Preview : Seahawks @ PanthersDuels de jumeaux
Voir toutes les infos de ce match (articles, statistiques, play-by-play...)
Les Carolina Panthers accueillent les Seattle Seahawks, double champion de conférence en titre, ce dimanche à 19h. Un duel équilibré, et pour cause. Ces deux équipes se ressemblent comme deux gouttes d'eau ...
C’est sans doute l’affiche la plus indécise de ces demi-finales de conférence. Une incertitude liée sans doute à l’extrême similitude entre les deux franchises.
En attaque : un solide jeu au sol, un quarterbackQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs. mobile, des receveurs méconnus. En défense : un run stop monstrueux et des shutdown corners arrivés sur la pointe des pieds en NFL.
La recette semble donc la même pour ces deux équipes depuis maintenant quatre ans. C’est pourtant bien le restaurant de Seattle qui récolte le plus d’étoiles …
Carolina en constante progression
Une donnée sur le point de changer ? Les Panthers ont en tout cas prouvé qu’ils avaient plus qu’un statut de petit frère ou de pâle copie. Non contents de dominer la conférence nationale de la tête et des épaules, avec une fiche de 15 victoires et une défaite, les joueurs de Ron Rivera ont même réussi le coup de force de s’imposer au Century Link Field, en coiffant au poteau les Oiseaux de Mer, dans les dernières secondes (24-28), en octobre dernier.
Quelques mois après la prolongation de contrat XXL de Russell Wilson, Carolina a également démontré tout son potentiel au poste de quarterback, avec une partition quasi-parfaite de Cam Newton (4473 yards au total, 45 TD) tout au long de la saison régulière. Des prestations qui devraient lui garantir un titre de MVP de la saison, en février prochain.
Même au poste de cornerback, le bruyant Richard Sherman semble s’être fait voler la vedette. La nouvelle terreur du poste est un autre cinquième tour de draft, récupéré en 2012 par les Panthers. Josh Norman (3 FF, 4 INT) a en effet maté les receveurs les plus coriaces de ligue, parmi lesquelles Dez Bryant et Odell Beckham Jr.
Sur beaucoup de points, Seattle apparait donc en retrait par rapport à son futur adversaire. La prestation des champions 2013 a d’ailleurs inquiété lors du tour de wild-card sur le terrain de Minnesota. Malgré une belle réaction d’orgueil, les hommes de Pete Carroll sont passés tout près de la correctionnelle, tout près d’un field goalField Goal (FG)
coup de pied à 3 points effectué le plus souvent en 4ème tentative quand l'attaque a été bloquée. Il est joué depuis l'endroit où la dernière action c'est achevée. En cas de réussite c'est 3 points et engagement. En cas d'échec, la possession change de camp mais il y a deux possibilités : avant le snapSnap
signal de départ de l'action, quand le centre transmet la balle au QB., la balle était à l'intérieur des 20 yards, on replacera alors la balle sur la ligne des 20 yards ou elle était placée au-delà des 20 yards, on la replacera au même endroit. validé qui leur aurait été fatal.
Reste un fait indéniable : les Seahawks sont toujours dangereux tant qu’ils sont encore qualifiés. Leur saison passée l’avait bien démontré, avec un début d’exercice poussif et une réactivité admirable en finale de conférence puis lors du Super Bowl. En 2015, le parcours a été sensiblement similaire, avec de nombreux succès au couteau, comme face à Detroit en Monday Night, ou lors du premier tour des playoffs à Minneapolis.
Seattle en bout de course ?
L’énigme principale côté Seahawks concerne tout de même son atout majeur : le jeu au sol. Habituel fer de lance des joueurs du Washington, Marshawn Lynch ne cesse de cumuler les soucis physiques ces derniers mois, avec seulement sept matches joués depuis septembre. Pour ne rien arranger à la situation, son prometteur remplaçant Thomas Rawls a également vu sa saison se terminer de manière prématurée. Du coup, Seattle se retrouve dos au mur avec l’irrégulier Christine Michael et le vieillissant Fred Jackson pour tenter d’animer le backfield offensif. En espérant le retour explosif de « Beast Mode » …
Au rayon absences, les pensionnaires de NFC Ouest doivent également composer sans Jimmy Graham, principale recrue de l’intersaison et blessé en cours d’année. Une absence qui n’aura pas vraiment pénalisé les Seahawks, puisqu’elle aura coincidé avec les prouesses aériennes du duo Russell Wilson-Doug Baldwin (1069 yards à la réception, 14 TD) dans la dernière ligne droite de saison régulière.
Côté Panthers, le seul absent notable est également un receveur d’impact. Mais l’absence de Kelvin Benjamin n’a fort heureusement guère pesé dans la balance pour l’équipe de Charlotte. L’incertitude autour de l’état de forme du running backRunning Back (RB)
Terme générique qui englobe les HB et les FBFullback (FB)
coureur puissant et polyvalent. Il joue le rôle de bloqueur, de receveur et de bulldozer balle en main. Constitue avec les halfbacks (HB), les running backs (RB).. Jonathan Stewart (989 yards, 6 TD) inquiète déjà plus les supporters locaux.
Olsen-Chancellor, acte II
Pour l’emporter, il faudra sans doute dominer le jeu au sol et maitriser le quarterback adverse, quelque ce soit la « fantaisie » de l’intéressé. La guerre des tranchées jouera également un rôle crucial pour déterminer le résultat final. La ligne offensive des Seahawks sera par exemple une forme de facteur X dans cette partie, son regain de forme ayant coïncidé avec le retour de Seattle au premier plan.
Enfin, comment ne pas s’intéresser au matchup de haut vol qui va opposer le meilleur receveur des Panthers, Greg Olsen (1104 yards à la réception, 7 TD) et l’âme défensive des Seahawks, Kam Chancellor ?
Le favori ?
Carolina semble avoir un ascendant psychologique de par son impressionnante saison et surtout son succès à Seattle, en début de saison régulière. Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Seattle a récupéré un backfield défensif beaucoup plus dissuasif, une ligne offensive désormais convenable et un Russell Wilson (4024 yards à la passe, 34 TD, 8 INT) capable de découper une défense dans les airs. Quant à l’aspect expérience, l’avantage joue clairement en faveur des joueurs de Pete Carroll, ces derniers ayant d’ailleurs éliminés les Panthers à ce même stade de la compétition l’année passée. On se rappellera enfin d’une fin de match sabordée par Seattle lors de la confrontation de 2015, alors que les Seahawks bénéficiaient pourtant d’un avantage confortable. Le favori n’est donc peut-être pas celui que l’on croit …
Voir toutes les infos de ce match (articles, statistiques, play-by-play...)