2017 semaine 7, une NFL sur la défensive

« The fence », DE-FENSE !
« The fence », DE-FENSE !
le 25/10/2017 à 22:10 par Tili

Fils barbelés, remparts et fortifications étaient de rigueur ce week-end. Dans un championnat en recherche constante de chiffres futuristes, l’heure était à quelques accomplissements exceptionnels dignes des 70s moyenâgeuses.

 

 

AUCUNE CONCESSION…

Une frénésie de bulles au tableau d’affichage s’empare de la ligue, pour accoucher d’une singularité dont la dernière manifestation remonte à la semaine 15 en 2012 : trois shutouts. Soit autant qu’en 2016. Le total 2017 est ainsi porté à cinq, l’équivalent de 2015 et 2016 combinées. Cardinals @ Rams, 0-33 ; Arizona n’avait plus été blanchie depuis 2012 (semaine 14 @ Seahawks). Jaguars @ Colts, 27-0 ; Indianapolis n’avait plus été blanchie depuis 2002 (AFC Wild Card @ Jets). Broncos @ Chargers, 0-21 ; Denver n’avait plus été blanchie depuis 1992 (semaine 12 @ Raiders). L’affiche à sens unique de NFC West perpétue la tendance internationale installée cette année. Trois matchs disputés en Angleterre : deux shutouts (Saints @ Dolphins en semaine 4, 20-0) et un échappé dans le garbage time (Ravens @ Jaguars en semaine 3, 7-44). « God save the Queen » et « defensive players save the end zone ».

 

Il s’en est fallu de peu pour que des records soient battus puisque deux équipes manquent de participer à la fête d’un rien.

Seahawks @ Giants, 24-7. Les bleus ne voyagent quasiment pas jusqu’à la moitié adverse. Grâce à un fumble retourné sur les 17, ils sauvent l’honneur face à une Legion of Boom intraitable au bord du précipice (1re en zone rouge) mais pas trop (32e en situation de &goal avec aucun stop). Un jeu pour faire mouche à partir des 5, de quoi donner le sourire de façon éphémère à Landon COLLINS et ses partenaires. Cinq minutes auparavant, ils organisent sans doute la résistance sur la ligne d’en-but (« goal-line stand ») la plus impressionnante de tous les temps, n’en déplaise aux Eagles 1992. Souverain le dos au mur en 2016, le groupe récidive l’espace d’une séquence irréelle à la jonction du deuxième quart. Il s’oppose à dix jeux consécutifs en &goal, dont sept dans ses 5 / cinq dans ses 2, pour finalement forcer un down.

Falcons @ Patriots, 7-23. À quatre minutes du terme, sur une fade, Julio JONES arrache par derrière le cuir des mains de Malcolm BUTLER et transforme une interceptionInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
en réduction d’écart anecdotique.

 

… OU PRESQUE

Sevrer complètement l’adversaire requiert un effort global : pas de terrain court offert, avance au score qui contraint à bannir les field goals, combativité quand la messe est dite. Lorsque ces conditions ne sont pas réunies, comme pour New England ou Seattle, la perspective de zéro pointé s’évapore. Reste une autre manière de briller : ne pas accorder de touchdown. Là encore, les défenses se surpassent durant la semaine 7. En plus des trois citées précédemment, quatre s’entendent pour interdire (conjointement) la peinture aux attaquants.

Titans @ Browns, 9-12. Un clash décidé en prolongations et réglé par les kickers. Le Titan Kevin BYARD intercepte trois passes, une première depuis l’Eagle Kurt COLEMAN en 2011 (semaine 6 @ Redskins). Le free safety est logiquement élu DPOWDPOW
« Defensive Player Of the Week », défenseur de la semaine.
en AFC.

Panthers @ Bears, 3-17. Pas de shutout, pourtant le bilan comptable le plus attractif si l’on s’attarde sur les points ajustésPoints ajustés
Points réellement encaissés et/ou marqués par l’escouade une fois déduits les scores annexes. En défense = points nets encaissés - points défensifs marqués. En attaque = points nets marqués - points offensifs coûtés. Précisions supplémentaires ici.
. L’escouade privée de Luke KUECHLY s’incline en n’accordant qu’un coup de pied. Par quel miracle ? Eh bien tout simplement parce que son homologue délivre une performance historique.
> Attaque Panthers vs défense Bears = 3 à 14, -11. Attaque Bears vs défense Panthers = 3 à 0, +3. Autrement dit, la défense de Chicago « outscore » l’attaque de Carolina et sort de son duel direct avec une différence de points supérieure à celle de sa propre attaque. Une véritable rareté statistique. Parmi les 16776 opportunités cumulées au cours des 8388 rencontres de phase régulière tenues depuis 1983, seulement la 19e fois que cela se produit et la première depuis les Ravens 2011 (SNF de la semaine 4 vs Jets).
> Une telle prouesse nécessite deux ingrédients : un côté du ballon proche de la mort clinique et son pendant en lévitation. Grâce aux 151 longueurs de son rookie Eddie JACKSON, premier joueur avec pick & fumble sixes la même journée depuis le Charger Antonio CROMARTIE en 2007 (semaine 8 vs Texans) et premier défenseur tout court avec deux scores de 75+ yards, la défense avale plus d’espace sur ses retours de turnovers que son attaque avec 158 contre 153. Le strong safety est lui aussi naturellement désigné DPOW en NFC. AFL, AAFC et playoffs compris, 137 équipes terminent avec 5 first downs ou moins depuis 1940. Les Bears 2017 sont les 31es à néanmoins remporter la victoire. Personne n’y était parvenu après les Titans 2006 (semaine 15 vs Jaguars).
> Il s’agit du troisième match avec un total de points ajustés négatif cette année. Il y en a eus uniquement deux en 2016. L’entraîneur John FOX joue un vilain tour à son ancien employeur de 2002 à 2010. Avec -11, sa défense concurrence la meilleure marque depuis 2014, alors établie par les… Panthers (semaine 17 @ Falcons).

 

Dans ce registre également, deux candidats pouvaient légitimement garnir les rangs des rabat-joie. Ils lâchent un touchdown dans le garbage time : l’un au début (Cowboys @ 49ers, 40-10), l’autre dans les ultimes secondes tandis que le chronomètre expire (Ravens @ Vikings, 16-24).

 

 

De toutes les fulgurances, celle des Jaguars est sûrement la plus significative de par son caractère répétitif. En effet, elle s’inscrit dans le prolongement d’un exercice pour le moment affolant. Tellement affolant que cela fait l’objet d’un article séparé.

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 J'ai une info pour vous. Nous allons gagner ce match. Je le garantis.  – Joe Namath, lors d'une conférence de presse précédent le Superbowl III

En VO :  I've got news for you. We're gonna win the game. I guarantee it. 

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