’être explosé le genou en septembre 2004, il est revenu plus fort cette année, comme le démontre ses statistiques : 1563 yards, 103 réceptions et 12 Tds. Mais au-delà des chiffres, ce petite gabarit de 1m75 a imposé un style plein de vitesse et de crochets aussi soudains que déstabilisants. Avec ce bagage technique le n°89 assure le spectacle et peut mettre le feu à n‘importe quelle défense. Son duel avec Nathan Vasher vaut à coup sur le détour.

La D-Line, le mur de Charlotte

Ce rempart est plus pacifique que le défunt mur de Berlin mais tout aussi infranchissable que son ancêtre de triste mémoire. Lors de la rencontre de Wild Card, Tiki Barber a pu tester son étanchéité. Le coureur de New York a amassé 116 yards par rencontre cette année. Il a du se contenter de 41 petits yards en 13 portées contre la muraille noire et bleue. Julius Peppers, Brentson Bruckner, Jordan Carstens et Mike Rucker attendent de pied ferme Thomas Jones avec comme but avoué : le réduire au silence. En plus, les défensive end Pepppers et Ruckers (10.5 et 7.5 sacks chacun) ne vont pas se priver de mettre la pression sur l’inexpérimenté Rex Grossman.

Jake Delhomme, la sérénité

Le choix de Delhomme peut surprendre si on considère que son coureur DeShaun Forster vient de gagner plus de 150 yards lors de ses deux dernières sorties (contre les Giants et les Falcons excusez du peu !). Mais cela serait oublier la différence de calibre entre notre quarterback et son vis-à-vis Grossman. Le meneur des champions de la NFC Sud sort d’une saison solide (60% de passes complétées, 3421 yards et 24 Tds et 16 Ints) en face, le stratège de l’Illinois présente un bilan squelettique. Il n’a joué que 8 matchs sur 48 en 3 ans à cause de blessures graves et n’a jamais joué de rencontre de playoffs. De son côté Delhomme a déjà mené ses féroces chattons au Super Bowl en 2003 où il a su prendre le dessus sur la super défense des Patriots en seconde mi-temps avant de s’avouer vaincu dans les dernières secondes.
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 Il était si dur de travailler pour Lombardi que gagner les matchs était facile.  – Willie Davis, Packers lineman

En VO :  Vince Lombardi was so tough to work for that winning was the easy way out. 

Citation décalée proposée par micky pour 10 Bzh. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !