Top 20 des défenses aux points sur 16 matchs -places 20 à 11-

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le 04/08/2015 à 19:25 par Tili
Mise à jour du 08/08/2015 à 19:30

Nombre de critères statistiques servent à hiérarchiser les défenses. Le recours aux yards est l’un des plus usités. Or, un match se gagne ou se perd en fonction de l’aptitude ou non à modifier le tableau d’affichage. Et cela se quantifie en points. Tout ce qui suit s’articule donc autour de cette mesure.

 

MÉTHODOLOGIE

Pas question de se contenter de la méthode habituelle. Dans l’univers de la NFL, le classement des défenses selon ce critère s’avère finalement un classement des équipes, car les statistiques ne distinguent pas les points encaissés et contribués par les trois entités que sont attaque, défense et unités spéciales. Dans un sport où l’approche cartésienne règne, cette limite apparaît curieuse. D’autant qu’elle fausse sensiblement la donne. Ce top 20 se propose donc d’adopter un cheminement différent et peu commun, en rendant à César ce qui appartient à César. Seront donc utilisés les concepts suivants :

Points bruts : points totaux encaissés par les trois entités de l’équipe. Il s’agit simplement des données trouvables sur n’importe quel site de statistiques, généralement sous l’appellation « scoring defense ».

Points nets : points encaissés par la défense lorsqu’elle se trouve sur le terrain. S’obtiennent en soustrayant aux points brutsPoints bruts
Points totaux encaissés par les trois entités d’une équipe (défense, attaque et unités spéciales). Précisions supplémentaires ici.
les points concédés par l’attaque et les unités spéciales.

Points ajustés : le présent classement s’opère selon ce concept. Points finaux réellement encaissés par la défense, une fois déduits les points contribués par cette dernière. S’obtiennent en soustrayant aux points netsPoints nets
Points encaissés par la défense lorsqu’elle se trouve sur le terrain. S’obtiennent en soustrayant aux points bruts les points concédés par l’attaque et les unités spéciales. Précisions supplémentaires ici.
les points marqués par la défense.

> Actions comptabilisées comme scores contre la défense :
- Touchdown à la course et à la passe,
- Fumble offensif recouvert et retourné pour touchdown par l’attaque,
- Field goals.

> Actions comptabilisées comme scores pour la défense :
- InterceptionInterception
passe du QBQuarterback
c'est le stratège de l'équipe. Il décide des tactiques avec ses coachs. Il est chargé de transmettre la balle à ses coureurs et de distiller les passes à ses receveurs.
rattrapée par un défenseur (un adversaire).
retournée pour touchdown,
- FumbleFumble
quand le porteur du ballon laisse échapper celui-ci par maladresse ou suite à un choc. Le ballon est alors à terre mais vivant et c'est la 1ère équipe qui le ramasse qui en prend la possession. Avec les interceptions, le fumble est la seconde façon de rendre le ballon à l'adversaire. Ensemble, ils constituent des Turnovers (pertes de balle). C'est souvent cette stat. qui décide de l'issue de la rencontre.
retourné pour touchdown,
- Field goal subi : bloqué / manqué et retourné pour touchdown (car généralement, les titulaires défensifs restent sur le terrain pendant ces situations),
- Safety.

> Actions comptabilisées comme scores contre l’attaque :
- Interception retournée pour touchdown,
- Fumble offensif retourné pour touchdown par la défense,
- Safety.

> Actions comptabilisées comme scores contre les unités spéciales :
- Kickoff retourné pour touchdown,
- Punt bloqué et/ou retourné pour touchdown (car contrairement aux field goals subis, les titulaires défensifs sortent du terrain pendant ces situations),
- Field goal tenté : bloqué / manqué et retourné pour touchdown (car contrairement à l’équipe qui le subit, celle qui le tente envoie ses unités spéciales pendant ces situations),
- Safety.

> La valeur de l’extra point est attribuée à l’entité responsable du touchdown.

Le champ d’étude se limite aux calendriers à 16 matchs. Le classement s’opère ainsi entre les 1049 défenses ayant évolué en NFL entre 1978 et 2014. Dans un soucis d’équité, seules les saisons pleines sont prises en compte. Ce qui exclut 1982 et 1987.

Le classement se veut strictement objectif. Pas d’analyse, pas de préférence. Seulement des faits statistiques. Ni mise en perspective, ni approche relative : non prise en compte de la difficulté du calendrier, des règles en vigueur, de l’époque, du niveau de compétition, du moment du match où sont marqués les points (« garbage time » ou non)… Seulement et uniquement des chiffres avérés. En cas d’égalité aux points ajustésPoints ajustés
Points réellement encaissés et/ou marqués par l’escouade une fois déduits les scores annexes. En défense = points nets encaissés - points défensifs marqués. En attaque = points nets marqués - points offensifs coûtés. Précisions supplémentaires ici.
, les défenses sont départagées aux points nets puis aux points bruts.

Voici la première partie de ce top 20, avec les défenses classées de 20 à 11. Que le compte à rebours commence !

 

20 : NEW ENGLAND PATRIOTS 2003

Avant de s’appuyer sur Tom BRADY, la dynastie des Patriots repose sur la solide défense concoctée par Bill BELICHICK. Point commun entre les trois qui mènent la franchise au titre : la capacité à marquer des points pour contrebalancer ceux coûtés par l’attaque et les unités spéciales. Dans cette configuration, la version 2003 tire son épingle du jeu. Cas intéressant qui montre l’utilité de la démarche : la prise en compte des points inscrits par la défense lui fait gagner une trentaine de places par rapport au classement officiel historique aux points bruts. Elle ouvre ainsi ce top en s’octroyant la 20ème place.

