Seahawks 2013 / Super Bowl XLVIII : pour la postérité

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Aucun répit.
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le 24/12/2014 à 21:08 par Tili

On ne le répètera jamais assez : l’attaque remplit les stades, la défense gagne les titres. Lors du Super Bowl XLVIII, plus qu’auparavant, l’adage se vérifie. Retour sur un choc de titans au cours duquel une défense dominante offre une victoire prévisible à une équipe atypique.

 

 

UN CHOC DE TITANS

L’enjeu dimanche 2 février 2013 : bien évidemment le sacre. Au-delà : l’accès à la postérité pour une attaque record emmenée par un quarterback (QB) d’exception ou une défense tonitruante à l’efficacité redoutable. Cet affrontement doit permettre aux deux camps de s’étalonner face à ce qui se fait de mieux. L’occasion rêvée d’écrire sa légende, de s’assurer une place au panthéon des plus grands. Car oui, cette opposition entre l’attaque des Broncos et la défense des Seahawks constitue un véritable choc de titans, à la magnitude inégalée dans l’ère du Super Bowl. Pour la première fois, deux équipes « triple 1 » se retrouvent :

  • Tête de série #1 en AFC vs tête de série #1 en NFC
  • Attaque 1re aux points vs défense 1re aux points
  • Attaque 1re aux yards vs défense 1re aux yards


Depuis l’instauration des têtes de série en 1975, neuf anciens Super Bowls voient batailler les #1 :
1976, XI (11), Minnesota Vikings vs Oakland Raiders,
1977, XII (12), Dallas Cowboys vs Denver Broncos,
1981, XVI (16), San Francisco 49ers vs Cincinnati Bengals,
1983, XVIII (18), Washington Redskins vs Los Angeles Raiders,
1984, XIX (19), San Francisco 49ers vs Miami Dolphins,
1989, XXIV (24), San Francisco 49ers vs Denver Broncos,
1991, XXVI (26), Washington Redskins vs Buffalo Bills,
1993, XXVIII (28), Dallas Cowboys vs Buffalo Bills,
2009, XLIV (44), New Orleans Saints vs Indianapolis Colts.

Six anciens Super Bowls voient batailler une attaque et une défense 1res aux points :
1966, I (1), Green Bay Packers vs Kansas City Chiefs,
1969, IV (4), Minnesota Vikings vs Kansas City Chiefs,
1978, XIII (13) Dallas Cowboys vs Pittsburgh Steelers,
1984, XIX (19), San Francisco 49ers vs Miami Dolphins,
1989, XXIV (24), San Francisco 49ers vs Denver Broncos,
1990, XXV (25), New York Giants vs Buffalo Bills.

Un ancien Super Bowl voit batailler une attaque et une défense 1res aux yards :
2002, XXXVII (37), Tampa Bay Buccaneers VS Oakland Raiders.

Jamais, au grand jamais la finale ne réunit en une levée les trois cas de figure. Encore moins au gré de standards historiquement élevés. En 2013, l’attaque de Denver établit notamment le record de points brutsPoints bruts
Points totaux encaissés par les trois entités d’une équipe (défense, attaque et unités spéciales). Précisions supplémentaires ici.
(606, soit 37.9 de moyenne) et yards à la passe (5444, soit 340.3 de moyenne). Compte tenu de l’environnement propice à l’inflation offensive, la défense de Seattle n’établit aucune marque brute significative. Toutefois, une analyse relative met en exergue son excellence au regard de ses glorieuses prédécesseures, en matière de points ou de défense contre la passe, principale force du groupe.

Un authentique duel de mastodontes, un clash phénoménal, un face à face pour l’immortalité.

 

DOMINANTE

Ce dimanche 2 février 2013, la franchise célèbre pour son 12e homme ne laisse pas passer l’occasion de cimenter son héritage. Avec la Legion of Boom en fer de lance, elle délivre la prestation défensive la plus impressionnante et la plus aboutie de l’histoire du Super Bowl. Elle intègre le cercle très fermé des grosses défenses remportant le Graal quasiment en autonomie, aux côtés des Bears 1985, Ravens 2000 et Buccaneers 2002 (la campagne de playoffs des Steelers 2008 n’est pas à la hauteur des performances en saison régulière). Comme ses consœurs, elle pulvérise littéralement son adversaire lors du Big Game, selon des modalités différentes.

En 1985, les Bears défient des Patriots limités offensivement et dernière tête de série en AFC. Ils ne leur accordent que 10 points (3 suite à un fumble de l’attaque à distance de field goal et 7 dans le garbage time), tandis que la défense en inscrit 9.

