La "Legion of Boom" des Seahawks

Legion of Boom des Seahawks
Legion of Boom des Seahawks
le 22/01/2014 à 15:20 par Thomas Depaepe

Le 30 octobre 2011, face aux Bengals et du fait de la blessure de Marcus Trufant, Richard Sherman a non seulement joué son premier match NFL mais il a surtout rejoint 3 autres joueurs (Brandon Browner, Earl Thomas et Kam Chancellor) sur le terrain et ainsi formé la « Legion of Boom ». En fait c’est à la fin de l’année 2011 que le surnom est apparu, mais ce match reste le tout premier du quatuor original de LOB. D’où vient le surnom, rien n’est très clair mais il semblerait que ce soit lié à une interview radio où Kam Chancellor parle de « brings the boom » et que derrière la folie médiatique se soit emparée du phénomène et crée la Legion of Boom qui est maintenant presque aussi connue que le Steel Curtain, le New York SackSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
Exchange ou les Monsters of the Midway. 

Les performances des membres du LOB

S'il est évidemment trop tôt pour comparer le backfield de Seattle à ces historiques escouades, mais il ne reste pas moins que cette équipe a accompli de belles choses en NFL : en 2011 Brandon Browner a fini avec 6 interceptionsInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
alors que Earl Thomas, Kam Chancellor et Brand Browner étaient appelés au ProBowl. L’année suivante Richard Sherman finissait second meilleur DB avec 8 interceptions, mais surtout la défense finissait 1ère en point concédés et 2ème en nombre de TD aériens concédés.

Mais c’est en 2013 que la Légion of Boom a pris un envol décisif avec Chancellor, Sherman et Thomas qui ont signé toutes les statistiques majeures dans le backfield : plus faible nombre de yards concédés, plus faible nombre de TD aériens, record d’interceptions sur l’année, Sherman premier intercepteur de l’année… et évidemment les Seahawks se sont hissés au premier rang en matière de défense.

Mais ceci s’est fait avec l’ajout de 3 joueurs qui sont maintenant membre de la LOB : Byron Maxwell, Jeremy Lane et Walter Thurmond. Dès lors lorsque l’on parle de la Legion of Boom aujourd’hui ce n’est plus forcément du quatuor initial, mais d’un sextet (car Browner n’est plus sur les terrains en ce moment). 

Une équipe dopée à la vengeance

Ceci étant posé, d’où tire toute son énergie cette « légion » des Seahawks ? Clairement cela provient du ressentiment et de l’envie de vengeance par rapport à la NFL et les autres équipes. Ce ressentiment est cultivé par Pete Carroll qui résumait ainsi leur force après la victoire face aux 49ers : « Nous avons choisi ces joueurs car ils avaient quelque chose à prouver. Ils ont la mentalité de celui qui veut se venger. Ils sont ainsi construits. C’est un groupe très compétitif et ils savent que faire la preuve de leur talent est un moteur efficace, c’est même très efficace ». Mais de quoi parle-t-on ? On parle par exemple de Sherman qui se sent rejeté par les franchises NFL pour avoir été sélectionné en tant que 154ème choix ; il rappelle régulièrement qu’il était livide devant son poste de télévision avec sa famille à ses côtés et il se targue de connaitre les 153 joueurs sélectionnés devant lui car il veut prouver à chacun qu’ils ne méritaient pas leur sélection avant lui. En plus Sherman à un ressentiment vis-à-vis de Stanford et son coach de l’époque John Harbaugh car il reproche a ce dernier de lui avoir fait des « crasses » avant la draft.

Mais c’est aussi le cas de Kam Chancellor qui a été drafté à la 133ème place et qui s’est entendu dire lors des entretiens de pré-draft qu’il était trop « gros » pour jouer SafetySafety
Signifie deux choses différentes :
1- c'est le plaquage du porteur du ballon dans sa propre zone d'en-but. Cela rapporte 2 points à l'équipe qui l'effectue et elle récupère la possession du ballon. L'équipe victime du safety va alors dégager depuis ses 20 yards au moyen d'un botté façon puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
.
2- c'est un poste en défense. Le safety est en quelque sorte le dernier rempart. Il tient en quelque sorte le rôle d'un libéro en football européen.
(105 kilos pour 1m91) et qu’il n’avait donc pas d’espoir de jouer Safety en NFL : « C’est jouissif de prouver à ceux qui ont douté de toi ou qui t’ont détesté qu’ils étaient dans l’erreur » a ainsi déclaré dimanche Chancellor. A l’inverse Earl Thomas a lui était désigné comme trop petit (1m78) mais cela n’a pas empêché Pete Carroll de le drafter alors qu’il n’avait que 20 ans.

Enfin, Brandon Browner était un joueur cassé par la NFL (undrafted repêché par les Broncos, blessé toute la saison 2005, libéré en 2006… et forcé d’aller en CFL pendant 3 ans avant que Pete Carroll ne l’appelle) qui n’a jamais caché qu’il détestait les équipes NFL qui ne lui ont pas donné sa chance au sortir d’Oregon. 

Une face plus sombre ?

Mais la Légion of Boom a aussi une face moins glamour souvent mise en avant : une consommation de cannabis et les suspensions de 2 de ses membres pour usage de drogue. En effet, l’un de ses membres original, Brandon Browner, est aujourd’hui suspendu indéfiniment pour usage de drogue : en 2012 il avait pris 4 matchs de suspension pour usage de drogue, mais surtout en décembre 2013 il a été annoncé qu’il avait échoué à un test relatif au dopage (alors qu’il était chez les Calgary Stampeders en CFL) et qu’étant récidiviste il se retrouvait donc suspendu indéfiniment. L’un des derniers arrivé dans la LOB, Walter Thurmond III a lui été suspendu, en novembre 2013, pour 4 matchs pour usage de cannabis. Enfin Sherman avait eu une suspension prononcé par la NFL pour usage de drogue, mais il a remporté son appel et a donc toujours un casier NFL vierge.

Ceci dit, on est loin (ou disons pas encore) des déboires judiciaires d’une équipe comme les Bengals qui affolaient le taux de criminalité de l’Etat au milieu des années 2000 et qui avait conduit à de sordides affaires et à la mort d’un des joueurs (le receveur Chris Henry mort en poursuivant sa femme lors d’une dispute conjugale).

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 On ne naît pas leader, on le devient. On le devient au prix d'un dur travail, comme pour chaque chose obtenue dans la vie.  – Vince Lombardi

En VO :  Leaders aren't born, they are made. And they are made just like anything else, through hard work. 

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