Des playoffs à 14 ou 16 équipes ? Mauvaise idée

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le 15/12/2012 à 16:51 par Pierre-François Flores

Mercredi, Roger Goodell, le commissaire de la NFL, a émis l'hypothèse de porter le nombre d'équipes qualifiées pour les playoffs de 12 à 14 voire 16. Si à première vue l'annonce peut être alléchante (on aurait droit au minimum à deux matchs de plus selon la formule), elle a selon moi un certain nombre d'effet pervers dont le principal est de diminuer la valeur d'une place en playoffs.

Actuellement, une équipe qui atteint les phases finales a réussi sa saison. C'est une gageure. En acceptant une 7ème (et 8ème) équipe (déjà sur quelle critère ?) on banaliserait l'accession aux phases finales ce qui serait indéniablement néfastes pour celles-ci.

Le calendrier qualifie déjà des équipes "limites"

Le calendrier NFL est spécial. Vu la violence du sport, il est impossible de faire s'affronter toutes les équipes. Une franchise joue deux fois les pensionnaires de sa poule soit 6 matchs sur 16. Une division facile donne donc un avantage certain à son leader.
Ensuite, il y a le système de calcul qui va donner un tableau plus ou moins compliqué. Cette saison par exemple les Falcons en ont un très favorable et les Colts n'ont joué que deux équipes avec un bilan positif. Ces derniers ont dans leur poule les Titans et les Jaguars, parmi les plus mauvaises équipes. Or l'AFC Sud est sur le point de qualifier deux équipes.

Conclusion, déjà actuellement, certaines équipes n°5 et 6 sont limites alors passer à 7... Je ne parle pas même de 8 d'ailleurs qui signifierait simplement que la moitié des équipes NFL jouerait en janvier : catastrophique.

Des exceptions récentes certes, mais des exceptions quand même

Alors vous me direz, le passé récent a vu les Steelers, les Packers et les Giants gagner le Super Bowl en étant derniers qualifiés dans leur conférence. C'est vrai. Mais ce ne sont que 3 équipes sur près d'un demi-siècle de Super Bowl.

Playoffs vs Pré-saison : intérêts économiques

Roger Goodell n'est pas très apprécié par les fans. Par exemple, ses positions dans l'affaire du Bounty chez les New Orleans Saints ont été très impopulaires. L'idée de rallonger les playoffs aux dépends de la pré-saison serait certes sportivement une avancée mais surtout synonyme de rentrées d'argent supplémentaires (publicité et droits TV). Bref, pas vraiment de quoi améliorer l'image du patron de la ligue.
Si la pré-saison est inintéressante quand on se place dans la peau d'un fan, elle n'en demeure pas moins importante pour les équipes qui améliorent leurs statégies et complètent leur roster de 53 joueurs avant le début de saison.

 

Non ! Trois fois non ! La formule des playoffs actuelle est excellente. Elle a fait ses preuves. Elle donne une place aux 4 vainqueurs de division par conférence et à deux autres équipes ayant le meilleur des bilans. Ajouter une ou deux équipes n'apporteraient rien à l'intérêt des playoffs, bien au contraire.

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 Les perdants d'hier sont les gagnants de demain.  – Terrell Owens

En VO :  Yesterday's loser was determined to become tomorrow's winner. 

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