En 2000, les Ravens défient des Giants surprise, davantage défensifs qu’offensifs, qui profitent de la blessure du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
Kurt WARNER chez les Rams (élite de l’époque, celle du Greatest Show on Turf) et de leur considérable baisse de régime défensive qui bouleversent la hiérarchie en NFC. Ils n’accordent pas de point offensif, 7 sur unités spéciales et en scorent 7 en défense.

En 2002, les Buccaneers défient des Raiders également tête de série #1, propulsés par la meilleure attaque avec à sa tête le QB fraîchement élu MVP Rich GANNON. Ils leurs accordent 15 points offensifs (dont 6 suite à un visionnage vidéo qui ne doit aucunement valider une réception jonglée et complétée hors de l’en-but) et 6 autres sur unités spéciales, mais la défense en marque 21.

Les Seahawks réalisent un mélange de l’ensemble. Ils matent la meilleure attaque (comme les Buccaneers ; contrairement aux Bears et Ravens), dominent la tête de série #1 (comme Ravens et Buccaneers ; contrairement aux Bears), marquent autant ou plus de points défensivement que leur rival (comme Ravens et Buccaneers ; contrairement aux Bears), n’autorisent aucun espoir (comme Bears, Ravens et Buccaneers), battent un adversaire prestigieux (comme les Buccaneers ; contrairement aux Bears et Ravens).

À l’image de ses illustres aînées, la défense assoit notamment son hégémonie à travers le volume de ballons récupérés et surtout la manière d’y parvenir.

  • 7 par Chicago : 2 interceptionsInterception
    passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire).
    (1 pick six), 4 fumbles recouverts (4 provoqués), 1 safety.
  • 4 par Baltimore : 4 interceptions (1 pick six), 0 fumble recouvert (1 provoqué).
  • 5 par Tampa Bay : 5 interceptions (3 pick sixes), 0 fumble recouvert (1 provoqué).
  • 7 par Seattle : 2 interceptions (1 pick six), 2 fumbles recouverts (4 provoqués), 2 downs, 1 safety.

Des numéros que l’on ne retrouve habituellement pas dans l'en-but.

Le tableau ci-dessous résume numériquement la démonstration. Les colonnes « Diff » affichent le pourcentage différentiel entre statistiques propres à chaque unité et moyenne NFL. Écrites en vert les valeurs positives, en rouge celles négatives. Exemple : les Broncos marquent en moyenne 37.9 points par match. Soit une hausse de 62 % comparée à la moyenne NFL de 23.4. D’où le texte verdi. Les cellules externes de la colonne « Sur le match » proposent le pourcentage différentiel entre statistiques du match et celles propres à chaque unité. Une cellule colorée signifie que l’unité impose sa volonté à l’autre dans une catégorie précise, par rapport à leur moyenne respective en saison. L’amplitude de variation permet d’identifier l’impact réciproque. En vert les valeurs supérieures, en rouge celles inférieures. Premier exemple : Seattle accorde 306 yards au total. Soit une hausse de 12 % comparée à son standard, parallèlement à une baisse de 33 % d’après celui de Denver. Dans les deux cas, il s’agit de variations négatives. Cependant, elle est moins importante pour les Seahawks. Ils remportent donc la bataille des yards par défaut. D’où la cellule rougie de leur côté. Deuxième exemple : Denver concède 1 sackSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
. Soit une baisse de 20 % comparée à sa norme, parallèlement à une baisse de 64 % d'après celle de Seattle. Il s'agit d'une variation négative pour les Seahawks, positive pour les Broncos. Ceux-ci remportent donc la bataille des sacks. D'où la cellule verdie de leur côté.

Le débat quant à la meilleure défense de tous les temps demeure ouvert, mais celui de la prestation la plus dominante au Super Bowl laisse peu d’alternatives. Si d’autres escouades concèdent moins de points et de yards, aucune ne démantèle de la sorte une attaque de ce calibre. En outre, la globalité de l’équipe donne une leçon aux hommes de John FOX dans les trois compartiments du jeu : 1 touchdown défensif, 1 touchdown sur unités spéciales, 2 touchdowns à la passe, 1 touchdown à la course.

Le parcours des Hawks en playoffs se révèle du reste plus significatif factuellement que statistiquement. En effet, en trois matchs, les Bears encaissent 0, 0 et 10 points. En quatre matchs, les Ravens 3, 10, 3 et 7. En trois matchs, les Buccaneers 6, 10 et 21. Là où en trois matchs, les Seahawks encaissent 15, 17 et 8 points. Tout d’abord, depuis quelques saisons, la NFL s’oriente de façon croissante vers la passe, légifère en faveur des attaquants (compliquant ainsi la tâche aux défenseurs), avec pour conséquences une augmentation des points et des yards. Ensuite, ils battent trois sérieux prétendants à la victoire finale (les Bears un, les Ravens deux, les Buccaneers deux). Enfin, ils défont le nec plus ultra de la ligue après/avec eux : les 49ers en NFC Championship (les Bears non, les Ravens les Titans en AFC Divisional, les Buccaneers les Eagles en NFC Championship).

