San Francisco au cribleNotre Preview des Playoffs 2012

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le 11/01/2013 à 16:00 par Brice Lapeyre

Depuis deux ans, San Francisco se présente en fer de lance du renouveau de la NFC Ouest, le cancre de la ligue depuis une décennie. Seule la victoire des Rams en 2000 et les apparitions surprises des Seahawks (2006) et des Cardinals (2009) au Super Bowl sont notables. Ces deux franchises ayant connu l’année suivante, la gueule de bois légendaire du perdant, ne pouvant pas assurer leur présence en playoffs d’une saison sur l’autre. Le reste est histoire et inconsistance.

Le paroxysme de la médiocrité a été atteint en 2010, lorsque Seattle s’est qualifié en playoffs avec un record de 7 défaites pour 9 victoires.
Aujourd’hui, San Francisco mène la meute de l’ouest, avec dans son sillage, Seattle également qualifiée. Saint Louis semble enfin se reconstruire.

Le parcours 

Pour la première fois en dix ans, San Francisco a été capable de réaliser un back to back en play-offs, se payant même le luxe d’obtenir une semaine de coupure, acquise lors de la dernière journée de saison régulière aux dépens d’un certain Green Bay.

La saison a été quasiment un long fleuve tranquille, empilant les victoires contre les cadors de la ligue, victoire à Lambeau field en ouverture de la saison, victoire contre Chicago, nouvelle sortie gagnante contre les Saints et encore un succès à l’extérieur contre les Patriots. Que du gros au tableau de chasse, au passage, les 49ers se sont également permis de fesser Buffalo (3-45) et les Jets (34-0) chez eux.

Seul accroc à cette saison, la défaite face aux Giants, ainsi que leur permanente difficulté à gagner face à leurs rivaux de la NFC Ouest, prouvant le renouveau de la division.

Au final San Francisco termine avec un record de 11 victoires 4 défaites et 1 match nul. La franchise finit donc 2ème de la NFC et tête de série.

Les points forts 

Clairement, le style Ground & Pound des 49ers convient parfaitement à Franck Gore, qui fait des ravages à chaque fois qu’il touche le ballon. Ce côté Old School leur a permis de bâtir au passage une des plus solides attaques au sol de la ligue, amassant le 4ème plus gros total de yards à la course cette année. Le succès de Frisco dans ce secteur est aussi à mettre au crédit des linemensLinemen
littéralement, les hommes de la ligne (de scrimmage). Il y a les linemen offensifs et les défensifs. Ils s'opposent dès le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB.
donné.
, qui pavent chaque weekend la route pour leur RBRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).
.
, Staley et Iupati menant la charge. Les 49ers sont bâtis pour briser les défenses adverses. Et si cela ne suffisait pas, San Francisco dispose maintenant d’une nouvelle arme au sol, avec Kapernick, un QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
qui peut porter la balle.

L’atout majeur des 49ers reste cependant son énorme défense. L’effectif est pléthoriques, du talent à tout les postes. Nous sommes en présence de monstres statistiques et physiques emmenés par Patrick Willis, le leader de la défense qui a compilé 120 plaquages cette saison, ses compères linebackersLinebacker (LB)
joueur de la défense polyvalent qui constitue le 2ème rideau défensive.
ne sont pas en reste. NaVarro Bowman cumule 146 placages et tandis qu’Aldon Smith a amassé 19,5 sacksSack
plaquage du QB dernière la ligne de scrimmage (perte de terrain).
, sans parler de Justin Smith le DE star, actuellement blessé, Donthe Witner, Dashon Goldson, Carlos Rodgers… etc...
On pourrait ainsi énumérer le roster dans sa totalité, pas une position en défense ne manque de talent.

Cette défense de fer étouffe tous les adversaires qui croisent sa route, même les plus grands cadors s’y sont cassés les dents. Les stats parlent d’elles-mêmes. Points encaissés par match 17,1 classé 2ème, défense au sol 94,2 yds/match, classé 4ème, défense du jeu de passe 200yds/match, classé également 4ème, et défense globale 200,2 yds/match, classé 3ème de la ligue.

San Francisco est bâti pour voyager, et tout le monde dans la baie espère que le voyage ne se terminera pas prématurément et aura pour étape finale La Nouvelle-Orléans, le 3 février prochain.

Les faiblesses 

L’équipe ne possède pas de grosse faiblesse.