 

19 : DENVER BRONCOS 1978

À l’issue de la première saison de 16 matchs, le Steel Curtain se classe premier aux points bruts. Or, en matière de points ajustés, les hommes de Pittsburgh chutent. Et c’est bien le Orange Crush qui se démarque, leur grillant la politesse en se classant 19ème, avec l’honneur d’être l’unique représentante de l’époque dans le top 20. À noter qu’elle est la seule défense du classement qui ne soit pénalisée ni par son attaque ni par ses unités spéciales.

 

18 : NEW YORK GIANTS 1990

Deuxième et dernière défense estampillée « BELICHICK » à apparaître. Avant d’entraîner les Patriots, le stratège est le coordinateur défensif des Giants pendant la deuxième moitié des années 80. La franchise de New York connaît une décennie faste grâce au Big Blue Wrecking Crew, emmené par l’ouragan Lawrence TAYLOR. Même si ce dernier n’est plus aussi dominant individuellement en 1990, sa défense domine collectivement. Pas étonnant donc de retrouver la meilleure cuvée de cette génération à la 18ème place.

 

17 : PHILADELPHIA EAGLES 2001

Le début des années 2000 dénote un pic d’excellence défensive en NFL. La saison 2001 place à elle seule trois groupes dans ce top 20. Pendant la première moitié de la décennie, les Eagles font office de poids lourd en NFC. Un statut acquis notamment grâce leur défense qui, eu égard à la méthode employée pour établir ce classement, réalise sa meilleure campagne en 2001.

 

16 : NEW YORK JETS 2009

Pour ses débuts en tant qu’entraîneur des Jets, le cerveau défensif Rex RYAN compose avec une attaque et des unités spéciales généreuses avec les adversaires. En effet, parmi toutes les défenses de ce top 20, celle des Jets 2009 est la plus heurtée par les points non défensifs. Abstraction faite de ces derniers, l’escouade grimpe de dizaines de rangs, pour finalement atterrir à la 16ème place. Il s’agit de la défense la plus récente à figurer dans le classement.

 

15 : PITTSBURGH STEELERS 2001

Steel Curtain en fin de cycle, Steel Curtain 2.0, défenses des années 90… Aucun cru de ces périodes dorées n’intègre le top 20. Il faut se tourner vers la deuxième défense de 2001 classée pour trouver trace des jaunes et noirs. Une épopée souvent oubliée car se déroulant en période de transition pour la franchise, entre les ères Rod WOODSON et Dick LEBEAU.

 

11D (14) : MINNESOTA VIKINGS 1992

Les Vikings sont réputés pour la qualité de leurs lignes défensives à travers les âges. Celle de 1992 ne fait pas exception. Le concept de points ajustés montre une nouvelle fois son intérêt ici. Effectivement, leur prise en compte propulse ce collectif aux portes du top 10 historique. Lui faisant gagner au passage presque 70 places, soit la plus grosse progression du top 20. Particulièrement prolifique, cette défense est celle qui marque le plus de points (à égalité avec la suivante) dans ce classement.

 

11C (13) : ST. LOUIS RAMS 1999

L’Histoire se souvient des Rams entre 1999 et 2001 en tant que Greatest Show On Turf, véritable machine à points. Or, l’attaque s’avère également une machine à turnovers. La défense constitue ainsi le baromètre et participe allègrement à la moisson offensive. En capacité de pallier les ratés de l’attaque, elle aide l’équipe à participer à deux Super Bowls (1999 et 2001). En incapacité de le faire, la saison s’achève prématurément (2000). À égalité avec les Vikings 1992, la version Rams 1999 est celle qui marque le plus de points au sein du top 20. Pour la troisième plus grosse progression entre classement aux points bruts et classement aux points ajustés.

 

11B (12) : BALTIMORE RAVENS 2008

La saison 2008 se révèle d’une grande qualité défensive. Eagles, Vikings et Titans produisent à un niveau très élevé. Les Steelers produisent même à un niveau de « all-time great ». Pourtant, en matière de points ajustés, les Ravens sortent du lot, ratant d’un rien le top 10 historique. Handicapée par les points concédés par les autres entités de l’équipe et boostée par ceux qu’elle inscrit, la défense enregistre un bond d’une cinquantaine de places par rapport au classement brut officiel. Soit la deuxième progression la plus importante du top 20.

 

11A (11) : NEW ORLEANS SAINTS 1991

Gagnant environ 4 matchs par année, les Saints patientent 21 ans avant de goûter à leur première saison positive. Une délivrance qui arrive sous l’impulsion du Dome Patrol entre 1986 et 1992, avec qui ils ne vivent qu’une saison négative, remportant en moyenne 10 succès par exercice. 1991 symbolise la première moitié d’une apogée défensive de deux ans côté New Orleans.

 

 

La première partie du top 20 touche à son terme. Rendez-vous dans la deuxième pour découvrir le top 10. Le compte à rebours se poursuit !

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 Je vous l'échange contre un pack de bière et elles n'ont même pas à être fraiche.  – Le coach des Eagles Buddy Ryan à propos de son coureur Earnest Jackson.

En VO :  Trade him for a six pack ; it doesn't even have to be cold. 

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