Preview : Un air de déjà vu

background
background
le 10/01/2008 à 00:00 par François Martinez
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
Samedi à Lambeau Field, les Green Bay Packers entreront en piste dans ces playoffs 2008. Face à eux se dresseront les Seattle Seahawks, vainqueurs lors du tour précédent des Redskins de Washington. Les deux franchises s’étaient déjà affrontées lors des phases finales 2004 avec une victoire des Packers en prolongation 33-27. Cette rencontre est aussi l’occasion de retrouvaille entre le coach Mike Holmgren et le quarterback Brett Favre. En effet, les deux hommes ont fait parti de la franchise du Wisconsin de 1992 à 1998 en remportant au passage un Super Bowl en 96. Personne ne connaît le jeu de Favre mieux que Holmgren. Ceci pourrait être un atout pour des visiteurs qui en auront bien besoin. Car un déplacement dans le blizzard de Lambeau Field, et en playoffs qui plus est, n’est pas chose aisé. L’ambiance promet déjà d’être très hostile aux Seahawks qui devront faire preuve de calme, de patience et maîtriser l’horloge.

Avant tout, un duel de quarterback

Si les deux formations possèdent des défenses très efficaces (nous y reviendrons plus tard), c’est d’abord par l’intermédiaire de leur quart arrière que les Packers et les Seahawks font la différence. A 38 ans, Brett Favre s’est trouvé une seconde jeunesse cette année. Avec l’aide d’une pléiade de receveurs aussi jeunes que talentueux ; comme Greg Jennings, James Jones ou encore Ruvell Martin ; le passeur des Packers se régale à chaque rencontre. Le vétéran Donald Driver reste cependant la cible préférée de Favre. Les deux compères ont la capacité de se trouver quasiment les yeux fermés. Le duel que livrera Driver avec l’un des meilleurs défenseurs arrières de la ligue, Marcus Trufant, sera déterminant dans le résultat de la rencontre.
De l’autre côté, Matt Hasselbeck, malgré un match plutôt médiocre face aux Redskins, demeure la valeur sûre des Seahawks. Et lui aussi profite de receveurs de talents. Notamment et surtout Bobby Engram avec ses parcours au centre du terrain qui permettent souvent des gros gains. Cependant, si Engram est couvert, Hasselbeck pourra toujours se tourner vers D.J. Hackett, Deion Branch ou encore Marcus Pollard. Il devra surtout toujours avoir un œil sur la paire Charles Woodson – Al Harris qui pourrait lui faire payer cher une trop grande prise de risque.
Enfin, rappelons que lors de la dernière confrontation en playoffs entre ces deux franchises, Hasselbeck avait annoncé Nous voulons le ballon et nous allons gagner lors du toss avant la prolongation. Il ne savait pas qu’à ce moment là, le micro de l’arbitre étant encore allumé, tout le stade avait entendu. Le dénouement lui a donné tort puisqu’il fût intercepté par Harris. Bien sûr, ceci fait partie du passé désormais, mais on ne se prive jamais d’une anecdote croustillante...

D’autres points forts aussi

Les défenses de ces deux équipes ont des qualités non négligeables qui pourraient faire basculer la partie. A Green Bay par exemple, les défensive end Aaron Kampman et Kabeer Gbaja-Biamila (KGB pour faire plus simple) devraient mettre une pression terrible sur Hasselbeck. Dès lors celui-ci pourrait commettre des erreurs irréparables. La protection de passe des hommes de Holmgren, très bonne face à Washington, sera donc un facteur important du match. En ce qui concerne la défense des visiteurs, l’énorme qualité réside dans la triplette de linebackersLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
. Peterson, Tatupu et Hill sont des joueurs très rapides capables aussi bien de défendre le jeu de passe que de mettre la pression sur le passeur adverse. Green Bay devra déchiffrer les blitzBlitz
tactique défensive où les défenseurs sont chargés d'aller sacker le QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
ou de plaquer le running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
le plus tôt possible afin d'infliger une perte de terrain à l'attaque. Mais il y a un risque : la défense doit être rapide car sinon elle s'expose à une passe longue.
des linebackers adverses pour permettre à Favre de délivrer ses passes sans problème. On peut aussi parler du DE Patrick Karney qui, après des années galères à Atlanta, réalise sa meilleure saison et pourrait aussi jouer un rôle important sur le passeur de Green Bay.
Enfin, nous terminerons en parlant du jeu au sol des deux franchises. Complètement inexistant pour les hommes de McCarthy en début de saison, les Packers ont déniché le coureur Ryan Grant. Celui-ci peut se faufiler dans n’importe quelle faille grâce à des appuis dévastateurs. A Seattle, Shaun Alexander s’est bien repris après une première partie de saison catastrophique où il a été souvent surpassé par Maurice Morris.

Face à face

GBSEA
Points par match27.224.6
Total yards par match - Passe270.9247.8
Total yards par match - Course99.8101.2
Points concédés par match18.218.2
Total yards concédés par match - Passe210.4219.1
Total yards concédés par match - Course102.9102.8
Pertes de possession2424
Gains de possession2834


GPNPCTPPPCDomicileExtérieurAFCNFCDIVSérie
133081,3 %4352917-16-24-09-34-21 victoire
106062,5 %3932917-13-52-28-45-11 victoire


La clé du match

Elle résidera dans la capacité qu’auront les défenses à presser le passeur adverse. Celle qui y parviendra le mieux pourra ainsi créer et récupérer des pertes de balles qui feront la différence. Malgré tout, il ne faut pas s’attendre à un duel défensif avec peu de points. Les deux équipes devraient en marqués pas mal et on devrait assister à un match avec beaucoup de rebondissements. Mais au final, Green Bay devrait s’imposer. En effet, les Packers ont un effectif de meilleure qualité et sont plus frais. Surtout, ils jouent à domicile et les Seahawks sont mauvais loin de leur Qwest Field. Et si il y a bien un endroit où recevoir est un avantage, c’est bien à Lambeau Field.
... chargement de la zone de commentaire ...

 Quand tu gagnes, ne dis rien. Quand tu perds, dis-en encore moins.  – Paul Brown

En VO :  When you win, say nothing. When you lose, say less. 

Citation réelle proposée par Trixi. Suggérer une citation réelle ou fictive pour 10 Bzh !