Un match comme on les aime

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le 13/01/2008 à 00:00 par François Martinez
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
Les Green Bay Packers ont explosé les Seattle Seahawks sur le score de 42 à 20 et disputeront donc leur première finale de conférence depuis la saison 1997. Il faut cependant noter que les deux formations nous ont régalés surtout dans une première mi-temps riche en rebondissements. Seuls les playoffs peuvent nous offrir des rencontres pareilles. Pour ceux qui ont pu voir la partie, le spectacle était au rendez-vous. Les conditions climatiques très difficiles (c’est le moins que l’on puisse dire) ont rajouté du piment à une rencontre qui n’en manquait déjà pas.

Favrelous

Ce succès ne souffre d’aucune contestation et si les Seahawks ont marqué autant de points c’est d’abord parce que Green Bay a connu un début de match catastrophique et notamment le coureur Ryan Grant auteur de 2 pertes de balles en moins de 5 minutes de jeu qui conduisent Seattle à prendre très tôt une avance de 14 à 0. Les fans de Lambeau Field sont sonnés mais pas leur équipe. En effet, les Packers sont réputés pour être une équipe capable d’avancer très vite. Les locaux ne paniquent donc pas. Avec un quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
comme Brett Favre (18/23 pour 173 yards et 3 touchés) les choses deviennent plus faciles. La défense de Mike Holmgren a été tout simplement incapable de mettre la moindre pression sur le passeur du Wisconsin. A l’image par exemple d’un Patrick Karney, meilleur sackeur de la NFC en saison régulière, et pourtant totalement inexistant hier soir. Favre s’est donc amusé à disséquer ses adversaires en distribuant le cuir tel un métronome. Et c’est ainsi que les Packers, après avoir subit deux turnovers, marquent un touchdownTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
sur chacune de leurs six possessions suivantes. Avec des cibles aussi diverses comme Jennings, Franks, Driver, Jones, Grant ou encore Lee, les arrières défensifs de Seattle ne savent plus où donner de la tête. En ce qui concerne l’attaque emmenée par Matt Hasselbeck (19/33 pour 194 yards et 1 essai), il faut bien reconnaître que la ligne offensive n’a pas tout à fait été au niveau. Régulièrement mis sous pression, Hasselbeck s’en sort plutôt pas mal mais avec un jeu au sol totalement inexistant (28 yards), les Seahawks ne peuvent pas avancer jusqu’à la zone d’en-but.

Grant, cet homme en or

Le facteur clé de la rencontre reste quand même cette facilité déconcertante avec laquelle les Verts et Jaunes ont avancé sur le terrain. Combinant à la perfection jeu au sol et passes, les Packers ont profité de l’incapacité de la défense visiteuse à stopper Ryan Grant. En effet, le jeu quasiment parfait de Favre à la passe a obligé les linebackersLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
si talentueux de Seattle à respecter les couvertures à 10-15 yards. Dès lors, Grant a pu s’infiltrer dans les brèches de sa ligne offensive et avec sa vitesse et ses appuis terribles mettre Tatupu et compagnie dans le vent. Le coureur de Green Bay inconnu à l’entame de cette saison s’offre deux records de la franchise en playoffs à savoir le plus grand nombre de yards au sol (201) et le plus d’essais marqués à la course (3). Les hommes de Mike McCarthy engrangent ainsi la bagatelle de 408 yards au total. Favre et Driver peuvent alors s’envoyer des boules de neiges dans la tête pour fêter ce succès. Les Packers continuent l’aventure.

Conclusion

McCarthy remporte son premier match de playoffs et son équipe affrontera le vainqueur de la rencontre entre les Giants et les Cowboys. Les fans de Green Bay seront tous derrière New York car si la bande à Eli Manning s’impose, ils auront l’occasion de revoir leurs protégés à domicile en finale de la NFC. Par contre, si Dallas gagne, alors Favre devra affronter de vieux démons. En effet, celui-ci en est 6 défaites en autant de match dans le Texas Stadium. Mais avec une telle équipe et une telle confiance, il en est tout à fait capable.

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 La NFL, comme la vie, est pleine d'idiots.  – Randy Cross, ancien linebacker des 49ers de San Francisco

En VO :  The NFL, like life, is full of idiots. 

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