Une Première pour Seattle

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le 23/01/2006 à 14:00 par Roberto Cabella
Mise à jour du 20/10/2010 à 21:03
Le doux rêve que caressait les fans des Seahawks vient de se réaliser ! Pour la première fois de son histoire, Seattle disputera la grande finale du foot us, le Super Bowl. Et dire qu'entre 1984 et 2005, l'équipe de l'Etat de Washington n'avait remporté aucun match de playoffs. Leurs six tentatives se sont terminées en autant d'échec. Créée en 1976, l'équipe n'avait que pour seul fait d'arme une finale de conférence, en 1984 face aux Raiders de Los Angeles. A cette époque, elle jouait dans la conférence américaine avant de passer dans la nationale en 2002.

Devant 67837 fans déchaînés en ce dimanche de janvier, l'équipe locale va dominer de la tête et des épaules cette rencontre. Dans ses rangs, elle possède le meilleur running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
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de la ligue et MVP de la saison, Shaun Alexander, un des meilleurs quarterbacksQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
en circulation, Matt Hasselbeck, et une défense solide que ce soit contre la course ou à la passe. Mike Holmgren peut être fier des ses hommes et retourne au Superbowl neuf ans après l'avoir gagné avec les Packers de Green Bay.

Shaun Alexander, qui termine la rencontre avec 132 yards et 2 touchdownsTouchdown (TD)
c'est l'essai qui vaut 6 points et qui peut être transformé au choix à 1 ou 2 points. Il suffit que le ballon pénètre dans la endzone. (pas besoin d'aplatir)
(deux courses de 1 yard), est sans contexte le bourreau de l'équipe de Carolina. Par ses courses percutantes, ses déplacements ahurissants et sa maîtrise du ballon, il en fait voir de toutes les couleurs à la défense de John Fox. En plus de posséder dans son effectif ce joueur hors pair, Seattle peut aussi compter sur son quart-arrière, Matt Hasselbeck. Dimanche, il a fait preuve de beaucoup de maîtrise, livrant un match particulièrement propre. Son escouade offensive lui laisse tout le loisir de distiller ses passes. Il lance pour 219 yards et 2 touchdowns (un pour Jerramy Steven de 17 yards au 1er quart-temps et un autre de 20 yards pour Darrell Jackson au 3ème quart-temps).

Menée 34 à 7 à cinq minutes de la fin, Carolina, qui n'a pratiquement rien montré jusque-là, va marquer son deuxième touchdown de la partie. Jack Delhomme (15/35, 196 yards, 1 touchdown et 3 interceptionsInterception
passe du QB rattrapée par un défenseur (un adversaire).
) trouve son receveur Drew Carter (2 réceptions et 88 yards) pour un splendide essai de 47 yards. Ce gros jeu est le second de la soirée pour les visiteurs. Un peu plus tôt dans la partie, Steve Smith avait redonner un peu d'espoir aux siens avec un retour de puntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
de 59 yards. A ce moment les Seahawks ne mènent que 17-7. Par contre, il commet un fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
à deux minutes de la fin, scellant pour de bon la victoire des volatiles.

Après leurs magnifiques succès à New York face aux Giants et à Chicago face aux Bears, les Panthers semblaient trop justes physiquement pour espérer l'emporter au Qwest Field de Seattle. Bien sûr les trois interceptions de Jack Delhomme ont été préjudiciables à l'équipe mais la fatigue accumulée ces deux dernières semaines leur a été fatale. Coach John Fox reconnaîtaprès la rencontre qu'il ne sait pas si son équipe était à bout de souffle tout en rendant hommage à l'énorme défense proposée par Seattle.
Les joueurs n'ont rien à se reprocher, au contraire, leur parcours restera une épopée magnifique. L'histoire dira peut être que finalement ce sont les futurs champions qui les ont stoppés aux portes de la finale.

Seattle aura donc l'honneur de jouer la gagne dans deux semaines dans le Michigan. Elle vient de remporter son douzième succès de suite à la maison et semble avoir les armes nécessaires pour nous offrir une splendide finale face aux Steelers de Pittsburgh.

Au bout de la nuit, Shaun Alexander soulève le trophée George Halas devant son public. Ce dernier, aux anges, scande MVP ! MVP ! MVP !. La tête dans les étoiles, il faut maintenant préparer la prochaine rencontre, la plus importante de l'histoire de la franchise trentenaire.

Rendez-vous le 5 février prochain à Detroit pour un spectacle garanti. Pour nous, fans français, ce sera en direct sur France 2.
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 Dans cette équipe, nous sommes tous unis derrière un but commun : conserver mon job.  – Lou Holtz

En VO :  On this team, we're all united in a common goal : to keep my job. 

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