D’avis personnel, un bémol mérite d’être émis sur la désignation du MVP. Cette distinction fait la part belle aux statistiques, alors que certains faits ne se traduisent pas par des chiffres. Face à l’une des plus solides lignes offensives (Peyton MANNING figure parmi les QB les moins touchés en 2013), le pass rush des Seahawks se montre monstrueux. Pourtant, il n’enregistre qu’1 sack. Néanmoins, il applique une telle pression que les receveurs n’ont pas le temps de se démarquer. Le shérif, à court de temps, lance 2 interceptions au crédit statistique des intercepteurs et non des rushers. Dans ce domaine, mentions spéciales à Cliff AVRIL et Chris CLEMONS : ils mettent constamment leurs vis-à-vis sur les talons, terminent chaque action à proximité du n° 18, provoquent interceptions et fumbles. Dans le même ordre d’idée, les cornerbacks occupent un poste ingrat. Richard SHERMAN verrouille sa zone et son receveur du début à la fin. Sur 49 passes, seulement 5 sont lancées dans sa direction, pour 1 réception de 6 yards. Dans ce cas, l’absence de statistiques constitue la statistique elle-même. Finalement, le MVP spolié n’est autre que Kam CHANCELLOR. Mi-strong safety, mi-linebacker, il règne au milieu et sa présence se veut dissuasive. Il sort trois jeux clés : son immense coup d’épaule sur Demaryius THOMAS qui le repousse cinq yards en arrière pour donner le ton, son interception (premier turnover au crédit de la défense) et sa couverture sur Wes WELKER où sa lecture et sa réaction lui permettent d’arracher le ballon d’un long gain. Joueur le plus physique du collectif, il est aussi le plus propre car le moins pénalisé. Attention, Malcolm SMITH ne vole pas sa récompense. Il se trouve au bon endroit au bon moment pour profiter du travail initial de ses coéquipiers : son pick six découle du rush d’AVRIL, comme son interception dans les ultimes secondes au tour précédent contre les 49ers où il récolte les fruits de l’intervention de SHERMAN. Grâce à son aura, sa présence à chaque point chaud, sa propension à initier des jeux décisifs (ce qu’il effectue toute l’année), son statut de titulaire indiscutable et de All-Pro (contrairement à SMITH), CHANCELLOR apparaît comme un candidat autrement plus légitime. Globalement, l’intégralité de la défense mérite les lauriers. Par ailleurs, contrairement aux Bears avec leur « 46 » et aux Buccaneers avec leur « Tampa 2 », Ravens et Seahawks ne bénéficient pas de l’effet de nouveauté conféré par un système innovant tactiquement. Ces équipes écrasent la concurrence parce qu’elles exécutent mieux.

 

PRÉVISIBLE

Le principal attrait de cette 48e édition reposait sur l’antagonisme fleuron offensif vs fleuron défensif. Même si l’aspect à sens unique ne paraissait pas prévisible, le nom du futur vainqueur l’était sensiblement.

Le poids de l’histoire attribuait de facto l’avantage à Seattle. Sept précédents Super Bowls donnent lieu à une empoignade entre attaque et défense de référence (cf première partie « UN CHOC DE TITANS »). Résultats : six victoires pour la top défense.

En amont de la confrontation, beaucoup s’extasient sur le fait que l’attaque des Broncos soit la plus productive jamais observée. Les défenses rencontrées par Denver finissent 5, 9, 10, 11, 12, 16, 17, 18, 24, 26, 28, 29, 30 aux points bruts et 7, 8, 12, 14, 18, 20, 22, 23, 24, 26, 27, 29, 32 aux yards. Pas forcément une compétition de premier choix, même si le rouleau compresseur des rocheuses est en partie responsable de ces faibles classements. Face à une vraie défense, les Broncos calent et déchantent rapidement. D’où le fait que les statistiques deviennent pertinentes lorsqu’elles sont un minimum mises en perspective. Au sein des 25 attaques les plus prolifiques depuis 1966, uniquement quatre terminent championnes : 49ers 1994, Broncos 1998, Rams 1999 et Saints 2009. Entre les 9 premières, aucune n’y parvient.

Prévisible aussi parce que MANNING montre assidûment des signes de défaillances en janvier. Son seul titre en 2006, il le doit en partie à deux pertes de balles décisives du QB des Ravens en AFC Divisional (15-6, Baltimore n’autorise que des coups de pieds à 3 points), ainsi qu’à une défense exceptionnelle qui domine 3.5 des 4 joutes de post-saison dont le Super Bowl. MANNING lance 3 touchdowns pour 7 interceptions au cours de ces matchs couperet. En trois Super Bowls, il lance 4 interceptions dont 2 pick sixes, pour 3 touchdowns. Dire que durant les deux semaines menant à l’évènement, les médias argumentent inlassablement pour déterminer s’il est le plus grand QB de tous les temps… Joe MONTANA, c’est quatre victoires en quatre participations, trois fois MVP, 11 touchdowns pour 0 interception. Tout simplement.