Pendant longtemps, ce fût le jeu de passe, ce dernier s’améliorant nettement depuis l’arrivée de Guru Harbaugh. Véritable orfèvre du quaterback, (notamment coach d’Andrew Luck à Standford) il a ainsi redonné un second souffle à la carrière d’Alex Smith qui jusqu’ici était considéré comme un loser, permettant même à ce dernier d’atteindre des sommets d’efficacité cette année, 70 % de passes complétées et un QB rating de 104,1.

Lors de sa blessure, Kapernick s’est naturellement glissé dans le rôle de titulaire, et a joué au même niveau que son aîné, 62 % de passes complétées et 98 de QB rating, voire même mieux aux yeux de son coach, le laissant dans le rôle de titulaire même après le rétablissement de Smith. Les 49ers débutent ces play-offs avec un QB qui a tout à prouver mais semble être la solution au poste pour l’avenir.

Le vrai souci se situe au poste kicker. David Akers est un des plus grands à son poste, mais en fin de carrière, il a démontré des difficultés à répondre présent dans les moments importants. Sur la saison, le botteur a seulement un taux de réussite de 69 %, soit un très moyen 29/42, mais il a été réellement exposé lors de la double confrontation (un nul et une défaite) face aux Rams, coûtant à sa franchise la victoire à deux reprise, manquant à chaque fois une tentative en prolongation. San Francisco vient de signer Billy Cundiff, pour mettre Akers en concurrence et se donner la meilleure chance lors des matchs couperets à venir.

La forme actuelle 

Frisco sort d’une semaine de repos bienvenue après une victoire face à Arizona lors de la dernière journée, permettant de préparer ces phases finales sereinement. Ce break est salvateur pour les 49ers, et surtout pour Justin Smith qui pourrait effectuer son retour, renforçant les rangs déjà bien fournis de la défense, et par la même occasion donnant à Aaron Rodgers une raison de plus de se faire des cheveux blancs.  

Plus de contestation au poste de QB, Kapernick a bel et bien chippé les clefs du camion à Smith. Cette semaine aura permis à Coach Harbaugh de polir un peu plus sa nouvelle gemme et de lui permettre de gagner en confiance et en automatisme avec ces receveurs. Si Kapernick prouve qu’il est à la hauteur samedi, Jim Harbaugh aura alors l’air d’un pur génie.

Les 49ers semblent prêts à recevoir un adversaire qu’ils ont battu 30-22 il y a de ça 18 semaines. Malgré la montée en puissance de Green Bay la semaine dernière, San Francisco a les cartes en main pour passer un tour de plus et semble plus fort que son adversaire du week-end dans tout les compartiments du jeu, excepté la passe. 

Les ambitions 

L’objectif est clair, jouer le Super Bowl. L’année dernière, les 49ers étaient à un ballon près de la grande finale (ballon perdu suite à un fumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
sur une réception de PuntPunt
action utilisée en 4ème tentative et x yards à parcourir. Plutôt que de tenter les x yards, l'attaque choisit de botter le plus loin possible pour faire reculer son adversaire.
), ne pas y accéder serait clairement une déception. 

Les tops joueurs

La vraie star c’est la défense. Un assemblage de stars qui brillent, et non une somme d’individualité. La vraie force de l’équipe réside ici. La philosophie de cette escouade est de mettre ses coéquipiers dans les meilleures conditions pour accomplir l’action qui permettra de changer le cours du match. Cette défense ne joue pas pour ne pas perdre les matchs mais pour les gagner. Elle aura une nouvelle opportunité samedi de prouver sa valeur.

Franck Gore, il porte l’attaque sur ses épaules, ses courses ouvrent le terrain à son QB, faisant s’égrener de précieuses minutes, empêchant l’attaque adverse d’avoir le ballon. La performance de Gore sera primordiale afin de gagner la bataille du temps de possession, et par la même occasion, de ne pas donner à Aaron Rodgers l’opportunité de garder Green Bay dans le match.

Vernon Davis, quand il est à 100 %, est capable de changer le cours d’un match. Il l’a prouvé l’année dernière, au même stade de la compétition, réalisant une performance de haut vol face au Saints permis aux 49ers gagner le match dans les dernière minutes. Il sort d’une saison un peu mitigée, mais les grands joueurs se subliment lors des grandes rencontre, il devra prouver une nouvelle fois qu’il est un des tout meilleurs à son poste.

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 Personne dans le football ne devrait être appelé un génie. Un génie est un type comme Norman Einstein.  – Joe Theisman, ancien QB des Washington Redskins

En VO :  Nobody in football should be called a genius. A genius is a guy like Norman Einstein. 

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