Prévisible enfin parce que les Seahawks remportent la division la plus relevée du moment : la NFC West, avec San Francisco 49ers, Arizona Cardinals et St. Louis Rams. Chacun s’avère de qualité équivalente voire supérieure à l’ensemble de l’AFC en 2013, hormis peut-être Broncos et Patriots (Bengals et Texans étant à un QB près de devenir solides prétendants). Cet exercice renvoie aux sombres heures de l’AFC des années 80/90, où la NFC regroupe la crème, s’adjuge le titre 13 fois consécutivement entre 1984 et 1996 et où le NFC Championship représente la réelle finale. La différence d’intensité entre les conférences pendant les playoffs 2013 est criante. Pour aller au bout, la formule reste inchangée depuis longtemps : une solide défense et un jeu au sol efficace ; ce que possèdent les écuries NFC, contrairement à celles en AFC davantage orientées vers l’attaque et la passe. Autre élément important : les principaux QB mobiles de la nouvelle génération jouent en NFC : Colin KAEPERNICK aux 49ers, Robert GRIFFIN III aux Redskins, Russell WILSON aux Seahawks, Cam NEWTON aux Panthers… Les troupes de Mile High constatent, impuissantes, les dégâts que WILSON leur inflige séquence après séquence.

 

ATYPIQUE

Voilà en définitive l’adjectif qui résume à merveille cette franchise. Atypique parce que :

- WILSON devient le premier QB coloré titulaire à conquérir le Super Bowl. Steve McNAIR avec les Titans 1999 et Donovan McNABB avec les Eagles 2004 frôlent cet accomplissement (en 1987, Doug WILLIAMS des Redskins ne fait que remplacer le titulaire blessé pour quelques semaines de saison régulière puis les playoffs).

- WILSON est le plus petit QB en NFL.

- La Legion of Boom repose sur des joueurs hors des standards de taille habituels à leur poste. Plus grand dans le cas du cornerback Richard SHERMAN, plus grand et plus athlétique dans le cas du strong safety Kam CHANCELLOR, plus petit dans le cas du free safety Earl THOMAS.

- En attaque, en défense, comme en unités spéciales, la chaîne est composée de maillons sous-estimés à leur entrée dans la ligue (draftés bas étant donné le niveau atteint, voire non draftés), ou jugés à problèmes dont on ne veut pas/plus ailleurs (Marshawn LYNCH aux Bills). Félicitations à Pete CARROLL et l’ensemble des acteurs du projet sportif côté Pacifique nord-ouest. Félicitations pour avoir décelé le potentiel de ces « indésirables », les faire cohabiter, les fédérer et dont l’amalgame produit l’équipe référence en 2013.

- Avec une moyenne d’âge de 26.4 ans, l’effectif est le quatrième plus jeune en NFL, le second plus jeune à remporter le Super Bowl.

- Dans une ligue tournée vers la passe, le corps de receveurs est dépourvu de stars (Percy HARVIN est blessé la majeure partie de l’année). Marshawn LYNCH et la course supportent la production offensive.

- Dans ses rangs figure Derrick COLEMAN, premier joueur sourd officiel à évoluer en NFL, dont le parcours est brièvement retracé dans cette publicité fantastique.

- Cette défense est la première parmi les plus grandes à tirer sa force de sa secondary et non son front seven.

 

 

Les Seahawks dominent 2013 de la tête et des épaules. En deux voyages au MetLife Stadium face aux frères MANNING, ils marquent 66 points, en encaissent 8, font 8 interceptions et en retournent 1 pour touchdown, forcent 5 fumbles, en recouvrent 4, marquent 1 safety. Auréolée d’un succès d’estime incomparable suite à la leçon prodiguée lors de la grand-messe du football américain, la défense valide une période d’excellence amorcée en 2011. Il faudra compter sur cette génération dans les années à venir du fait de sa jeunesse. S’ils négocient bien la draft et les mouvements d’inter-saison, les Seahawks de Seattle détiennent toutes les cartes pour établir la dynastie des années 10. 

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  1 2 3 4 OT Final
Denver 0 0 8 0 0 8
Seattle 8 14 14 7 0 43
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 Si je pouvais recommencer ma vie du début, je souhaiterais être joueur de foot et vous pouvez être certain que je voudrais être membre des Steelers de Pittsburgh.  – Jack Lambert

En VO :  If I could start my life all over again, I would be a professional football player, and you damn well better believe I would be a Pittsburgh Steeler. 

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